Déviances sexuelles: Des revers dans la lutte acharnée contre l'homosexualité
YAOUNDÉ - 30 Aout 2012
© Edmond Elanga | Libération Plus
S’il est une réalité quasi indiscutable au Cameroun, c’est la suivante
que cette activité bestiale fait face à un rejet systématique de toutes
les sphères sociales. Pourtant, les propagateurs n'en démordent point,
soutenus pour ce faire par un inlassable déploiement d'énormes moyens
financiers, à dessein de corrompre d'éventuels adeptes. Il s'observe dès
lors d'un côté des protecteurs de la dérive, nantis desdits moyens
financiers, et ramant à contre-courant des normes sociales en vigueur
sous nos cieux, et les ennemis d'un fléau qui menace l'espèce humaine.
De même, au sein de ces opposants se trouvent deux obédiences à savoir
ceux qui souhaitent que l’on en fasse tout simplement un tabou et ceux
qui, les plus nombreux, prônent une guerre ouverte où tous les coups
seraient permis.
Il en découle de ces antagonismes que le fait pour les médias de traiter abondamment cette question pourrait aiguillonner la curiosité chez des naïfs et susciter l'envie pour eux de s'aventurer dans cette aberration. Une fois introduites dans les milieux malsains en proie à la drogue, la prostitution, l'argent et le crime, ceux-ci auraient du mal à en ressortir, la précarité en vigueur au Cameroun ne leur laissant aucune possibilité de résistance à l'attrait des pourboires. Perception somme toute compréhensible, en considération du marasme socioéconomique ambiant. Comment empêcher un jeune homme de se soumettre aux lubies d'un adulte lui proposant d'énormes sommes d'argent, sans lui en offrir le change? C'est poser là le problème de l'encadrement d'une façon générale, de notre jeunesse à l'abandon, sans emploi et soumise aux effets dévastateurs de la corruption sous toutes ses formes.
Rôles des médias
En revanche, les médias jouissent d'énormes possibilités de prévenir les masses populaires des dangereuses conséquences d'une adhésion à ces univers nauséeux. Il en ressort que, considérée comme un pan de l'environnement médiatique, l'église a un solide rôle à jouer dans cette prévention. Ce qu'a entrepris l'archevêque Tonye Bakot, à l'occasion de la célébration de la messe commémorative de l'assomption de la Vierge Marie. Ne point stigmatiser le fléau serait perçu comme son acceptation de et sa propagation. Les médias ont été mis à contribution, à l'effet de préserver les populations du choléra, du Sida, du paludisme et bien d'autres entraves à l'émergence d'une société saine. Pourquoi le procédé ne porterait-il pas les fruits escomptés pour ce qui est des sodomies et des fellations anales et vaginales?
Nécessité d'un numéro vert
À l'évidence, il serait davantage recommandable de mettre à la disposition de l'opinion un numéro de téléphone vert, destiné à la dénonciation de toutes tentatives de séduction d'un citoyen par un être de même sexe, et condamner sévèrement après enquêtes objectivement menées, tout auteur de telles tentatives. Tel procédé applicable sur toute l'étendue du territoire national présenterait le double avantage de la faire boucler à ceux des prétendus diplomates sur les activités sociales locales, exigeant la dépénalisation de cette abomination d'une part, le renforcement de sa prévention ainsi que ses désastreuses conséquences.
Sans pour autant minimiser les risquer d'infiltration de ce fléau dans les milieux jeunes par le biais d'une simple curiosité, il se révèle plutôt indispensable de procéder au renforcement des mesures visant son éradication sur toute l'étendue du triangle national. L'avènement d'une police des mœurs dotée de ses moyens d'action propices à cet objectif serait également de ce point de vue salutaire.
© Edmond Elanga | Libération Plus
Une
certaine opinion soutient à grand renfort de détails plus ou moins
pertinents le fait que, la très puissante médiatisation du combat contre
l'homosexualité pourrait provoquer un retournement de situation, lequel
verrait nombre de jeunes adhérer à cette dérive sous de multiples
prétextes. |
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Il en découle de ces antagonismes que le fait pour les médias de traiter abondamment cette question pourrait aiguillonner la curiosité chez des naïfs et susciter l'envie pour eux de s'aventurer dans cette aberration. Une fois introduites dans les milieux malsains en proie à la drogue, la prostitution, l'argent et le crime, ceux-ci auraient du mal à en ressortir, la précarité en vigueur au Cameroun ne leur laissant aucune possibilité de résistance à l'attrait des pourboires. Perception somme toute compréhensible, en considération du marasme socioéconomique ambiant. Comment empêcher un jeune homme de se soumettre aux lubies d'un adulte lui proposant d'énormes sommes d'argent, sans lui en offrir le change? C'est poser là le problème de l'encadrement d'une façon générale, de notre jeunesse à l'abandon, sans emploi et soumise aux effets dévastateurs de la corruption sous toutes ses formes.
Rôles des médias
En revanche, les médias jouissent d'énormes possibilités de prévenir les masses populaires des dangereuses conséquences d'une adhésion à ces univers nauséeux. Il en ressort que, considérée comme un pan de l'environnement médiatique, l'église a un solide rôle à jouer dans cette prévention. Ce qu'a entrepris l'archevêque Tonye Bakot, à l'occasion de la célébration de la messe commémorative de l'assomption de la Vierge Marie. Ne point stigmatiser le fléau serait perçu comme son acceptation de et sa propagation. Les médias ont été mis à contribution, à l'effet de préserver les populations du choléra, du Sida, du paludisme et bien d'autres entraves à l'émergence d'une société saine. Pourquoi le procédé ne porterait-il pas les fruits escomptés pour ce qui est des sodomies et des fellations anales et vaginales?
Nécessité d'un numéro vert
À l'évidence, il serait davantage recommandable de mettre à la disposition de l'opinion un numéro de téléphone vert, destiné à la dénonciation de toutes tentatives de séduction d'un citoyen par un être de même sexe, et condamner sévèrement après enquêtes objectivement menées, tout auteur de telles tentatives. Tel procédé applicable sur toute l'étendue du territoire national présenterait le double avantage de la faire boucler à ceux des prétendus diplomates sur les activités sociales locales, exigeant la dépénalisation de cette abomination d'une part, le renforcement de sa prévention ainsi que ses désastreuses conséquences.
Sans pour autant minimiser les risquer d'infiltration de ce fléau dans les milieux jeunes par le biais d'une simple curiosité, il se révèle plutôt indispensable de procéder au renforcement des mesures visant son éradication sur toute l'étendue du triangle national. L'avènement d'une police des mœurs dotée de ses moyens d'action propices à cet objectif serait également de ce point de vue salutaire.