Développement: L’Etat cherche 3 600 milliards Fcfa pour ses insfrastructures
DOUALA - 26 NOV. 2012
© Alain NOAH AWANA | Le Messager
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Déclaration des responsables du
ministère de l’Economie lors du lancement officiel de la plateforme
informatique intégrée de mobilisation des ressources non génératrices
d’endettement. Cet argent devrait permettre la réalisation de 7 000
projets contenus dans le Document de stratégie pour la croissance et
l’emploi (Dsce).
Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), a procédé jeudi 22 novembre 2012 au lancement officiel de la plateforme informatique intégrée (Pii) de mobilisation des ressources non génératrices d’endettement. Au cours de cette cérémonie qui se tenait dans un hôtel huppé de Yaoundé, et en présence d’un parterre d’illustres invités, l’on a appris que l’Etat du Cameroun cherche à rentrer en possession de la rondelette somme de 3 600 milliards Fcfa. Et ce, d’ici 2015. L’objectif étant de réaliser les 7 000 projets contenus dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce), en plus des quelque 270 grands projets structurants. L’annonce a été faite par le chef de la cellule des grands projets du Minepat, Ernest Nanga, lors de son exposé sur les projets d’infrastructures à besoin de financement.
Les infrastructures concernées se trouvent dans des secteurs aussi variés. En ce qui concerne l’énergie, on peut citer des projets comme le barrage hydroélectrique de Sondong qui va nécessiter 184 milliards Fcfa, ou encore la centrale éolienne (énergie par vent) dans le département des bamboutos à hauteur de 52 milliards Fcfa. En ce qui concerne les routes, il y a le désenclavement du grand bassin agricole de l’Ouest, pour lequel il faudra débourser pas moins de 100 milliards Fcfa, tandis qu’il y a le projet de construction de l’autoroute Yaoundé – Nsimalen pour 208 milliards Fcfa. Dans les secteurs ferroviaire et portuaire, l’on parle des lignes de tramway à Douala et Yaoundé, tout comme on mentionne la modernisation du port de Limbé. Entre autres projets de grande envergure contenus dans la banque des projets du Minepat, il y a ceux du domaine socio-économique (construction de logements sociaux) ou du secteur minier avec l’exploitation des mines de fer de Mbalam, de cobalt-nickel de Lomié, etc.
Financements alternatifs
Le gouvernement camerounais doit donc trouver les financements, pour que la réalisation de ces différents projets impactent de manière positive sur la vie des populations. Or, il se peut que les financements classiques ne soient pas toujours suffisants. D’où la stratégie du gouvernement de se tourner vers d’autres formes de financement de ses ambitions. Comme celle de la plateforme informatique intégrée, dénommée « DevHope.com ». Il s’agit d’un espace virtuel qui permet aux investisseurs de participer à la réalisation des projets en transférant, non pas directement de l’argent, mais plutôt des produits et des services. Ainsi, un investisseur, qu’il soit au Cameroun ou à l’étranger, peut à travers cette plateforme acheter du matériau (sacs de ciment, camion de sable, etc.) qui sera ensuite directement affecté au projet.
D’où la conclusion de Jean Emmanuel Foumbi, Pdg de Hope Services (entreprise qui a réalisé la plateforme), qui estime que cela devrait réduire de manière considérable la corruption autour des projets, tout en rassurant et alléchant de nouveau les investisseurs. Les collectivités territoriales décentralisées (Ctd) sont concernées au premier chef. Aussi, de nombreux maires, à l’instar de Françoise Foning de Douala 5e, se sont montrés ravis de l’initiative, tout en espérant que leurs plans communaux de développement soient pris en compte. Dans tous les cas, c’est au ministère de l’Economie de constituer le casting. D’ores et déjà, rassure Madeleine Nga, coordonnatrice du programme national de développement participatif (Pndp), des actions ont été engagées auprès des opérateurs économiques camerounais, ainsi que différents acteurs pour qu’ils soient informés de cette possibilité de financement. Le Cameroun, espèrent les officiels, trouvera cet argent pour atteindre ses objectifs d’être « pays émergent » comme le prescrit le Dsce.
Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), a procédé jeudi 22 novembre 2012 au lancement officiel de la plateforme informatique intégrée (Pii) de mobilisation des ressources non génératrices d’endettement. Au cours de cette cérémonie qui se tenait dans un hôtel huppé de Yaoundé, et en présence d’un parterre d’illustres invités, l’on a appris que l’Etat du Cameroun cherche à rentrer en possession de la rondelette somme de 3 600 milliards Fcfa. Et ce, d’ici 2015. L’objectif étant de réaliser les 7 000 projets contenus dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce), en plus des quelque 270 grands projets structurants. L’annonce a été faite par le chef de la cellule des grands projets du Minepat, Ernest Nanga, lors de son exposé sur les projets d’infrastructures à besoin de financement.
Les infrastructures concernées se trouvent dans des secteurs aussi variés. En ce qui concerne l’énergie, on peut citer des projets comme le barrage hydroélectrique de Sondong qui va nécessiter 184 milliards Fcfa, ou encore la centrale éolienne (énergie par vent) dans le département des bamboutos à hauteur de 52 milliards Fcfa. En ce qui concerne les routes, il y a le désenclavement du grand bassin agricole de l’Ouest, pour lequel il faudra débourser pas moins de 100 milliards Fcfa, tandis qu’il y a le projet de construction de l’autoroute Yaoundé – Nsimalen pour 208 milliards Fcfa. Dans les secteurs ferroviaire et portuaire, l’on parle des lignes de tramway à Douala et Yaoundé, tout comme on mentionne la modernisation du port de Limbé. Entre autres projets de grande envergure contenus dans la banque des projets du Minepat, il y a ceux du domaine socio-économique (construction de logements sociaux) ou du secteur minier avec l’exploitation des mines de fer de Mbalam, de cobalt-nickel de Lomié, etc.
Financements alternatifs
Le gouvernement camerounais doit donc trouver les financements, pour que la réalisation de ces différents projets impactent de manière positive sur la vie des populations. Or, il se peut que les financements classiques ne soient pas toujours suffisants. D’où la stratégie du gouvernement de se tourner vers d’autres formes de financement de ses ambitions. Comme celle de la plateforme informatique intégrée, dénommée « DevHope.com ». Il s’agit d’un espace virtuel qui permet aux investisseurs de participer à la réalisation des projets en transférant, non pas directement de l’argent, mais plutôt des produits et des services. Ainsi, un investisseur, qu’il soit au Cameroun ou à l’étranger, peut à travers cette plateforme acheter du matériau (sacs de ciment, camion de sable, etc.) qui sera ensuite directement affecté au projet.
D’où la conclusion de Jean Emmanuel Foumbi, Pdg de Hope Services (entreprise qui a réalisé la plateforme), qui estime que cela devrait réduire de manière considérable la corruption autour des projets, tout en rassurant et alléchant de nouveau les investisseurs. Les collectivités territoriales décentralisées (Ctd) sont concernées au premier chef. Aussi, de nombreux maires, à l’instar de Françoise Foning de Douala 5e, se sont montrés ravis de l’initiative, tout en espérant que leurs plans communaux de développement soient pris en compte. Dans tous les cas, c’est au ministère de l’Economie de constituer le casting. D’ores et déjà, rassure Madeleine Nga, coordonnatrice du programme national de développement participatif (Pndp), des actions ont été engagées auprès des opérateurs économiques camerounais, ainsi que différents acteurs pour qu’ils soient informés de cette possibilité de financement. Le Cameroun, espèrent les officiels, trouvera cet argent pour atteindre ses objectifs d’être « pays émergent » comme le prescrit le Dsce.