Les malfrats ont froidement assassiné les bergers et emporté 52 têtes de bœufs
Il a fallu 24 heures pour que les corps de deux bergers, froidement assassinés et gisant dans leur propre sang, soient découverts par des habitants d’un village voisin au lieu du drame. Le 14 janvier 2012, les victimes, Moussa Djibrilla 38 ans et Assiaga Saïdou 13 ans, tous deux du village Mboulouwol, localité située dans l’arrondissement de Rey-Bouba, se rendent comme à l’accoutumée mené le troupeau de bœufs familial dans les pâturages.
Malgré la chute du jour et le petit froid qu’il fait en cette saison dans la partie septentrionale du pays, les deux bergers ne rentreront pas. Jusqu’à très tard dans la nuit, aucune trace des deux compagnons n’est signalée.
Tôt le matin, alors que parents, amis et voisins se préparent à aller chercher les deux bergers, les habitants du village frontalier Ouro-Bari, bourgade située dans l’arrondissement de Bibemi, viendront leur informer de la découverte deux corps dans la brousse de Danguere, dans le même arrondissement.
Rendus sur les lieux, les villageois qu’accompagnaient quelques éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir) vont identifier et reconnaître les corps des bergers portés disparus la veille. Une découverte plutôt atroce, car les agresseurs ont littéralement ouvert le ventre du berger âgé de 13 ans et égorgé le berger de 38 ans. Jusqu’à ce jour, les agresseurs courent toujours dans la nature avec leur butin constitué de 52 têtes de bœufs.