Elle a été inculpée d’ « escroquerie aggravée » et placée sous mandat de détention provisoire.
Après 12 jours de garde à vue à la Police judiciaire, Marlène Emvoutou a été conduite hier à 19h à la prison centrale de Yaoundé à Kondengui. Arrivée vers 9h30 au poste de police du parquet du Tribunal de première instance (Tpi) de Yaoundé-centre administratif, elle a été inculpée d’« escroquerie aggravée » et un mandat de détention provisoire lui a été décerné. Par ailleurs, une information judiciaire a été ouverte au Tpi contre elle.
Au moment où elle se dirigeait vers le véhicule qui l’a transportée au pénitencier de Kondengui, quelques affaires personnelles dont un seau, un oreiller et des habits lui ont été remis par un de ses proches. 14 jeunes Camerounais vivant en Guinée - équatoriale réclament chacun 1,8 millions FCfa à la présidente de la ligue régionale de football du Sud. Arrivés à Yaoundé il y a trois mois, ils disent être dans l’impossibilité de rentrer à Malabo où ils sont installés depuis 6 ans. Ils espèrent que cet argent leur sera restitué afin qu’ils puissent retourner à leurs « petites » occupations dans leur pays d’accueil.
Après avoir nié les faits qui lui sont reprochés lors de l’enquête préliminaire, vendredi dernier, Marlène Emvoutou a proposé un arrangement à l’amiable tout en reconnaissant les accusations portées contre elle. En effet, en décembre 2012, en marge du 7ème sommet Afrique-Caraibes-Pacifique (Acp) qui s’est tenu à Malabo, Marlène Emvoutou fait la rencontre de certains Camerounais à l’ambassade du Cameroun en Guinée équatoriale. Elle se présente à eux comme la représentante de Aspire, un centre de formation de football implanté dans la ville de Doha au Qatar.
Intéressés par cette proposition, ils émettent des transferts d’argent au nom de Marlène Emvoutou dans les délais indiqués. Le voyage était prévu pour le 25 mai 2013. Marlène Emvoutou le reporte au prétexte que les élections à la Fécafoot ont été reportées et qu’elle doit attendre que la prochaine date soit arrêtée avant tout déplacement.
Les concernés finissent par découvrir à l’aéroport de Douala que les visas et les billets d’avion qui leur ont été envoyés par mail via l’adresse de Marlène Emvoutou sont de faux. Une plainte est déposée contre elle. Ce qui a conduit à son interpellation.