Déstabilisation du Cameroun: Que cherche l'armée Française dans le septentrion?
Yaoundé, 23 août 2013
© Sévérin Bouèbè | Le Soir
La nébuleuse fondamentaliste islamique dénommée «Boko Haram», de triste réputation, a investi le Nord du Cameroun, au niveau de la frontière avec le Nigéria voisin. A ce fait, les commandos Français circuleraient à la frontière Nord du Cameroun depuis quelques semaines, sous prétexte de renforcer la sécurité de cette partie du pays. Plusieurs compatriotes en doutent.
C'est avec beaucoup de joie et de satisfaction que les Camerounais avaient appris la libération des 07 otages détenus par la nébuleuse fondamentaliste islamique dénommée «Boko Haram», de triste réputation, qui a investi le Nord du Cameroun, au niveau de la frontière avec le Nigeria voisin. Ces groupes proches de la nébuleuse d'Al Qaïda et des milices Touaregs qui font la loi dans le Ténéré s'infiltrent déjà chez nous, à cause de l'insécurité et la porosité qui règnent dans nos frontières. Il y a quelques mois, à Maroua, des partisans de Boko Haram sont venus assassiner un honnête citoyen au cœur de la ville et sont rentrés gaillardement vers la frontière, sous le nez et à la barbe, des forces de l'ordre. Maintenant que les otages ont été relâchés à cause sans doute de la pression faite au Cameroun de négocier on signale toujours la présence des escouades de d'armée française. Que font-elles encore là- bas? S'agit-il des accords de défense réciproques et en sourdine, signés au lendemain de l'indépendance du Cameroun? Des questions bien difficiles à trouver des réponses, tant il est vrai que ce sont les commandos originaires de la France, et cette dernière a bien plus d'intérêts chez notre rand voisin que chez nous.. En matière de protection des frontières, la France a donc plus d'intérêts à protéger l'espace nigérian que celui-ci. Cameroun?
Légion étrangère
Selon des sources concordantes, ces commandos - plus de 400 éléments - seraient des «mercenaires » à l'image de la fameuse «Légion étrangère» qu'on présente comme des individus venus à la rescousse des otages enlevés dans cette partie du pays, puis emmenés au Nigeria; ils devront rentrer dans les brefs délais, serine-t-on. Selon une autre opinion, ce sont plutôt des éléments qui auraient aidé les rebelles centrafricains à renverser François Bozize du pouvoir.
Les mauvaises langues concluent que leur objectif serait ensuite «la libération de Marafa Hamidou Yaya et son installation au Palais de l'Unité en lieu et place de Paul Biya qui, n'a de cesse de s'éterniser au pouvoir». On rappelle alors que François Bozize n'avait qu'une décennie à la tête de la République centrafricaine, Paul Biya, en est à sa trentaine année déjà. Les mêmes sources indiquent que ces commandos français utiliseraient toutes les herbes de la Saint-Jean pour dissuader tous les leaders d'opinions camerounais qui cherchent à en savoir plus sur leur présence en terre camerounaise que seule la sécurisation des frontières camerounaises justifierait encore de leur présence au Cameroun.
Conspirateurs
On grommèle pourtant que certains commandos seraient en contact avec d'anciens responsables des services secrets camerounais tel: Obelabout (ancien directeur général de la Dgre) et bien d'autres qu'il faudrait tenir à l'œil en permanence. On parle aussi du colonel Garba .du bataillon d'intervention rapide (Bir), une redoutable force de l'armée qui n'a de cesse 'de faire ses preuves lors des perturbations sociales. Info ou intox? Toujours est-il que, les exemples sont légion. On susurre que ce haut gradé ne serait pas en odeur de sainteté auprès de ses autres collaborateurs. Ainsi, Il faudrait l’extra-user toutes les poches, de résistance des fauteurs dé/troubles qui veulent saper l'autorité de l'Etat. Les commandants de Légion, de compagnies, et responsables militaires vont donc chercher à bien organiser et exploiter le renseignement militaire. Le moment est venu de barrer la voie aux conspirateurs et autres déstabilisateurs. Si ces allégations s'avéreraient fondées. Il va falloir prendre toutes les précautions nécessaires. Personne n'a intérêt à ce que ce pays s'embrase.