Circulant à moto, ils arrachent leurs sacs aux femmes qu’ils trouvent dans les environs du lieu appelé « Ange Raphael ».
Armelle, étudiante à l’université de Douala est assise sur un banc usé au quartier Ange- Raphael de Douala. Elle pleure à chaudes larmes. Son sac à main vient d’être arraché par deux individus non identifiés qui circulaient à moto. Il était 20 heures et elle se rendait à une soirée de bienfaisance. Dans le sac, la somme de 50 000 Fcfa et plusieurs objets de valeur. Deux jours après, (nous sommes le 15 août 2014), c’est au tour de Carine Chuissep de se faire voler dans les mêmes conditions.
Sa sacoche est arrachée vers 15 heures au lieu-dit Sic-cacao. La somme de 15000 Fcfa et ses téléphones portables sont emportés. « C’était ma recette du jour», se désole la victime. Trois jours plus tard, c’est Flora, une autre jeune femme, qui subit la furie des voleurs à moto. Elle est soulagée de son sac au retour de l’église. Elle perd 12000 Fcfa, et un ordinateur portable. Des témoignages recueillis à Ange-Raphael permettent de constater que les voleurs opérant avec des motos sévissent depuis un mois.
Une situation qui ne laisse pas les habitants du quartier indifférents. La brutale agression du lundi 18 août 2014, perpétrée contre l’étudiante Julie à 21 heures, les a sortis de leurs gonds. Ils ont entrepris de mettre sur pied des comités de vigilance. « C’en est trop. Chaque jour on arrache les sacs de nos mamans et de nos soeurs du quartier. Nous allons les traquer », prévient un résident d’Ange-Raphael. Sans que sa détermination arrête les coups de vol.
Sous le choc, certains étudiants, plutôt nombreux dans le coin, pointent un doigt accusateur sur les policiers. « Depuis un mois, les voleurs opèrent sur des motos. Veulent-ils dire qu’ils ne savent pas ce qui se passe ? », s’interroge un habitant du quartier voisin Bp-cité. A ce jour, La cible des « arracheurs de sacs » est restée les femmes apprend-t-on du chef de bloc du quartier Bp-cité. Rendu au commissariat du 7e arrondissement à Bepanda, le reporter du Jour va s’entendre dire qu’aucune plainte de ce genre n’a été déposée récemment. Et que l’unité de police est néanmoins informée des différents cas de vol.
Le commissariat du 7ème arrondissement de Douala pense à élaborer des stratégies pour faire face aux « arracheurs de sacs ».