Des prédateurs font main basse sur l'éducation

14 mesures pour éradiquer la corruption dans les lycées et Universités Par Emmanuel Nkunke Ngouaba

«La démocratie, c’est aussi la préservation de la fortune publique. C’est pourquoi, nous avons entrepris de lutter contre la corruption. Qu’on ne s’attende pas à ce que nous nous arrêtions en chemin… » (Paul Biya, 03/01/10)

Le 6 nov. 1982, nous étions des « bleus » au lycée de Bafang. Le proviseur avait pour nom Essama Petit Pierre. Aujourd’hui, la quasi-totalité des chefs d’établissements de l’Ouest sont originaires de la même région. A cette époque, les enseignants avaient fière allure. L’élément visible était sans doute le pourcentage des véhicules neufs garés, près de 95%.

Certains analystes pensent qu’au Cameroun, la corruption et les détournements de fonds résultent en grande partie des conditions de travail qui restent précaires à cause des baisses successives de salaire en janvier et décembre 1993, de la dévaluation du franc Cfa de début 1994. Ce qui a provoqué frustration et démotivation. Et quelques uns, ceux-là même qui avaient pour mission de gérer la fortune publique, sont allés au-delà du minimum vital pour se livrer à une vraie gabegie. Ils ont choisi de faire main basse sur les fonds alloués à la formation de la jeunesse.

Dans de nombreuses écoles publiques, des salles de classes, des bibliothèques et des laboratoires n’ont pas été construites. Les universités d’Etat ne se sont pas développées sur le plan scientifique comme prévu par le décret no 93/027 du 19 janvier 1993. Les enseignants n’ont pas bénéficié du traitement salarial qu’ils méritaient. L’enseignement privé a été sevré de ses subventions…Ainsi, des élèves et des étudiants ont reçu des formations au rabais, dans des conditions parfois humiliantes : enfants assis à même le sol, élèves parqués dans des classes pléthoriques, étudiants traumatisés par des amphis surchauffés…D’autres ont essayé de se distinguer sur le plan intellectuel, mais la porte des concours leur a été fermée, du fait de leur incapacité à « négocier » ou à trouver une « recommandation ». Les parents n’ont pas moins soufferts, eux qui étaient toujours appelés à la rescousse.

Toutefois, dans un Etat de droit, on ne pouvait pas laisser prospérer un tel complot contre la jeunesse. On comprend alors pourquoi la Commission nationale anti-corruption (Conac) a classé l’éducation parmi les « secteurs prioritaires » dans la lutte contre la corruption. Apres les opérations « rentrée sans corruption » lancées dans les lycées il y a quelques années, la Conac a décidé de combattre la corruption dans les grandes écoles. Le 5 juin 2012, un accord a été signé avec l’Ecole nationale polytechnique pour des concours sans corruption.

Selon Le Messager du 6 juin,« Le patron de la Conac a souhaité que dans les jours qui viennent, des accords similaires soient signés avec l’Enam, l’Ens de Yaoundé, l’Ecole nationale supérieure de police(…) « La lutte contre la corruption n’est pas une affaire de la Conac seule, elle doit préoccuper chacun de nous, surtout dans un domaine sensible qu’est l’éducation »,a déclaré Dieudonné Massi Gams…Et de conclure qu’en s’attaquant à « l’école et à nos communautés éducatives, cette perversion, ce cancer social qu’est la corruption est en train de ronger de l’intérieur, l’édifice Cameroun que nous nous efforçons de construire au quotidien. » ».

Nous partageons ces avis : la corruption est une affaire de tous, il faut un « sursaut national ». Toutefois, nous pensons qu’il ya lieu de clarifier les règles. Pourquoi la Conac doit-elle aller à l’école polytechnique et pas à l’Emia, à l’Ecole de police, à l’Enset de Douala et ailleurs où pèsent déjà de lourds soupçons ? On ne peut pas dire que « l’adhésion à ce projet est volontaire ». Le fait que certains trainent les pieds devrait plutôt appeler notre attention. Nous pensons que dans une République, les règles doivent être claires et impartiales.

Lors d’une conférence à l’Institut français de Yaoundé (25/10/12), un participant a dit « Il est bon que le président de la République aille aussi à la sortie des normaliens… » Nous pensons qu’il a raison. Nous devons rehausser l’image de l’éducation par des actes forts. Car les enseignants se sentent frustrés et marginalisés. Ils ont l’impression d’être traités différemment des autres corps de métier. Le malaise-enseignant est décrit avec pertinence dans Cameroon tribune (8 /10/12). La publication les malaises persistent au fond, parue dans La nouvelle Expression du 16/10/12, fait amplement état de la crise de l’enseignement au Cameroun.

En l’absence de solutions pertinentes à leurs problèmes, des enseignants de tous ordres (primaire, secondaire et supérieur) ont choisi d’exprimer leurs frustrations à travers des attitudes non conformes à l’éthique professionnelle: complicité de fraude, monnayage des notes, trafic de faux diplômes et relevés de notes, vente des épreuves, harcèlement sexuel, etc. Et lorsqu’on devient gestionnaire, on a des préoccupations encore plus élevées : vivre dans l’opulence afin de rattraper toutes les années de galère, se maintenir au poste par tous les moyens, accéder à des postes plus élevés...

1. Des illustres personnalités accusées de détournements ou de fautes de gestion

Minedub. Cas de Haman Adama. Le 6 janvier 2010, l’ancienne ministre de l’Education de base est interpelée. « …D’après nos sources, les charges qui pèsent contre elle portent sur des marchés liés à la gestion du paquet minimum, censé garantir la gratuité de l’enseignement primaire. A ces faits, s’ajoute également la gestion des projets et programmes financés sur ressources Ppte, notamment le dossier des instituteurs vacataires, et les frais de mission payés par le Minedub pour les exercices 2005 et 2006… »(cf.quotidienmutations-mutimedia.com)

Minesec. Cas de Catherine Abena. Entrée au gouvernement en 2004, l’ex secrétaire d’Etat est limogée en juillet 2009. Le 8 janvier 2010, elle est « interpellée pour une affaire de détournement de deniers publics(…) On se rappelle que de nombreux cadres de ce département ministériel (Minesec, ndlr) avaient été interpelés au même moment que Catherine Abena. Tous ceux là ont été libérés une à deux semaines plus tard, sans que les affaires dans lesquelles ils étaient prétendument impliqués soient clarifiées. »(source :www.lanouvelleexpression.info). Certaines sources affirment que ses codétenus, anciens collaborateurs au Minesec avaient lors payé les montants indument perçus et retrouvé la liberté.

Mineduc. Cas de Mba Onana. Elle avait été accusée pour un détournement de fonds destinés aux écoles primaires et maternelles à travers le pays. A l’époque des faits, elle est directrice de l’enseignement privé. Il convient de préciser qu’avant sa nomination à ce poste « juteux », elle sortait du CES de Nkolbisson. Sur le site www.news.mboa.info, on lit : « Devant le juge d’instruction, cette accusée avait déclaré que le ministre d’Etat avait ordonné des décaissements au bénéfice des « dépenses de souveraineté » et qu’elle se devait de se soumettre aux instructions de son patron. Mais, pour des sommes si importantes, le parquet avait exigé la production au moins d’un ordre écrit du ministre d’Etat; en vain, pas de trace. » D’où la sentence : « le tribunal de grande instance du Mfoundi statuant ne matière criminelle le mardi 18 mars 2003 a prononcé la condamnation de Mme Mba Onana(…)à la peine de cinq ans ferme et au paiement de la somme de 202 200 000F à l’Etat du Cameroun(Mineduc) et 10 000 000F de dommages-intérêts à la partie civile(Onepi : Office national de l’enseignement privé islamique)… »

Minesup. Cas de Norbert Ndong. Il arriva à la tête de l’Ens de Yaoundé en 1992. Nous étions étudiants à l’époque. Cet éminent prof d’Allemand fut débarqué en 2001, puis récupéré en 2005 à la direction du développement de l’enseignement supérieur. Le 12 juillet 2007, l’ancien séminariste d’Akono est interpellé, pour une affaire de « 250 millions qui étaient destinés à assurer l’organisation des corrections du brevet de technicien supérieur(Bts)… »(cf.la nouvelle expression,13/07/12).Dans la publication comprendre l’emprisonnement de Norbert Ndong, l’enseignant de littérature, Patrice Nganang écrit, : « (…)Le crime du Pr Norbert Ndong a été bien établi par le tribunal, détournement de fonds publics, 141 743 272F destinés à l’éducation de nos petits frères et sœurs, ses étudiants en somme, ses enfants(…) L’emprisonnement de ce professeur brillant et coupable à la fois révèle pourtant plus que tout, la banqueroute de l’intelligence dans notre pays. Or, tout peuple qui comme lui jette son intelligence au cabinet n’a pas d’avenir.»(cf. www.quotidienmutations.info). C’était le 11 déc. 2009.

L’histoire semble donner raison à l’écrivain. En 2012, d’autres professeurs « brillants et coupables » Jean Tabi Manga et Bruno Bekolo Ebe, sont débarqués de leurs postes de recteurs, après avoir été accusés par le contrôle supérieur de l’Etat de « fautes de gestion ».

Ces cas d’école nous amènent à questionner le mode de nomination des gestionnaires de la fortune publique, le système de contrôle , et surtout la conscience de ces « intellectuels » propulsés par la magie du décret à des hautes fonctions. Voilà des personnes amorales et cyniques qui ont contribué à briser des talents, tuer des génies, bref sacrifier toute une génération de jeunes qui n’auront pas eu la possibilité de lire, d’écrire, de calculer ou d’inventer ? Des enfants assis à même le sol, des « maitres vacataires » clochardisés, une gratuité de l’école primaire torpillée, des lycées et des universités sans infrastructures adéquates, une professionnalisation au rabais…C’est le spectacle désolant que ces « chantres du renouveau » ont offert au peuple, eux qui ont préféré la danse à la pensée, les motions de soutien à l’action, qui ont confié les marchés juteux à des « beau-fils », les postes stratégiques à des « proches »…

2. « La corruption a atteint un niveau suicidaire » dans les établissements scolaires

Il convient de préciser qu’il n’est pas aisé d’apporter des « preuves ».Parce que les pratiques de corruption sont très discrètes et comportent de grosses ramifications. Comment prouver que les dossiers « collectés » par le gardien, la tenancière du call box d’en face ou le petit neveu du « boss » relèvent de la corruption ? Comment démontrer que la dame assise au secrétariat ou le garçon qui rôde dans les parages en période de concours/recrutement agissent pour le maitre de céans ? Dans tous les cas, de nombreux camerounais affirment qu’ils ont parfois utilisé ces voies et que « ça marche ».

Voici une petite anecdote : nous avions été sollicités par une dame pour un recrutement dans un lycée de Yaoundé. Le proviseur nous reçût avec courtoisie et demanda de laisser le dossier chez sa secrétaire. Quelques jours après, la sentence fut prononcée:« No Place ». Curieusement, deux jours après, la dame emprunta un autre « chemin » et l’élève fut recruté, dans le même établissement.

S’agissant des lycées, la circulaire no 17/09/Minesec du 20 avril 2009 précise clairement les modalités de recrutements et d’inscriptions. Malheureusement cette circulaire est restée lettre morte. Face à l’ampleur du mal, le 1er juillet 2011, le ministre prend une autre mesure. Sur un site, il est mentionné: « Le manège est connu de tous et surtout du ministère des Enseignements secondaires. Avant la fin de l’année scolaire, certains chefs d’établissements engagent des recrutements dans leurs institutions. Une source bien introduite du domaine révèle que c’est à cette période que les proviseurs et directeurs « arnaquent les parents ; ils leur vendent des places à raison de 50 à 100 000F l’inscription. ». Cependant, une année, un de ces acteurs en a tellement vendu que son remplaçant, nommé quelques jours avant la rentrée scolaire, a dû transpirer pour gérer les effectifs pléthoriques qu’avait laissés son prédécesseur.(…) « Il s’agit surtout de ceux dont les enfants ont été exclus ou qui n’ont pas eu le concours d’entrée en 6ème. Ils sont prêts à tout donner pour inscrire leurs progénitures dans un établissement de la place ». Informé de cette pratique « dégradante » et qu’il a lui-même taxée de « éhontée », Louis Bapes Bapes a immédiatement remis les pendules à l’heure… » (cf. www.educarierre.cm)

Et pourtant, les trains sont toujours en retard. Bon nombre de responsables ont choisi de ne pas se conformer à ce rituel de rentrée : « Veiller au respect scrupuleux des instructions en matière des inscriptions et des recrutements contenues dans la circulaire no 17/09/Minesec du 20 avril 2009, à l’effet d’enrayer l’anarchie et la corruption dans les recrutements des élèves et de réduire les effectifs pléthoriques dans les salles de classes.»

Les faits parlent d’eux-mêmes et sont bien relayés par la presse. Le Messager (28 aout 2012, p.3) titre : « Inscriptions : arnaque à ciel ouvert au lycée de New-Bell ». Cameroon tribune du 29 aout 2012, renchérit : «Les dessous des inscriptions. De nombreux parents n’hésitent pas à marchander pour trouver une place à leurs enfants dans les établissements scolaires.» Le Jour, quant à lui, annonce, le 5 sept 2012(p8) : « Douala. Elèves et parents crient à l’arnaque. » Cameroon tribune du 2 nov. 2012, revient à la charge : « L’école paie un lourd tribu à la mauvaise gouvernance selon le rapport de la mission qui révèle une trentaine de chantiers en difficulté, en raison des pratiques présumées de corruption.»(p3)

Le jour suivant, samedi 3 nov.2012, le présentateur de Espace Conac, poste national, dresse un récit pathétique du calvaire que vivent les parents camerounais à chaque rentrée scolaire, sans que de mesures fortes soient prises par les instances dirigeantes. Le journaliste ne manque pas de solliciter l’intervention des autorités du ministère des enseignements secondaires qui semblent être « complices » d’un mal qui perdure. Certains peuvent traiter la presse de tous les noms d’oiseaux, mais reconnaissons qu’il y a un problème.

Le nœud du problème

Au cours de l’émission par ici le débat, sur la Crtv, le 18 septembre 2012, Mme Andela affirme avec conviction qu’il y a beaucoup d’argent qui circule dans les établissements scolaires. Selon elle, il faut une plus grande transparence dans la gestion des « flux financiers »…C’est cela le nœud du problème : l’absence de transparence. Il faut mettre fin à ce « management de l’opacité » qui règne dans nos établissements scolaires. Des montants d’Apee qui se fixent à la tête du client, de 5000 F à 20 000F ; un lycée (pas en chantier) qui compte 6000 élèves, où on perçoit 10 000F par élève ; un bureau d’Apee qui facture la construction d’une salle à 9 millions, alors que des parents sont prêts à réaliser trois salles avec le même montant ; un lycée où on perçoit 35 millions et 72% sont destinés au paiement des vacataires…

Autant de faits qui suscitent incompréhensions, indignation et interrogations. Pourquoi doit-on dépenser tant d’argent pour un personnel vacataire sans formation ni avenir? A défaut d’un forum national sollicité par de nombreux syndicats, n’est-il pas temps d’engager des réflexions pertinentes sur le déficit en personnel enseignant, la question des infrastructures ? Doit-on continuer à créer des établissements scolaires dans l’espoir que les parents feront le reste ?

Il est donc urgent de penser nos institutions scolaires et universitaires. Et puis, il faut clarifier les règles en mettant sur pied des mécanismes nouveaux de gestion et de contrôle, car les méthodes traditionnelles héritées de l’administration coloniale ont montré leurs limites.

3. Employer une « méthodologie révolutionnaire » de lutte contre la corruption

C’est pourquoi, il faut aller au-delà de la pédagogie, dépasser les discours, les slogans et les séminaires, et utiliser « une méthodologie révolutionnaire »,comme le suggère Mathias Eric Owona Nguini. A notre avis, il faut évaluer (et classer) toutes les institutions éducatives sur la base de leurs pratiques et des résultats. Ces résultats qui devront conditionner le maintien des gestionnaires à leurs postes ou la promotion à des postes plus élevés dans le public, et l’enveloppe des subventions à allouer dans le privé.

Enfin, voici les 14 mesures que nous préconisons :

a- Supprimer (Minesec) les frais d’Apee, informatique et autres ; définir un « package» qui regroupe tous les frais à payer par les parents d’élèves des établissements publics, pour une meilleure transparence dans la collecte, la gestion et le contrôle des « flux financiers » ;

b- Stopper l’affectation des gestionnaires dans leurs régions d’origine, car ici, ils bénéficient de la complicité de leurs « parrains » ; en plus des problèmes de corruption auxquels ils sont exposés, ils ont du mal à prendre de bonnes décisions ; comment pouvez-vous refuser de recruter l’enfant d’un oncle ou de l’exclure en cas d’indiscipline? On dit que la familiarité engendre le mépris, le prophète n’est pas écouté chez lui ;

c- Nommer les gestionnaires sur la base du profil de carrière et des compétences ; si on est nommé sur des critères subjectifs (tribu, parti politique, parrainage), on se sentira nécessairement redevable de ces « réseaux » ;la corruption a un lien avec le processus de nomination au Cameroun;

d- Utiliser les palmarès de l’Office du bac comme un outil d’émulation ;par exemple le premier proviseur(l’an dernier c’était le lycée de Melong) est automatiquement affecté à Douala ou Yaoundé, et celui qui ne figure pas dans le « top 50 » est affecté ailleurs ; on ne peut pas continuer à maintenir des « cancres » dans ces deux villes et prôner une « pédagogie de l’excellence » ; A Tcholliré ou à Nkondjock, on est parfaitement au courant de tout se qui se trame à Yaoundé ; voici la déclaration d’ un directeur de CES : « ces proviseurs s’enrichissent à ciel ouvert parce qu’ils sont des gens intouchables » ;

e- Effectuer une rotation permanente (tous les 3 ans) de gestionnaires à la tête des structures pour éviter l’installation des réseaux de corruption ;

f- Nommer les chefs d’établissements pour 3 ans, afin de leur permettre de dérouler un vrai plan d’action ; il faut dépasser la gestion d’une année académique et passer à une gestion d’un projet d’établissement étalé sur 3 ans ; ainsi, ils ne seront plus tentés de se remplir les poches par crainte de lendemains incertains ;

g- Instaurer une journée nationale de lutte contre la corruption à l’effet de sensibiliser élèves, étudiants, enseignants et parents;

h- Instaurer un système de « matricule unique » pour chaque élève dès la classe de 6é, pour mettre fin aux phénomènes de faux bulletins et diplômes ;

i- Instaurer un prix de bonnes pratiques éducatives (comme dans les mairies) ;

j- Ouvrir une filière de management scolaire à l’Enam pour la formation initiale et/ou continue des gestionnaires des institutions scolaires et universitaires ;

k- Créer des académies régionales pour accélérer les procédures et faciliter le suivi des projets éducatifs par les acteurs locaux ;

l- Créer un office autonome de gestion des concours d’entrée dans les grandes écoles, à l’exemple de l’Office du bac ;

m- Promouvoir le mérite dans les concours, stopper les pratiques de « parrainage », de « listes » ,d’étude de dossier ;

n- Etablir(Conac) et publier les listes des lycées et universités les plus corrompus ; souvenons-nous que lorsque Tranpacency international publia la liste des pays les plus corrompus, certains gouvernements (y compris ceux qui contestaient la méthodologie) ajustèrent leur gouvernance.

Rédigé, le 6 nov. 2012

Emmanuel Nkunke Ngouaba in Le Messager
Enseignant et analyste éducatif
Tel 77 83 85 78 -95 21 83 50-22 79 70 41 (enkunkengouaba@yahoo.com).




13/11/2012
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