«Quand je vous vois travailler, j’ai pitié de vous, vous ne serez pas pays émergent avant 3035 ». C’est en ces termes qu’un ingénieur chinois de la «China International Water and Electric corp » justifie les méthodes de travail chinoises, jugées esclavagistes par les Camerounais. Cette entreprise chinoise a réalisé le marché de canalisation des eaux du Mfoundi, dans la ville de Yaoundé ; et cet ingénieur n’avait pas trouvé des mots plus doux. Et c’est vrai qu’ici, c’était le travail à plein régime soit 18 heures de travail minimum par jour. Un cas qui n'est pas loin d'être généralisable à toutes les entreprises de l'empire du Milieu, au pays du vert-rougejaune.
En effet, pendant la réalisation du canal du Mfoundi, même la nuit tombée, les vrombissements des générateurs, les crépitements des marteaux piqueurs et autres bruits assourdissants de «China International Water and Electric corp», ne s’arrêtaient pas. « C’est le rythme de travail normal des chinois » expliquait admiratif, un électricien camerounais employé dans cette structure chinoise.
Avant de laisser apprendre que les employés ont juste une heure de pause par jour (entre 12h et 13h). Et d’avouer que sur le traitement salarial des employés, ce n’était pas fameux par mois où pour une journée de travail, c'est 18 heures par jour. « Est-ce que vous savez qu’une journée de travail en Chine c’est 800 FCFA ? » S’interroge un cadre d’une entreprise chinoise. D’où leur préférence à travailler avec leurs compatriotes.
« Pourquoi ce ne sont que les Camerounais qui ont des choses à reprocher aux patrons chinois. Dès que vous les rappelez à l’ordre, ils vous demandent le paiement des heures supplémentaires, le respect de la grille salariale contenue dans la convention collective des Bâtiments et Travaux publics, la prise en charge des malades, le dialogue social constructif que les entrepreneurs camerounais ne respectent même pas » s’indigne encore le cadre chinois.