Des forces spéciales françaises basées au Tchad sont arrivées au Cameroun pour participer à la recherche des sept otages français enlevés mardi dans le nord du pays, a déclaré mercredi 20 février le gouverneur de la région du Grand Nord camerounais.
"Les forces spéciales françaises sont arrivées
hier de N'Djamena pour contribuer à l'enquête. Elles sont reparties hier
et sont revenues aujourd'hui", a indiqué à l'agence Reuters par
téléphone Augustine Fonka Awa. A Paris, un porte-parole de l'état-major
des armées a souligné que la défense ne commentait jamais les
éventuelles opérations des forces spéciales.
Un peu plus tôt, le ministre français des affaires étrangères, Laurent
Fabius, avait déclaré devant le Parlement que la France "ne cédera pas
aux groupes terroristes", semblant ainsi exclure un éventuel versement
de rançon pour la libération des 15 otages français retenus à l'heure
actuelle en Afrique.
"Il faut faire le maximum pour libérer nos otages mais rien ne serait pire que de céder", a affirmé M. Fabius, au lendemain de l'enlèvement de sept Français dont quatre enfants dans le nord du Cameroun, près de la frontière avec le Nigeria, ce qui fait de la France le pays occidental ayant le plus de ressortissants enlevés dans le monde.