Elles recherchaient une arme à feu emportée à la suite du braquage d'un capitaine de l'armée de l'air.
Les quartiers Yassa, Bali et sic-Cacao ont été systématiquement ratissés dans la nuit de vendredi jusqu’ à la matinée (10h) de samedi derniers. Entre 180 et 200 éléments des patrouilles mixtes constituées de la police, de la gendarmerie et de l’armée de terre, ont bouclé les entrées et sorties desdits quartiers à la tombée de la nuit vendredi. «Impossible de circuler à 22h dans les artères du quartier sans être interpeller», confie Jeanne, habitante de sic-Cacao. qui poursuit par ailleurs que toute personne interpellée devait montrer patte blanche (carte d’identité) au risque de se faire embarquer par les forces de l’ordre.
Plusieurs habitants se sont ainsi terrés dans leurs maisons en ignorant les motivations de ce fort déploiement des forces de l’ordre. Mais, selon nos informations recoupées à bonne source, la recherche d’une arme à feu, dépossédée à un capitaine de l’armée de l’air sur l’axe du tunnel de l’aéroport de Douala serait à l’origine de cette descente musclée.
Alertés, les différents états-majors de sécurité de la capitale économique se sont mobilisés pour retrouver les auteurs de ce coup. même si aucune information n’a filtré sur la saisie ou non des armes, des sources policières confirment par contre que plusieurs suspects ont été interpellés et gardés à vue dans des commissariats de la ville au cours de cette opération de ratissage.
Les mêmes sources rajoutent que certains suspects pourraient être transférés dans les prochains jours à la division régionale de la police judiciaire du Littoral (Drpj) à Bonanjo pour exploitation. Par ailleurs, les éléments de ces patrouilles mixtes justifient cette descente musclée dans lesdits quartiers par la récurrence des plaintes des populations victimes des actes de banditisme au quotidien. En rappel, cette opération «coup de poing» intervient après la présentation au public mercredi dernier d’un gang de 23 malfrats.