Sous
la conduite de magesty Emmanuel Nnane Nnoko, le sud-ouest local a tenu à
marquer tout son soutien à l'ex-Pm à l'occasion de l'ouverture de son
procès.
C’est dans une ambiance de camp retranché et de haute sécurité militaire que s’est ouvert hier, mercredi 20 février, le procès de l’ex-Premier ministre Inoni Ephraïm. C’est vers 9h30mn que le cortège constitué de deux cars Hiace de la gendarmerie nationale et de l’administration pénitentiaire fait son entrée dans l’enceinte de la grande cour qui abrite et les locaux du tribunal criminel spécial(Tcs) et ceux du parquet d’instance du palais de justice de Yaoundé centre administratif. Les deux véhicules de 16 places chacune sont précédés par un pick-up de couleur blanche qui déverse une escouade de forces spéciales du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale(Gpign).
Une dizaine d’éléments qui bondissent hors du porte bagage du pick-up de service pour se positionner, gilets pares balles en évidence, fusils d’assaut au poing et prêt à dégainer, dans les recoins de la grande cour conduisant aux salles des audiences du Tcs. Ils épient les moindres faits et gestes des trois accusés que sont Inoni, Mebara et otelé et veillent, comme de l’huile sur le feu, à ce que leurs sympathisants, accourus en grand nombre, n’osent pas s’approcher trop près d’eux. Pendant ce temps, la trentaine de gendarmes et de gardiens de prison sortis des soutes des deux cars Hiace peuvent s’empresser d’investir la petite salle d’audience, précédés en cela par la cinquantaine de policiers convoyés par trois véhicules de la sûreté nationale destinés au transport des troupes. Et c’est sous forte escorte que les trois accusés rejoignent la petite salle d’audience située au premier étage du bâtiment qui abrite le service administratif du Tcs. Pas de bain de foule ici, contrairement à ce qui était permis aux accusés dans la grande salle de la cour d’appel du Centre abritant, en son temps, les audiences criminelles du Tgi du Mfoundi alors en charge du contentieux de tous les éperviables.
L’échange des civilités par agitation des mains se fait plutôt à distance. Il est alors 9h50mn lorsque, vêtu d’une gandoura blanche assortie d’une écharpe tout aussi immaculée, Jean Marie Atangana Mebara prend place sur le banc des accusés. A ses côtés, et en costumes noires strictes, Otele Essomba et Inoni Ephraïm qui peut se réjouir et apprécier, malgré la distance, tout le soutien psychologique à lui apporté par ses pairs venus tout droit de son Sud-ouest natal et qui ont tôt fait de prendre place aux premières loges.
Justice équitable
Une grande clameur parcourt ensuite la petite enceinte, vite étouffée par l’entrée en scène du collège des trois hauts magistrats que conduit le président du Tcs, Yap Abdou. A ses côtés, les juges Moukori et dame Siewe. C’est en une trentaine de minutes d’audience que tout est réglé. Le président de la collégialité s’assure que toutes les parties prenantes au procès sont représentées. Maîtres Ngongo Otou et Nomo Beyala annoncent leur constitution pour le compte de l’Etat ; Claude Assira et Ekani défendent Atangana Mebara ; Ngwe Bell est le conseil de Otele, alors que l’ex-Batonnier Etah Bessong et Njissi Stephen assureront la défense de chief Inoni.
Donnant par la suite la parole au procureur général pour la production de la liste des témoins pour communication aux parties, le président Yap s’entend rétorquer que cette formalité s’accomplira en temps opportun et conformément au délai de 05 jours prévu le Code de procédure pénale. Il est 10h20mn lorsque, sur ces entrefaites, le président Yap décide de suspendre une audience qui n’aura duré qu’une trentaine de minutes. Les débats reprendront le 06 mars 2013, le temps de permettre la communication réciproque des listes de témoins entre les parties. Réaffirmant le soutien inconditionnel à leur congénère au sortir de l’audience, les 06 chefs traditionnels profitent du relâchement de la pression sécuritaire pour donner l’accolade à chief Inoni. Se confiant à la presse, magesty Emmanuel Nnana Nnoko se félicite de l’ambiance sereine dans laquelle le procès s’est ouvert, avant d’émettre le voeu que Ephraïm Inoni soit jugé de la manière la plus équitable qui soit par la justice camerounaise.
Notamment, qu’il soit acquitté s’il est reconnu innocent et condamné si les faits qui lui sont reprochés sont avérés.