Dernière heure. Syrie: Obama fait marche arrière
Reconnaissant qu'il était dans une situation difficile face
au Congrès à qui il a demandé un feu vert pour une opération militaire,
Barack Obama a décidé de se contenter de la proposition de la Russie. "Un tiens vaut mieux que deux, tu auras" ne dit-on pas?
Interrogé par ABC sur la possibilité d'une «pause» dans le cheminement vers des frappes, au cas où les armes chimiques seraient sécurisées, M. Obama a répondu «tout à fait, si cela se produit».
S'exprimant
depuis la Maison Blanche, l'ancienne secrétaire d'État Hillary Clinton,
a aussi salué un développement positif mais a appelé, comme M. Obama, à
ne pas relâcher la pression sur le régime de Damas, mettant en garde
contre «une nouvelle excuse pour un délai ou une obstruction».
Que va faire Hollande?
Comme il fallait bien s'attendre, la France s'est soumise à la décision des états Unis.
Embourbée dans une crise économique sans précédent et n'ayant plus des moyens de s'offrir une guerre à elle seule, la France a préféré adopter une posture floue.
Elle a estimé que la proposition russe méritait "un examen précis", le chef de la diplomatie Laurent Fabius, réclamant "des engagements précis, rapides et vérifiables" de la part de Damas. La chancelière allemande Angela Merkel a pour sa part jugé la proposition "intéressante".
Chapeau
bas au président russe Vladimir Poutine et ses alliés qui ont réussi
(pour l'instant), avec beaucoup de fermeté, à contenir les humeurs
belliqueuses de ces va-t-en guerre, auparavant résolus à plonger la
Syrie sous un déluge de feu et de sang. C'est une preuve palpable que le
monde est (enfin) entrain de se bipolariser.
La tempête semble pour l'instant écartée mais combien de temps cela va durer ?
Sévérine Toche