Déraillement de train: Ce que Bolloré n'avait pas dit à Paul Biya
YAOUNDÉ - 22 Octobre 2012
© GRE | L'Anecdote
Au lendemain de la réélection de Paul Biya à la magistrature suprême du pays, l'homme d'affaires français était venu illico presto satisfaire à un méa culpa de ses débordements et ingérences dans les affaires du pays puis s'était répandu en de fallacieuses promesses. L'actualité autour du rail met au jour le jour à découvert, le côté hypocrite de cet agent de la droite française qui après la chute de Nicolas Sarkozy voulait souffler le chaud et le froid entre Marafa et le chef de l'Etat.
Vincent Bolloré. L'homme d'affaire français doit avoir des paupières suffisamment assombries, à cause de l'amère actualité qui se déroule autour du rail dans notre pays. Chaque jour qui passe offre aux camerounais médusés, du jamais vécu à la bonne époque de la Regifercam, la Régie des chemins de fer du Cameroun. Une époque que mêmes les plus irrédentistes des camerounais ne voudraient évoquer. Et pour cause; lorsqu'en 1999, un contrat est signé entre l'Etat du Cameroun et Camrail et une filiale du groupe Bolloré, pour la gestion du chemin de fer camerounais pendant 35 ans, une poignée de personnes suffisamment introduits dans les hautes sphères de l'Etat et quelques chercheurs s'étaient levés pour récuser ce contrat. Ils percevaient à l'époque une véritable menace sur la sécurité du pays. Du fait que, selon des sources fiables, non seulement le français avait versé des pots de vin à hauteurs de milliards de francs CFA à l'ancien Secrétaire général à la présidence de la République qui déclara à Paul Biya l'impératif catégorique de privatiser le rail camerounais. Au fil des temps, on a vu naître une alliance forte entre Marafa Hamidou Yaya et Vincent Bolloré. Le temps a expliqué pourquoi. Marafa avait des visées sur le palais du quartier Etoudi. Aussi lui fallait-il un soutien des plus indécrottables avec la droite française. Bolloré y travaille et apparaît de temps en temps dans le Nord du pays. On le place en bonne place quand survient l'Ump et l'ex président Nicolas Sarkozy. Entre temps, les camerounais enragent de ce que le contrat de concession entre notre pays et Camrail fait perdre à l'Etat depuis 1999, plus de 800 milliards de FCFA alors que Marafa des sources crédibles enregistre dans 200 milliards de FCFA de pots de
vin. Suffisant pour acheter et élever des crocodiles pour ses plaisirs. Et pour bien faire Marafa avait fait porter à la tête de la présidence du conseil d'administration, un certain honorable Hamadou Sali comme Pca.
Pour la suite on se rappelle de la réalité autour des rails. Des déraillements successifs, des incendies, des tracts séditieux. Hier dimanche 20 octobre à 4 heures 22 minutes du matin, un train en partance pour la ville de Ngaoundéré a remis sur le plancher le terrible constat fait par des camerounais depuis la privatisation de la Société Regifercam. Entre les gares de Bitom et Pangar, village où le chef de l'Etat a mis l'accent sur l'une des plus grandes réalisations de son septennat, les voyageurs de trois couchettes et deux fourgons à bagages ont décidé de sortir des rails à cause de la vétusté de ces dernières. Dans un décor de cris de douleurs, tout de suite, 28 blessés dont certains aux cas de fractures graves. Du coup sont revenues à l'esprit plusieurs autres actualités autours des rails ces derniers temps. Comment en effet comprendre cette grève des agents de Sitrafer, une sous traitante de Camrail? Manifestement, la gestion esclavagiste de Vincent Bolloré a tôt fait de gagner un certain Jacques Bimai de triste réputation. Comme dit l'adage, "dis-mois avec qui tu marches et je te dirais qui tu es!". Au quartier Obobogo de Yaoundé, les habitants ont assisté l'année dernière dans la pose de rail à un passage à niveau qui, le 29 aout 2009 avait suscité deuils, pleurs etc. Ce jour là en effet, une fois de plus au petit matin comme cela a été le cas dimanche 20 octobre dernier, curieuse coïncidence, les yaoundéens se réveillèrent en sursaut. Un déraillement à l'entrée Nord de la ville occasionnait un renversement de quelques 07 wagons d'un train voyageur dans un ravin. Bilan officiel, 05 morts et 265 blessés. Même si du côté du quartier Etoudi on affirmait le bilan plus en hausse. Difficile en effet de convaincre l'opinion face à ces accidents multiples, d'actes simplement malheureux. De plusieurs sources, outre la volonté manifeste des partisans de «Biya doit partir maintenant» qui se dégage des sabotages de voitures sur l'axe qui conduit vers le septentrion par train, le manque d'investissement par Vincent Bolloré sur le Chemin de fer camerounais explique le délabrement dans lequel le rail gît au pays de Paul Biya, et donc la série de déraillements qui fait des victimes chaque jour.
Conjectures
A l'époque de cet accident qui avait endeuillé plusieurs familles et paralysé bien de camerounais, tout comme hier dimanche 21 octobre et le 29 aout 2009 à Obogogo, la circonscription du lieu du sinistre ne permet pas à l'homme de la rue d'apprécier de visu les différents déraillements mis en cause. Mais des indiscrétions font état des marques de dévissement des rails. Si les enquêtes seront ouvertes, elles nous en diront plus. Toutefois, cette thèse semble convaincre les déclarations de plusieurs habitués des voyages par trains rencontrés qui affirment être très souvent témoins des craquements insolents des ferrailles sur les différents trafics. Ce qui semble crédibiliser la thèse d'une main criminelle. Mais le communiqué de presse de la Camrail déposé en hâte dans les rédactions dans l’après- midi de dimanche à Yaoundé semble participer d'une manipulation étrange. Le communiqué en effet soutient que «A toutes fins utiles, sur instruction de monsieur le ministre délégué aux Transports, une cellule de crise a été mise en place à la Gare voyageur de Yaoundé». Un contre sens sans pareil.
On aurait pensé que cette cellule de crise s'installe à Ngaoundéré où les blessés ont été conduits. Une inertie manifeste de l'illusoire dans laquelle les suppôts du diable contre le régime de Yaoundé font croire à leur «bonne» foi. Hypocrites sans pareils, ils sont tous les jours rattrapés par leurs anodins calculs. Le communiqué annonce la reprise du trafic par le même train sans qu'ils soient précisés des techniciens qui auraient dépanné les machines et la panne qui a ouvert la voie à l'accident. Entre temps, c'est le septentrion qui a failli être coupé du sud du pays, une partition qui constitue l'une des menaces de ceux qui dans l'ombre multiplient des actions contre le régime en place à Yaoundé. Est-ce le début de la mise en œuvre d'un plan machiavélique de sabotage du régime selon que quelqu'un a dit «Je suis déçu et non vaincu»? Rien n'est moins sûr. Le communiqué du responsable de la communication donne la liste des blessés, affirme que le train est reparti mais ne donne aucune assurance sauf publicitaire en écrivant: «Camrail tient à rappeler que les dispositions de sécurité à bord des trains sont une priorité. Elle rassure quant à sa volonté de continuer à offrir un service de qualité aux voyageurs». Quel mensonge et quelle hypocrisie! Que dira donc désormais Vincent Bolloré au chef de l'Etat, qui malheureusement est au constat que chaque jour, la vie des camerounais est mise en danger autour des rails et que le cahier des charges de Camrail est totalement pipé. A bon entendeur...
© GRE | L'Anecdote
Au lendemain de la réélection de Paul Biya à la magistrature suprême du pays, l'homme d'affaires français était venu illico presto satisfaire à un méa culpa de ses débordements et ingérences dans les affaires du pays puis s'était répandu en de fallacieuses promesses. L'actualité autour du rail met au jour le jour à découvert, le côté hypocrite de cet agent de la droite française qui après la chute de Nicolas Sarkozy voulait souffler le chaud et le froid entre Marafa et le chef de l'Etat.
Vincent Bolloré. L'homme d'affaire français doit avoir des paupières suffisamment assombries, à cause de l'amère actualité qui se déroule autour du rail dans notre pays. Chaque jour qui passe offre aux camerounais médusés, du jamais vécu à la bonne époque de la Regifercam, la Régie des chemins de fer du Cameroun. Une époque que mêmes les plus irrédentistes des camerounais ne voudraient évoquer. Et pour cause; lorsqu'en 1999, un contrat est signé entre l'Etat du Cameroun et Camrail et une filiale du groupe Bolloré, pour la gestion du chemin de fer camerounais pendant 35 ans, une poignée de personnes suffisamment introduits dans les hautes sphères de l'Etat et quelques chercheurs s'étaient levés pour récuser ce contrat. Ils percevaient à l'époque une véritable menace sur la sécurité du pays. Du fait que, selon des sources fiables, non seulement le français avait versé des pots de vin à hauteurs de milliards de francs CFA à l'ancien Secrétaire général à la présidence de la République qui déclara à Paul Biya l'impératif catégorique de privatiser le rail camerounais. Au fil des temps, on a vu naître une alliance forte entre Marafa Hamidou Yaya et Vincent Bolloré. Le temps a expliqué pourquoi. Marafa avait des visées sur le palais du quartier Etoudi. Aussi lui fallait-il un soutien des plus indécrottables avec la droite française. Bolloré y travaille et apparaît de temps en temps dans le Nord du pays. On le place en bonne place quand survient l'Ump et l'ex président Nicolas Sarkozy. Entre temps, les camerounais enragent de ce que le contrat de concession entre notre pays et Camrail fait perdre à l'Etat depuis 1999, plus de 800 milliards de FCFA alors que Marafa des sources crédibles enregistre dans 200 milliards de FCFA de pots de
vin. Suffisant pour acheter et élever des crocodiles pour ses plaisirs. Et pour bien faire Marafa avait fait porter à la tête de la présidence du conseil d'administration, un certain honorable Hamadou Sali comme Pca.
Pour la suite on se rappelle de la réalité autour des rails. Des déraillements successifs, des incendies, des tracts séditieux. Hier dimanche 20 octobre à 4 heures 22 minutes du matin, un train en partance pour la ville de Ngaoundéré a remis sur le plancher le terrible constat fait par des camerounais depuis la privatisation de la Société Regifercam. Entre les gares de Bitom et Pangar, village où le chef de l'Etat a mis l'accent sur l'une des plus grandes réalisations de son septennat, les voyageurs de trois couchettes et deux fourgons à bagages ont décidé de sortir des rails à cause de la vétusté de ces dernières. Dans un décor de cris de douleurs, tout de suite, 28 blessés dont certains aux cas de fractures graves. Du coup sont revenues à l'esprit plusieurs autres actualités autours des rails ces derniers temps. Comment en effet comprendre cette grève des agents de Sitrafer, une sous traitante de Camrail? Manifestement, la gestion esclavagiste de Vincent Bolloré a tôt fait de gagner un certain Jacques Bimai de triste réputation. Comme dit l'adage, "dis-mois avec qui tu marches et je te dirais qui tu es!". Au quartier Obobogo de Yaoundé, les habitants ont assisté l'année dernière dans la pose de rail à un passage à niveau qui, le 29 aout 2009 avait suscité deuils, pleurs etc. Ce jour là en effet, une fois de plus au petit matin comme cela a été le cas dimanche 20 octobre dernier, curieuse coïncidence, les yaoundéens se réveillèrent en sursaut. Un déraillement à l'entrée Nord de la ville occasionnait un renversement de quelques 07 wagons d'un train voyageur dans un ravin. Bilan officiel, 05 morts et 265 blessés. Même si du côté du quartier Etoudi on affirmait le bilan plus en hausse. Difficile en effet de convaincre l'opinion face à ces accidents multiples, d'actes simplement malheureux. De plusieurs sources, outre la volonté manifeste des partisans de «Biya doit partir maintenant» qui se dégage des sabotages de voitures sur l'axe qui conduit vers le septentrion par train, le manque d'investissement par Vincent Bolloré sur le Chemin de fer camerounais explique le délabrement dans lequel le rail gît au pays de Paul Biya, et donc la série de déraillements qui fait des victimes chaque jour.
Conjectures
A l'époque de cet accident qui avait endeuillé plusieurs familles et paralysé bien de camerounais, tout comme hier dimanche 21 octobre et le 29 aout 2009 à Obogogo, la circonscription du lieu du sinistre ne permet pas à l'homme de la rue d'apprécier de visu les différents déraillements mis en cause. Mais des indiscrétions font état des marques de dévissement des rails. Si les enquêtes seront ouvertes, elles nous en diront plus. Toutefois, cette thèse semble convaincre les déclarations de plusieurs habitués des voyages par trains rencontrés qui affirment être très souvent témoins des craquements insolents des ferrailles sur les différents trafics. Ce qui semble crédibiliser la thèse d'une main criminelle. Mais le communiqué de presse de la Camrail déposé en hâte dans les rédactions dans l’après- midi de dimanche à Yaoundé semble participer d'une manipulation étrange. Le communiqué en effet soutient que «A toutes fins utiles, sur instruction de monsieur le ministre délégué aux Transports, une cellule de crise a été mise en place à la Gare voyageur de Yaoundé». Un contre sens sans pareil.
On aurait pensé que cette cellule de crise s'installe à Ngaoundéré où les blessés ont été conduits. Une inertie manifeste de l'illusoire dans laquelle les suppôts du diable contre le régime de Yaoundé font croire à leur «bonne» foi. Hypocrites sans pareils, ils sont tous les jours rattrapés par leurs anodins calculs. Le communiqué annonce la reprise du trafic par le même train sans qu'ils soient précisés des techniciens qui auraient dépanné les machines et la panne qui a ouvert la voie à l'accident. Entre temps, c'est le septentrion qui a failli être coupé du sud du pays, une partition qui constitue l'une des menaces de ceux qui dans l'ombre multiplient des actions contre le régime en place à Yaoundé. Est-ce le début de la mise en œuvre d'un plan machiavélique de sabotage du régime selon que quelqu'un a dit «Je suis déçu et non vaincu»? Rien n'est moins sûr. Le communiqué du responsable de la communication donne la liste des blessés, affirme que le train est reparti mais ne donne aucune assurance sauf publicitaire en écrivant: «Camrail tient à rappeler que les dispositions de sécurité à bord des trains sont une priorité. Elle rassure quant à sa volonté de continuer à offrir un service de qualité aux voyageurs». Quel mensonge et quelle hypocrisie! Que dira donc désormais Vincent Bolloré au chef de l'Etat, qui malheureusement est au constat que chaque jour, la vie des camerounais est mise en danger autour des rails et que le cahier des charges de Camrail est totalement pipé. A bon entendeur...