Dépôt de candidatures - Climat de tension à Elecam - Yimgaim Moyo (MOCI) sort de ses gongs et vomit sur les agents d’Election’s Cameroon
DOUALA - 18 JUIL. 2013
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Ambiance: Yimgaing Moyo gronde le personnel d’Elecam
Le président national du Mouvement citoyen (Moci) a vu ses dossiers de candidature refusés à Elecam, pour non paiement de la caution. Il dit avoir trouvé les guichets fermés, et estime qu’Elecam devrait récupérer les espèces.
Nous sommes au siège d’Elections Cameroon (Elecam) au quartier Bastos à Yaoundé, mercredi 17 juillet 2013. Il est un peu plus de 12 heures. Aucun candidat ou leader de parti politique ne s’est pas encore présenté au 2ème étage de l’institution en charge de l’organisation des élections au Cameroun, pour déposer sa déclaration de candidature ou celle de ses militants. Pourtant, ce même mercredi à minuit est la date butoir pour le dépôt des candidatures à Elecam en vue des élections législatives et municipales du 30 septembre 2013, comme le veut la loi. Les journalistes qui ont déjà pris position devant l’immeuble s’impatientent. A 13 heures 28 minutes, le premier leader de parti politique se présente. Il s’agit de Choachim Tabi Owono, le président national de l’Amec. Il fonce droit dans la salle affrétée pour recevoir les usagers de cette nature et dépose son dossier.
Il sera personnellement candidat aux législatives dans le Nyong et So’o à Mbalmayo. A sa sortie, un soulagement se lit sur les visages des hommes de médias. «Le bal est ouvert. Tout va s’accélérer dès maintenant», lance un confrère qui équilibre le viseur de sa camera. Mais le temps passe, puis rien. A l’arrivée de chaque véhicule, les professionnels de la plume et du microphone accourent. C’est finalement à 15 heures 02 minutes qu’un autre leader de parti politique descend d’une Ford de couleur rouge, immatriculée Sw 048 Af. Il s’agit de Paul Ayah Abiné, le président national du Pap. Il entre dans l’enceinte d’Elecam, et ressort seulement 1heures 30 minutes après. « J’ai déposé mes listes de candidature pour les législatives et les municipales. Pour le moment, je vais compétir uniquement dans la région du Sud-Ouest. Je suis personnellement candidat aux législatives dans la Manyu. Mais je regrette que l’on prenne assez de temps pour déposer les dossiers. J’ai passé 1heures 30 minutes pour déposer 6 dossiers. Imaginez qu’un parti ait 180 dossiers et comprenez que ce ne sera pas une partie de plaisir », dénonce-t-il. Cette lenteur trouve une explication à la cellule de la communication d’Elections Cameroon. « Il faut remplir un récépissé de déclaration de candidature et un autre document attestant du dépôt. Ceci après toutes les vérifications d’usage. Il vaut mieux prendre du temps pour être sûr d’avoir bien fait, plutôt que de faire dans la précipitation en commettant des erreurs», explique Anne Marie Nzié le chef de la division de la communication à Elections Cameroon.
Yimgaing Moyo se fâche
Il est déjà 17 heures passées de quelques petites minutes. Les journalistes sont à l’écoute du journal du soir sur la radio nationale. Car une rumeur selon laquelle la date de dépôt des dossiers à Elecam sera prorogée a pollué l’air quelques minutes avant. Mais jusqu’à la fin de cette édition d’information, le présentateur n’en fait pas allusion. Il est 17heures 50 minutes. Une prado de couleur noire immatriculée Lt 660 D s’immobilise devant le mur d’enceinte de l’institution. C’est le président national du Mouvement citoyen (Moci), Yimgaing Moyo qui en ressort, et fonce dans la barrière. Mais curieusement, il passe moins de temps que tout le monde. A sa sortie, il gronde avec toute son énergie. «C’est incroyable. Ils me disent qu’ils ne peuvent pas prendre l’argent en espèce. Alors que je suis allé dans les services chargés de percevoir les cautions lorsqu’ils étaient déjà fermés. Comment peut-on fermer un tel service un tel jour ? » Interroge t-il devant les caméras de télévision. Il dit d’ailleurs avoir pesé de ses relations pour réussir à signer par le préfet un autre document exigible qui avait été préalablement signé par le sous-préfet. Nos sources internes à Elections Cameroon révèlent que Yimgaing Moyo s’est sérieusement déchargé sur le personnel, le traitant de tous les mots avant de sortir de la salle.
Seulement, les journalistes de la presse privée en dehors de ceux de Canal 2 international ont été interdits d’entrée dans l’enceinte de l’institution en charge de l’organisation des élections au Cameroun mercredi 17 juillet. « Le directeur général a estimé que vous serez en très bonne posture en restant dehors. Cela vous permet de filmer les gens dès leurs arrivées et de les interviewer à leurs sorties. Il se trouve que la salle de réception des candidatures est très étroite et ne peut pas abriter tout le monde. Vous savez que j’ai toujours travaillé avec toute la presse sans distinction», a tenté de justifier Anne Marie Nzié le directeur de la division de la communication à Elections Cameroon.
Alors que nous quittions les lieux peu après 19 heures, aucun autre leader de parti politique n’avait encore foulé le sol d’Elecam. Mais selon un reporter de la radio nationale posté sur place et pris en direct au journal de 20 heures, cinq autres partis politiques auraient déposé leurs dossiers avant 21 heures. Les plus attendus restant, à cette heure là, le Rdpc de Paul Biya, le Sdf de Ni John Fru Ndi et le Mrc de Maurice Kamto. Très longue nuit en perspective pour le personnel d’Elecam.
Joseph Flavien KANKEU
Le président national du Mouvement citoyen (Moci) a vu ses dossiers de candidature refusés à Elecam, pour non paiement de la caution. Il dit avoir trouvé les guichets fermés, et estime qu’Elecam devrait récupérer les espèces.
Nous sommes au siège d’Elections Cameroon (Elecam) au quartier Bastos à Yaoundé, mercredi 17 juillet 2013. Il est un peu plus de 12 heures. Aucun candidat ou leader de parti politique ne s’est pas encore présenté au 2ème étage de l’institution en charge de l’organisation des élections au Cameroun, pour déposer sa déclaration de candidature ou celle de ses militants. Pourtant, ce même mercredi à minuit est la date butoir pour le dépôt des candidatures à Elecam en vue des élections législatives et municipales du 30 septembre 2013, comme le veut la loi. Les journalistes qui ont déjà pris position devant l’immeuble s’impatientent. A 13 heures 28 minutes, le premier leader de parti politique se présente. Il s’agit de Choachim Tabi Owono, le président national de l’Amec. Il fonce droit dans la salle affrétée pour recevoir les usagers de cette nature et dépose son dossier.
Il sera personnellement candidat aux législatives dans le Nyong et So’o à Mbalmayo. A sa sortie, un soulagement se lit sur les visages des hommes de médias. «Le bal est ouvert. Tout va s’accélérer dès maintenant», lance un confrère qui équilibre le viseur de sa camera. Mais le temps passe, puis rien. A l’arrivée de chaque véhicule, les professionnels de la plume et du microphone accourent. C’est finalement à 15 heures 02 minutes qu’un autre leader de parti politique descend d’une Ford de couleur rouge, immatriculée Sw 048 Af. Il s’agit de Paul Ayah Abiné, le président national du Pap. Il entre dans l’enceinte d’Elecam, et ressort seulement 1heures 30 minutes après. « J’ai déposé mes listes de candidature pour les législatives et les municipales. Pour le moment, je vais compétir uniquement dans la région du Sud-Ouest. Je suis personnellement candidat aux législatives dans la Manyu. Mais je regrette que l’on prenne assez de temps pour déposer les dossiers. J’ai passé 1heures 30 minutes pour déposer 6 dossiers. Imaginez qu’un parti ait 180 dossiers et comprenez que ce ne sera pas une partie de plaisir », dénonce-t-il. Cette lenteur trouve une explication à la cellule de la communication d’Elections Cameroon. « Il faut remplir un récépissé de déclaration de candidature et un autre document attestant du dépôt. Ceci après toutes les vérifications d’usage. Il vaut mieux prendre du temps pour être sûr d’avoir bien fait, plutôt que de faire dans la précipitation en commettant des erreurs», explique Anne Marie Nzié le chef de la division de la communication à Elections Cameroon.
Yimgaing Moyo se fâche
Il est déjà 17 heures passées de quelques petites minutes. Les journalistes sont à l’écoute du journal du soir sur la radio nationale. Car une rumeur selon laquelle la date de dépôt des dossiers à Elecam sera prorogée a pollué l’air quelques minutes avant. Mais jusqu’à la fin de cette édition d’information, le présentateur n’en fait pas allusion. Il est 17heures 50 minutes. Une prado de couleur noire immatriculée Lt 660 D s’immobilise devant le mur d’enceinte de l’institution. C’est le président national du Mouvement citoyen (Moci), Yimgaing Moyo qui en ressort, et fonce dans la barrière. Mais curieusement, il passe moins de temps que tout le monde. A sa sortie, il gronde avec toute son énergie. «C’est incroyable. Ils me disent qu’ils ne peuvent pas prendre l’argent en espèce. Alors que je suis allé dans les services chargés de percevoir les cautions lorsqu’ils étaient déjà fermés. Comment peut-on fermer un tel service un tel jour ? » Interroge t-il devant les caméras de télévision. Il dit d’ailleurs avoir pesé de ses relations pour réussir à signer par le préfet un autre document exigible qui avait été préalablement signé par le sous-préfet. Nos sources internes à Elections Cameroon révèlent que Yimgaing Moyo s’est sérieusement déchargé sur le personnel, le traitant de tous les mots avant de sortir de la salle.
Seulement, les journalistes de la presse privée en dehors de ceux de Canal 2 international ont été interdits d’entrée dans l’enceinte de l’institution en charge de l’organisation des élections au Cameroun mercredi 17 juillet. « Le directeur général a estimé que vous serez en très bonne posture en restant dehors. Cela vous permet de filmer les gens dès leurs arrivées et de les interviewer à leurs sorties. Il se trouve que la salle de réception des candidatures est très étroite et ne peut pas abriter tout le monde. Vous savez que j’ai toujours travaillé avec toute la presse sans distinction», a tenté de justifier Anne Marie Nzié le directeur de la division de la communication à Elections Cameroon.
Alors que nous quittions les lieux peu après 19 heures, aucun autre leader de parti politique n’avait encore foulé le sol d’Elecam. Mais selon un reporter de la radio nationale posté sur place et pris en direct au journal de 20 heures, cinq autres partis politiques auraient déposé leurs dossiers avant 21 heures. Les plus attendus restant, à cette heure là, le Rdpc de Paul Biya, le Sdf de Ni John Fru Ndi et le Mrc de Maurice Kamto. Très longue nuit en perspective pour le personnel d’Elecam.
Joseph Flavien KANKEU