Selon les chiffres officiels, le cinquantenaire de la Réunification, qui se tiendra à Buea, chef-lieu de la région du Sud-Ouest Cameroun, le 20 février 2014, coûtera trente-cinq (35) milliards de FCFA. Un chiffre bien en deçà des 50 milliards FCFA dépensés lors du cinquantenaire de l’indépendance.Le coût total des festivités marquant le cinquantenaire de la Réunification, a été annoncé par M. Issa Tchiroma Bakary, en sa double qualité de président de la commission communication technologie et de l’information, du comité national d’organisation (Cno), du cinquantenaire de la Réunification, et de ministre de la Communication du gouvernement Yang Philémon II.
Selon Issa Tchiroma Bakary, en termes d’investissements directs, les dépenses publiques sont évaluées à 25 milliards de FCFA. Elles concernent la voirie urbaine, l’aménagement et la Réhabilitation des axes routiers, 33 kms de linéaire pour une enveloppe globale de 13,5 milliards FCFA ; l’éclairage public et l’approvisionnement en eau potable (plus de 4 milliards FCFA) ; l’aménagement, la construction des monuments et autres symboles de la République (plus de 2 milliards FCFA). Toujours selon le ministre de la Communication, le ministère des Travaux Publics a procédé à la réhabilitation des axes routiers de la ville de Buea et ses environs pour plus de 4 milliards FCFA.
En dehors des dépenses destinées à couvrir les activités phares de certaines commissions, les membres comité national d’organisation de la Réunification, explique que les administrations fortement impliquées dans l’organisation de ces activités telles que le ministère délégué à la présidence de la République chargé de la Défense, la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn), la Jeunesse et l’Education civique, ainsi que les Relations extérieures, ont investi 10 milliards FCFA.
Effet des visites présidentielles
Il faut toutefois déplorer le « développement par dose homéopathique » du Cameroun. Les observateurs reprochent au gouvernement de ne s’investir dans l’aménagement, la construction des édifices publics, et autres axes routiers à l’intérieur du pays, voire l’amélioration des conditions de vie des populations, par l’approvisionnement en eau potable et en électricité, uniquement lorsque M. Paul Biya, au pouvoir depuis 31 ans et plus de trois mois, effectue une visite dans une région. A titre d’exemple, de nombreux édifices annoncés dans la région du Sud, qui a reçu le comice agro-pastoral en janvier 2011, n’ont pas encore été achevés.