Lettre à Monsieur le Président de la commission nationale des droits et de l’Homme et des libertés à Yaoundé. Monsieur le Président,En date du 31 Janvier 2013, au courant du phénomène de corruption à ciel ouvert qui se pratiquait au poste d’identification de la division de la police judiciaire de l’OUEST à Bafoussam rapporté par un membre du FFCI en date du 13 Janvier 2013 le Président du FFCI après avoir égaré sa CNI il ya de cela deux jours, a choisi se rendre à PJ de Bafoussam pour vivre de près le phénomène de corruption qui lui a été rapporté il y a quelque jours.
C’est ainsi que y étant avant même d’y accédé dans l’enceinte de la PJ, il a été interpelé par deux filles qui n’étaient que des élèves voulant se faire établir le précieux sésame et voulaient de ses services pensant qu’il était de la PJ ou bien s’il connaissait quelqu’un dans ce service.
En répondant par la négative il n’a pas manqué de les demander quelle difficulté elles avaient. C’est ainsi qu’il a été informé du fait qu’il fallait payer 3000f à individus qui collectaient les dossiers ainsi que de l’argent. Mais, ces élèves n’ayant pas de l’argent et conscientes de la gratuité d’établissement de la CNI proclamé par le chef de l’Etat PAUL BIYA espéraient inlassablement voir quelqu’un de la PJ qui pouvait les aider à faire parvenir leur Dossier au poste d’identification. Non loin de ces deux filles un autre élève en tenu lui aussi hors de la barrière, son dossier en main KENGNE LOÏC ne savait comment faire et observait ceux qui de l’intérieur avaient déjà monnayé et attendaient l’appel de leur nom pour entrer établir la CNI. Nul ne pouvait se soustraire de la position débout dans la cour car comme madame MAGNI Brigitte mère d’enfant avec quatre autres dames enfants au dos, il fallait attendre l’appel de son nom débout sur le soleil.
Après avoir écouté attentivement ces personnes qui lui faisaient état de ce qui se passait, le Président du FFCI une fois dans l’enceinte de la PJ n’a pas manqué d’être interpellé par un individu lorsqu’il voulait entrer au poste d’identification, qui lui a demandé ce qu’il voulait. Avant de lui dire que s’il s’agit de se faire établir la CNI qu’il lui donne son dossier accompagné de la somme de 3000f. C’est en ce moment qu’il a promis le faire une fois quand de l’intérieur il aurait pris de l’argent à son amis pour compléter ce qu’il avait. Une manière de se débarrassez de cet individu.
Ce dernier n’a que commencé à vouloir l’intimidé en lui demandant s’il était venu lui contrôler avant de vouloir le bousculer dehors en le tirant par sa cravate. Face à la résistance du président du FFCI (Frontline Fighters for Citizens Interest), le chef du poste d’identification a déclaré vouloir arrêter les travaux et d’interpeller le commissaire (Chef de la Division) pour qu’il soit poursuivi pour trouble dans un service quand beaucoup d’autre personnes déclaraient aussi avoir donné de l’argent il y a un jour voir deux jours et n’attendaient seulement que leurs noms soient appelés.
Chose promise, chose due, c’est ainsi qu’il a
appelé le commissaire ONDOUA ONDOUA (Chef de la Division) qui ne pouvant
s’abstenir du fait qu’il a troublé le service a demandé qu’il soit
conduit dans son bureau où y étant il a reçu des intimidations par des
appels téléphoniques, Monsieur le Gouverneur, Monsieur le Procureur, il y
a un individu qui trouble le service du poste d’identification il sera
entendu sur procès verbal et déféré. Suite à ces appels d’intimidations
il a été conduit une fois de plus au bureau d’enquête où présenté à un
officier de police qui le connaissait, celui-ci est sorti le laissé et
une heure de temps sans que rien ne soit fait, il a été conduit devant
un autre enquêteur qui n’a que voulu s’enquérir de la réalité des faits
avant de le ramener devant le chef (commissaire ONDOUA) qui sachant
qu’il s’agissait d’un défenseur des droits de l’homme à changer de ton
pour parler en le priant de lui rapporter les faits car il y a de cela
un an qu’il avait sanctionné un policier impliqué dans le même fait. Une
manière de faire croire qu’il n’était pas au courant des faits.
Mais toujours est-il que dès qu’on est au courant de la dénonciation
d’une situation d’abus aux droits des citoyens comme celui de
l’établissement gratuit de la CNI aux citoyens, personne ne veut être
impliqué. Comment comprendre que des mères d’enfants, des vieillards,
des handicapés se trouvent devant un poste d’identification débout et
attendent sans priorité et après avoir déboursé de l’argent pour ce qui
ne devait pas être payé.
Monsieur le Président, cette situation que nous décrions à la PJ de
Bafoussam n’est pas un cas isolé car dans beaucoup de localités du
pays la gratuité de la CNI est mise à rude d’épreuve et faut-il vous
rappeler que ce cas en ce jour n’était qu’une confirmation de la
véracité des faits qui nous sont souvent rapporté surtout que même en
temps normal ou il faut payer pour se faire établir la CNI les anarques
ne manquent pas car la CNI n’a pas de prix et diffère d’un commissariat à
l’autre.
Monsieur le président, que quelque chose soit faite d’urgence afin que
les auteurs de tels actes soient poursuivis devant les instances
judiciaires afin que les citoyens bénéficient de ce qui leur revient car
se faire établir gratuitement à nos jours une CNI c’est un droit et
tout autre entrave à son établissement constitue un abus.
Le Président
Franklin MOWHA
Ampliations
- Délégué Général sûreté nationale
- Délégué régional sûreté nationale Ouest
- Gouverneur Région OUEST
- CONAC.