Denis Lavagne, «J’ai la compétence pour mener ma mission»

Denis Lavagne, «J’ai la compétence pour mener ma mission»

Cameroun : Denis Lavagne, «J’ai la compétence pour mener ma mission» Dans un franc parler, le sélectionneur national explique ses choix tactiques, parle de ses relations avec les joueurs, avec Samuel Eto’o, l’ambiance dans la tanière ; ce qu’il pense de ses détracteurs, de son contrat et de ses objectifs.
 
Vous totalisez 7 matches pour 6 victoires avec les Lions. Peut-on en dire que c’est un bilan positif  pour vous?
Je ne peux qu’être satisfait des résultats que l’équipe a obtenus depuis que je suis là : six victoires et une défaite. Une défaite qu’on a concédée à la dernière seconde en Libye sur un match qu’on contrôlait, un match qu’on ne méritait pas de perdre. On a malheureusement cédé sur un coup de pied arrêté, faute de concentration. Mais sur le plan des résultats, je pense qu’on peut être satisfait. Sur le plan des contenus des matches, il y a des satisfactions : on a quand même une équipe solide défensivement, qui a simplement cédé sur deux coups de pieds arrêtés en Libye. Donc c’est un peu le point noir sur ce match là. Sinon, sur l’ensemble des matches qu’on a  joués, on a concédé très peu d’opportunités aux adversaires de pouvoir marquer des buts. Ça c’est toujours intéressant parce qu’une équipe se construit sur des bases solides, des bases défensives solides, pour arriver à aller loin dans les compétitions. Je pense aussi qu’on a  eu un groupe de joueurs très solidaires, qui jouait en équipe et qui à chaque fois faisait des efforts pour gagner des matches ; et qui se sont battus jusqu’à la dernière seconde pour gagner des matchs. Et ça aussi c’est important. Il y a un esprit d’équipe qui est dans ce groupe. On voit aussi que lorsque les remplaçants sont appelés à rentrer dans un match, amènent pas mal de choses. On l’a vu face à la Guinée Bissau (retour) : les entrées de Ndjeng et Aboubakar ont dynamisé l’équipe et permis de remporter ce match. Tout ça ce sont des points positifs.

Mais il reste que la qualité du jeu n’y est pas…
Il est certain qu’il y a encore des choses à améliorer, surtout sur le plan offensif, qui sont la complémentarité, la complicité des joueurs, la capacité à pouvoir déstabiliser les défenses très regroupées. Il faut qu’on travaille là-dessus, que les joueurs améliorent leur qualité de la dernière passe. Il faut qu’on améliore la vitesse de la transmission, qu’on arrive à plus rapidement changer le jeu, faire ressortir plus rapidement le ballon, se servir des espaces qui sont créés à l’opposé. Là-dessus, on a du travail à faire. Ça demande du temps, ça demande du travail à l’entraînement pour pouvoir petit à petit faire des choses. Je pense qu’il y a des améliorations qui se font jour et il faut être un peu patient. C’est sûr qu’on doit mieux faire et on peut mieux faire. Les joueurs en sont conscients aussi. Mais on y travaille. Etre conscient de cela c’est déjà un pas en avant. Je ne suis pas non plus totalement déçu des prestations et du jeu que l’on produit. Et encore, on doit mieux faire, mais il faut savoir qu’on a joué comme des équipes qui à chaque fois jouent défensivement. Même la Libye, on a eu une deuxième mi-temps pendant laquelle ils ont carrément laissé le ballon, ils sont carrément restés dans leur camp pour défendre parce qu’ils sentaient que s’ils attaquaient, s’ils laissaient des espaces, ils risquaient de perdre. Les équipes savent qu’il ne fallait pas nous laisser des espaces. Elles se mettent devant les buts, font un bloc très compact et très dense, et essaient de nous prendre en contre ou de profiter des coups de pied arrêtés. La Libye a gagné comme ça. Mais c’est nous qui avons eu le monopole du jeu. Avoir le monopole du jeu c’est une chose, mais après il faut être efficace. Nos attaquants qui sont encore très jeunes à ce niveau de compétition, Choupo Moting, Vincent Aboubacar, Moukandjo, Petit Sally, même Ndjeng, manquent encore de constance dans la qualité, que ce soit en cours de match ou de match à match. Ce sont des garçons qui ont un gros potentiel, qui sont des joueurs de talent, mais qui de par leur jeunesse et leur inexpérience dans la haute compétition, manquent encore de constance pour vraiment peser dans les défenses adverses.

Vous avez des individualités, mais pas d’homogénéité. Quel est le fond du problème de l’équipe : la jeunesse ? Les problèmes de vestiaires ?
Il n’y a aucun problème de vestiaire. Tout ce qui se dit c’est de l’affabulation complète. On a vécu un mois qu’on n’a pas vu passer, tellement l’ambiance était bonne entre les joueurs, entre le staff technique et les joueurs. Il n’y a vraiment aucun problème dans l’équipe. A un moment donné, c’est de la jeunesse. Une équipe, ça ne se construit pas en un jour. Il faut du temps, et c’est un groupe qui se découvre. Il y a de jeunes joueurs qui viennent d’arriver, d’autres qui sont plus expérimentés, et il faut que la mayonnaise prenne. Ça demande du temps, ça demande des matches. C’est vrai qu’en équipe nationale, on n’a pas trop de temps, on n’a pas trop de matchs, il faut faire les choses rapidement. Et je pense que ce qu’on a eu pendant le mois est assez. Ça nous a permis de travailler, de progresser. On verra par la suite ce que ça va donner. Mais moi je sais que les choses avancent.

Il se dit que dans le groupe, certains estiment que vous faites la part belle à vos anciens poulains de Cotonsport ?
Totalement faux. Tout ça, c’est des rumeurs. On veut me créer des problèmes parce que Cotonsport… C’est totalement faux.

Mais est-ce que le cœur ne bat pas souvent pour ces enfants que vous avez formés ?
Pourquoi ? Pour quelle raison ? Combien de joueurs de Coton y avait-il là dedans ? Zoua n’était pas dans la liste des 18 (contre la Guinée Bissau). Et pourtant c’est un ancien de Cotonsport ! Contre la Libye, Aboubakar n’était pas titulaire, il est rentré en cours de jeu ! Moi je suis là pour gagner. Je ne suis pas là pour faire plaisir à Pierre, Paul ou Jacques, mais pour gagner des matchs. Donc je suis là pour mettre l’équipe la meilleure, celle que j’estime la meilleure. Après je peux me tromper. Je suis là pour mettre la meilleure équipe pour gagner les matches. Que ce soient Pierre, Paul ou Jacques qui vient trouver à redire, ça n’a aucune considération. Je ne répons même pas. Les gens veulent créer des polémiques. Je dis, ça ne me dérange pas ; alors pas du tout. Ils se fatigueront avant moi. Ça je vous le dis. Ça ne me touche pas. Ça vient de tellement bas. Vous voyez que ça ne peut même pas me touche pas. Je ne l’entends pas et je n’étais même pas au courant de tout cela parce qu’elle n’existe même pas. Pour parler de l’ambiance qu’il y a dans ce groupe, ils étaient 26 au départ contre le Congo, pour 23 primes. Tout le monde s’est cotisé, joueurs et staff, pour les autres. Pareil pour le match contre la Guinée Bissau. Ils étaient 23 et il n’y avait que 18 primes. Pour vous dire qu’il n’y a aucun problème de vestiaire. Tout le monde est solidaire, tout le monde est solidaire. On peut dire tout ce qu’on veut, mais on ne peut pas dire que les joueurs ne se sont pas battus, n’ont pas donné le maximum, ne sont pas allés au fond d’eux-mêmes pour gagner.

Vos détracteurs contestent vos choix tactiques, comme la sortie contestée de Choupo contre la Guinée. Pour eux, vous n’avez de compétence et de diplôme…
C’est leur opinion. Ils peuvent dire ce qu’ils veulent. Ils ont le droit d’avoir leur opinion. Ceux qui sifflaient la sortie de Choupo-Moting applaudissaient l’entrée de Vincent Aboubakar. Et les entrées d’Aboubakar et Ndjeng ont dynamisé l’équipe, on a mis plus de pression sur l’équipe adverse et on a marqué. Ce qui compte c’est le résultat. Après, on peut raconter tout. C’était une décision courageuse de faire sortir Choupo, sachant très bien tout ce qui allait se passer dans le stade et sachant ce qu’allaient dire les gens. Mais je dis que les gens peuvent dire ce qu’ils veulent ; moi ça ne me dérange pas. Je sais ce que je fais et ce que je fais c’est pour le bien de l’équipe.

Il vous est aussi reproché cette attitude qui frise un peu l’orgueil et l’arrogance car vous êtes sourd à toute critique. Qu’en dites-vous ?
Qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? Que j’écoute les commentaires de bistrot, de café, de commerce? Ils ont le droit d’avoir leur opinion. Je les respecte. Mais ils doivent aussi respecter le fait que je ne les écoute pas. Parce qu’après les conseillers ne sont pas les payeurs. Vous savez, le football n’existe que pour une chose : faire parler les gens. Et puis plus rien. Je ne suis pas là pour écouter les gens. Je suis là pour gagner les matchs. Et pour l’instant, on ne peut pas dire que je me suis mal tiré. Pour quelqu’un qui n’a aucune compétence, je trouve que les résultats ne sont pas si mauvais que ça, et même le jeu de l’équipe n’est pas si mauvais que ça.

Tout de même, ça ne vous gêne-t-il pas de travailler dans un tel environnement ?
Ça me fait de la peine pour les joueurs, quand je vois l’ambiance dans laquelle on s’entraîne au stade : on les insulte comme on les insulte, alors qu’ils mouillent les maillots comme ils mouillent pour le pays. Ils sortent d’une saison difficile en Europe, et qu’ils viennent encore un mois défendre les couleurs du pays ; et qu’on les insulte comme on le fait, ça me fait de la peine pour eux. Moi, ça ne me touche pas du tout.

Quand on s’appelle Denis Lavagne dans le championnat du Cameroun, et qu’on soit conspué de la sorte à l’équipe nationale, le problème est-il la couleur de la peau ou la personne ?
Je ne me pose même pas la question. Je sais très bien que ce n’est pas un problème de racisme puisqu’il y a eu d’autres entraîneurs blancs avant moi. Peut-être c’est mon parcours d’entraîneur de Cotonsport, un club du nord. Je ne sais pas. Les gens ont décidé à partir du moment où j’ai été nommé que tout ce que je ferai serait mauvais. C’est leur opinion et ça ne me dérange pas. L’essentiel est que je travaille et seuls les résultats comptent ; et on les verra.

Est-ce qu’il vous est déjà arrivé de penser à la démission ?
Non, aucunement non. A aucun moment. Je sais que j’ai la compétence pour mener à bien cette mission et que j’ai l’adhésion des joueurs. Et le plus important pour moi c’est ce qui se passe avec les joueurs.

Votre vœu le plus cher était d’entraîner les Lions pour avoir un nom ?
Non, de par mon parcours, le nom, je pense que j’en avais déjà un. Peut-être pas aussi important que maintenant grâce aux Lions. Mais je suis là, et c’est vrai que de pouvoir entraîner les Lions indomptables, c’est un grand honneur pour moi, et je vais essayer de m’en montrer digne tout le temps que je serai à la tête des Lions. Maintenant, je ne suis pas là juste pour me faire un nom ; je suis là parce que j’aime le football, j’aime la compétition de haut niveau, et parce que, je dois le dire, j’ai un bon feeling avec le groupe et avec les joueurs. Et je pense que c’est réciproque. C’est certainement le plus important.

Pourquoi préférez-vous toujours aligner trois milieux de terrain défensifs ?
Pour moi, ce sont trois milieux de terrain avant tout. Alexandre Song a fini meilleur passeur du championnat anglais avec 11 passes décisives. Il est capable de défendre et de donner des ballons de buts. Donc à partir de là, pour moi, il est polyvalent. C’est toujours intéressant d’avoir des joueurs qui peuvent faire les deux. Je pense que Landry Nguémo est aussi capable de donner de bons ballons, de les défendre. Vous mettez des restrictions au jeu des joueurs. Moi je regarde ce qu’ils sont capables de faire. Ils sont capables de défendre, et c’est important, ils sont aussi capables de donner des ballons de buts. C’est ce qu’on leur demande, et à chacun on donne des consignes. Il y a aussi Stéphane Mbia ; c’est vrai qu’il est beaucoup plus défensif, mais ils sont très complémentaires, les trois, et me donnent entière satisfaction.

Pourquoi ne faits-vous pas confiance à Overtoom qui est véritablement offensif ?
Vous l’avez vu jouer ? Où et quand ? Moi je l’ai vu jouer. Je suis peut-être le seul au Cameroun à l’avoir vu jouer en live ; à l’avoir vu jouer en tout cas. Tout le monde en parle, mais personne ne l’a vu jouer. Je l’ai vu jouer pendant un mois avec nous. C’est un bon joueur. C’est moi qui l’ai sélectionné ; c’est moi qui suis allé le voir et j’ai prospecté pour ce joueur. Je connais son niveau, je connais ses qualités. Il est encore perfectible par rapport à l’ambiance qu’il y avait déjà autour de ces matches. Ce n’était pas évident à négocier par rapport au groupe actuellement. Par rapport aux joueurs, il doit encore travailler pour s’imprégner de l’esprit des Lions, petit à petit pour pouvoir intégrer. Vous pensez que les choses se font en un claquement de doigts. Moi, je sais que pour tous les jeunes joueurs, ce n’était pas le bon moment de l’envoyer au casting dans des matchs aussi importants, avec l’ambiance qu’il y avait depuis.

Quid de Joël Matip, passeur plusieurs fois à Schalke 04? Votre prédécesseur lui a beaucoup plus fait confiance ?
Non, mon prédécesseur ne lui faisait plus confiance, puisqu’il ne l’appelait même plus dans la liste des 23 dans les derniers temps. Chedjou est aussi titulaire dans son club, autant pour Nkoulou à Marseille. Je ne peux pas faire jouer 18 joueurs. Je dois faire jouer 11.

Y a-t-il eu un hold-up d’Alexandre Song qui estimerait avoir travaillé pour ne pas céder sa place aux autres ?
Non, vous extrapolez. Vous cherchez les choses qui n’existent pas. Matip a joué à Bissau. Il y avait Stephane Mbia qui était revenu. En défense centrale, il y a Chedjou et Nkoulou qui donnent entière satisfaction. L’arbitre ne sera pas d’accord si j’essaie de faire jouer 13 ou 14 joueurs. L’adversaire non plus. Je suis obligé de faire jouer 11 joueurs. Ou alors je fais jouer un défenseur supplémentaire et vous dites que j’en fais déjà jouer trop. Si je fais joueur Matip et que j’enlève un attaquant, hum ! C’est de la concurrence ! Ce n’est pas n’importe quelle équipe. Il n’y de très bons joueurs et quand vous avez 23 bons joueurs, vous devez faire jouer 11 et obligatoirement 12 sont sur le banc.

Comment expliquer que l’avalanche de victoires s’estompe brusquement avec la signature de votre contrat ?
La dernière fois on a pis un but sur corner. Si c’était nul, ce serait un bon résultat. C’était même le meilleur match. On ne peut pas tout expliquer au football.

Sur le plan mental, qu’est-ce qui a changé ?
Pour moi, rien n’a changé. Les deux matches, on les a joués comme les autres. On s’est préparé les matchs de la même façon, avec la même envie, la même détermination. Le dernier match, les joueurs ont lutté jusqu’au bout. Ils n’ont même pas tiré une seule fois aux buts. Contre la Libye, la 2ème mi-temps, c’est nous qui avons dominé, malheureusement on a manqué d’efficacité offensive. On manque de percussion offensive. Et puis on prend un but en dernière seconde. Au football ça arrive. Vous cherchez vraiment le négatif. Vous cherchez toujours des choses négatives. Mais vous êtes des négatifs même. Vraiment c’est effarant.

La presse parle des faits…
Si ! Vous cherchez le négatif. Les Alexandre Song, Matip, machin. Pourquoi lui ? Pourquoi pas tel ? Ça ne peut pas changer les choses.

Pourquoi avez-vous accepté de signer un contrat dont le cahier de charge serait presque impossible de remplir ?
Quel cahier de charge ? Pour l’instant, mon contrat s’arrête au 31 octobre. Pour l’instant, le seul objectif que j’ai c’est de qualifier l’équipe pour la Can. Nous en sommes tout à fait capables. Après on verra. Si les dirigeants veulent poursuivre avec moi le 31 octobre, on verra.

Vous devez aussi qualifier l’équipe pour le Mondial 2014 et ‘’ramener le Cameroun au moins au 20ème rang mondial et à la première place africaine’’. Sincèrement, est-ce faisable en cinq mois ?
Non, mais à partir du moment où mon contrat va s’arrêter le 31 octobre, … tout ça c’est des choses qui sont écrites dans le contrat mais bon.

Ça veut dire que vous avez signé un contrat en sachant que vos ne le remplirez pas ?
J’ai signé un contrat jusqu’au 31 octobre. Donc mon seul objectif, vu comment est rédigé le contrat, c’est de qualifier l’équipe pour la Can.

Vous n’avez donc pas les mêmes objectifs que la tutelle ?
C’est-à-dire que si après le 31 octobre on renouvelle mon contrat, les objectifs seront différents : qualifier l’équipe pour la coupe du monde et puis arriver à la 20ème place mondiale et à la première pace africaine. Pour l’instant, mon contrat s’arrête au 31 octobre 2012. Et le seul objectif qui m’est fixé c’est de qualifier l’équipe pour la Can. A partir de là, on verra après.

Mais vous avez du claquer la porte avant de revenir à la table des négociations ?
Pas du tout. C’est erroné.

Pourquoi vous avez menacé de jeter l’éponge avant le match contre la Rdc ?
Pas du tout. C’est tout à fait faux. Depuis le début, depuis que je suis nommé, on essaie de me déstabiliser par des rumeurs. Je ne sais pas pourquoi. Il y a des choses qui sortent de droite et de gauche.

Mais ce n’est pas la presse qui veut vous déstabiliser quand même…
Je n’en sais rien. Je ne sais pas. Vous savez, la première conférence de presse que j’ai donnée, j’ai vu qu’il y avait des gens de la presse qui ont commencé à dire des choses, que je ne pouvais pas. Je ne sais pas s’il y a d’autres personnes derrière. Je n’en sais rien. Et depuis, il n’y a pas une semaine qui passe sans qu’on ne trouve quelque chose, une rumeur. Ça ne me dérange pas du tout. Je n’en vois pas l’intérêt, sauf s’il y a d’autres personnes derrière qui veulent à tout prix que les Lions indomptables ne réussissent pas. Sinon, il n’y a aucun intérêt à faire ça. Bon mais je m’en accommode. Ça ne me déstabilise pas du tout.

Quelles étaient vos relations avec Samuel Eto’o avant sa déchéance ?

Je n’ai aucun problème avec Samuel Eto’o à Marrakech. Ça s’est très bien passé, au niveau du terrain et au niveau des entraînements. Après il s’est passé ce qui s’est passé, et je dirais que c’étaient plus des problèmes latents qui ont explosé ce jour-là.

Vous pensez que vous n’étiez pour rien dans le Marrakechgate ?
Il faut demander aux intéressés.

Et les problèmes qu’ils ont posés étaient-ils légitimes et opportuns selon vous ?
C’est terminé et c’est du passé. Une parenthèse est passée, des décisions ont été prises par la fédération ; je n’ai pas à commenter les décisions de la hiérarchie. Je fais avec. On a travaillé, on a joué des matches. On verra la suite.

© La Nouvelle Expression : Entretien mené par Lindovi Ndjio


22/06/2012
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