Une tradition bien de chez nous voudrait que si un homme divorce avec une première femme puis avec une seconde, une troisième, une quatrième, une cinquième le conseil de famille vérifie immédiatement sa virilité. Ce cas de figure semble bien illustrer la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui notre équipe nationale.
Les lions indomptables ont limogé en si peu de temps trop d’entraineurs : Winnie SCHAFFER, OTTO PFISTER, Arthur JORGE, Paul LE GUEN, Javier CLEMENTE, Dénis LAVAGNE sans compter les intérimaires et figurants nationaux : NYONGA, NGUEWA IKOUAM, NKONO, OMAM, SONGO. Que se passe t-il réellement dans la tanière de ces lions ? Cette question mérite d’être posée. Pourquoi ne pas regarder la « virilité » de ces joueurs dont parle l’actrice de BIKUTSI. Sont-ils encore vraiment « les mecs costauds » ? Ce n’est sûrement plus la faute des entraineurs, de la FECAFOOT, encore moins des moyens.
Qui ne se rappelle plus des colossaux moyens que le gouvernement avait mis à la disposition des lions de Paul LE GUEN : avion privé, budget de fonctionnement augmenté, primes payés à l’avance. Quel fut le résultat à la coupe du monde 2010 ? Tout simplement catastrophique ! Le niveau et la qualité des joueurs camerounais tant professionnels que locaux intriguent tout en devenant une véritable préoccupation. Nous avons depuis 7 ans une génération de joueurs pas tout à fait remarquable à l’image des prestations relatives et fades qu’ils nous présentent au fil des matchs.
Ils sont régulièrement supplantés en club par des joueurs maliens, burkinabé, sénégalais, centrafricains, tchadiens…. Ce qui était une impossibilité à l’époque des Roger MILLA, MBIDA, OMAM. D’où des défaites contre les supposés petites équipes qu’est devenue aussi le Cameroun .En fait, cette baisse de régime n’est pas propre aux Lions, les grandes nations de football le vivent souvent à un moment donné de leur parcours. Il y a des générations de joueurs bénies et ceux qui ne le sont point. C’est le cas aujourd’hui de la France qui n’arrive plus à reconstituer son équipe de 1998 avec les ZIDANE, THURAM, PETIT, KARAMBEU.
Contrairement au Cameroun, les joueurs paient les pots cassés de telle sorte que de simples propos qui n’empêchent pas par ailleurs de marquer des buts et moins grave que le coup de tête de ZIDANE à MATERAZZI provoquent l’ire de tout le peuple français. Même le Brésil peine aujourd’hui après la grande équipe des ROMARIO, DUNGA. Accuser la FECAFOOT, changer d’entraineurs, punir ETO’O est visiblement inopérant. Le football est en réalité une affaire de don et de génie. Les entraineurs ont beau partir et revenir les lions seront toujours à la traine tant qu’il n y aura pas ces enfants bénis. Pauvres entraineurs ; vous payerez encore à leur place. A qui le tour ?