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L’ancien ministre de l’Economie et des Finances Michel Meva’a M’Eboutou est revenu au pays jeudi le 28 septembre 2012 après un séjour de plus d’un mois en Europe pour des motifs de santé. Dans la même discrétion avec laquelle il a quitté el pays, sans tambours ni trompettes. Selon, les informations en notre possession, il était en Europe pour des visites médicales de routine dont il en a l’habitude. Pourtant, une certaine presse avait tôt fait d’annoncer qu’il avait quitté le pays sur la pointe des pieds pour échapper aux serres du rapace chargé d’assainir la gestion publique des prévaricateurs, dénommé « Opération Epervier» Plus précisément dans l’affaire du BBJ-2 de l’achat foireux de l’avion présidentiel qui a vu voler en fumée plus de 31 milliards Fcfa dont personne ne peut avec exactitude dire la destination prise par cette colossale somme, issue des poches du contribuable camerounais.

Comment pourrait-il avoir l’idée de prendre la poudre d’escampette alors qu’il n’était pas accusé dans cette affaire où il a été cité comme témoin à charge ? Et c’est dans ce statut qu’il a déposé aussi dans la cross-examination que lors de l’examination in chief. Un exercice pas toujours aisé, qui l’avait conduit à un duel avec les accusés, notamment, l’ex-Minatd, Marafa Hamidou Yaya et au moment de la gestion de dossier d’achat d’un avion présidentiel, Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République. Pour cette presse plus ou moins favorable à Marafa Hamidou Yaya, elle s’était empressée de conclure que Michel Meva’a M’eboutou alors ministre de l’Economie et des Finances au moment des faits devrait lui aussi être inculpé. Et établissait sa responsabilité dans l’achat de cet avion.

Cette presse s’appuyait uniquement sur la version donnée par Marafa lors des débats. Particulièrement, le fait que ce dernier avait affirmé qu’à la suite de la présentation par le Dg de la défunte Camair, Yves Michel Fotso des avantages que présentaient la procédure d’achat proposée par GIA, tous les membres du comité restreint étaient «tombés d’accord pour saisir cette opportunité». Pourtant, Marafa dans la même intervention reconnait que : «…à la vérité le ministre des finances [Michel Meva’a M’Eboutou] était méfiant par rapport à la SBLC (conditionnalité exigée)». Un témoignage suffisant pour disculper l’ex-Minefi. Malheureusement, les pourfendeurs de Meva’a M’Eboutou vont prendre pour argent content, le rejet de responsabilité de Marafa Hamidou Yaya qui nie n’avoir jamais donné instruction pour le déblocage, mieux le paiement des 31 millions de dollars Usa (environ 35 milliards Fcfa) à GIA.

Prétextant qu’il n’a été au courant du virement de cette somme que deux semaines plus tard et de manière fortuite. Non sans soutenir qu’Yves Michel Fotso lui avait affirmé dans l’échange téléphonique que ce virement avait été fait sur une décision unilatérale du Minefi. Mais là où cela a senti le roussi, c’est qu’il dit n’avoir pas demandé ni reçu du Minefi un compte rendu à cet effet. Alors qu’il devait rendre compte au chef de l’Etat. Or, Michel Meva’a M’Eboutou va soutenir le contraire. Démontrant qu’il a traité le dossier avec Marafa alors Sgpr, de qui, il recevait les instructions et rendait compte. Des instructions que personne ne pouvait contester, ce d’autant plus qu’il était de tous plus près de «Dieu le père», mieux ses yeux, ses oreilles et son porte-parole dans cette commission restreinte et de fortune qui planchait sur cette achat qui était exclusivement du ressort de la Présidence de la République.