Défilé du 20 mai à Buea: Les «Cop’s» fuient les représailles
Douala, 21 mai 2013
© Joseph OLINGA N. | Le Messager
L’arrestation de deux auteurs présumés des manifestations du 15 mai dernier motive les étudiants à rentrer dans le bois.
De sources introduites à la police de Buea, deux hommes présentés comme des précurseurs des évènements qui ont secoué le campus universitaire de la capitale de la région du Sud-ouest ont été interpellés tôt dans la matinée du 20 mai 2013. «Pour des raisons évidentes» indiquent une source policière, leurs identités n’ont pas été révélées. Un secret de polichinelle. Attendus pour la parade de commémoration de la fête de l’unité à Buea, de nombreux étudiants ont raccrochés leur costume. Une situation liée à une forte rumeur de chasse à l’homme qui circulait dans les milieux estudiantins depuis quelques heures.
Sur le millier de défilants attendu, seuls trois cents ont paradé ce 20 mai 2013 à la place du défilé de Buea. Dans les faits, l’administration, avec l’aide de quelques présidents de facultés a procédé au recrutement circonstanciel de défilants «volontaires». Un recrutement favorisé par une promesse du recteur de l’Université de Buea de distribuer la somme de 2 500 Fcfa à tout étudiant participanta au défilé. Dans une correspondance rendue publique le 17 mai dernier, le recteur de l’Universitaire de Buea indique en effet que, «les étudiants prenant part au défilé commémorant le 41e anniversaire de l’unité nationale auront droit à 2 500 Fcfa comptant pour les frais de rafraîchissement.»
Dans la même veine, la correspondance du professeur Naloya Lyonga insiste sur le fait que, «les étudiants prenant part au défilé sont invités à respecter les lois en vigueur. Toute initiative contraire sera sanctionnée.» Des raisons pour la patronne de l’Université de Buea d’appeler les étudiants volontaires au défilé à se rassembler au Commissariat de Police N° 2 de Buea, à Molyko. «Pour des raisons de sécurité». Un argument qui n’a pas convaincu de nombreux étudiants de cette institution universitaire. Des étudiants dont nombre habitants des cités mitoyennes ont déserté les lieux depuis les évènements du 15 mai dernier.
Quelques heures avant la grande parade prévue à la place des fêtes de Buea, l’ambiance a pris un coup. «Etudiants» et encadreurs ont longuement planché sur la procédure à adopter dans la perspective d’un éventuel défilé. Las de discussions, nombres de recrues ont renoncé à parader. C’est que beaucoup d’étudiants recrutés ont exigé le paiement de leurs «frais de participation» avant tout engagement à la parade. Une exigence refusée par les encadreurs de l’université de Buea.
Joseph OLINGA N.
© Joseph OLINGA N. | Le Messager
L’arrestation de deux auteurs présumés des manifestations du 15 mai dernier motive les étudiants à rentrer dans le bois.
De sources introduites à la police de Buea, deux hommes présentés comme des précurseurs des évènements qui ont secoué le campus universitaire de la capitale de la région du Sud-ouest ont été interpellés tôt dans la matinée du 20 mai 2013. «Pour des raisons évidentes» indiquent une source policière, leurs identités n’ont pas été révélées. Un secret de polichinelle. Attendus pour la parade de commémoration de la fête de l’unité à Buea, de nombreux étudiants ont raccrochés leur costume. Une situation liée à une forte rumeur de chasse à l’homme qui circulait dans les milieux estudiantins depuis quelques heures.
Sur le millier de défilants attendu, seuls trois cents ont paradé ce 20 mai 2013 à la place du défilé de Buea. Dans les faits, l’administration, avec l’aide de quelques présidents de facultés a procédé au recrutement circonstanciel de défilants «volontaires». Un recrutement favorisé par une promesse du recteur de l’Université de Buea de distribuer la somme de 2 500 Fcfa à tout étudiant participanta au défilé. Dans une correspondance rendue publique le 17 mai dernier, le recteur de l’Universitaire de Buea indique en effet que, «les étudiants prenant part au défilé commémorant le 41e anniversaire de l’unité nationale auront droit à 2 500 Fcfa comptant pour les frais de rafraîchissement.»
Dans la même veine, la correspondance du professeur Naloya Lyonga insiste sur le fait que, «les étudiants prenant part au défilé sont invités à respecter les lois en vigueur. Toute initiative contraire sera sanctionnée.» Des raisons pour la patronne de l’Université de Buea d’appeler les étudiants volontaires au défilé à se rassembler au Commissariat de Police N° 2 de Buea, à Molyko. «Pour des raisons de sécurité». Un argument qui n’a pas convaincu de nombreux étudiants de cette institution universitaire. Des étudiants dont nombre habitants des cités mitoyennes ont déserté les lieux depuis les évènements du 15 mai dernier.
Quelques heures avant la grande parade prévue à la place des fêtes de Buea, l’ambiance a pris un coup. «Etudiants» et encadreurs ont longuement planché sur la procédure à adopter dans la perspective d’un éventuel défilé. Las de discussions, nombres de recrues ont renoncé à parader. C’est que beaucoup d’étudiants recrutés ont exigé le paiement de leurs «frais de participation» avant tout engagement à la parade. Une exigence refusée par les encadreurs de l’université de Buea.
Joseph OLINGA N.