Déclaration du PURS Sur les émeutes de quartier Deido à Douala

Déclaration du PURS Sur les émeutes de quartier Deido à Douala

PURS:Camer.beLe peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS), parti politique crée par un groupe de jeunes pour l’instauration d’une société Camerounaise ou la jeunesse est au centre de toutes les préoccupations  a suivi attentivement les événements récents du quartier Deido. Une équipe du parti conduite par Serge Espoir Matomba , le premier secrétaire  est descendu dans le théâtre des opérations à Deido ainsi qu’à  Bessengue, au grand moulin  à Makéa et au quartier Bepanda d’où selon les informations reçus dans l’état major du parti partaient des colonnes de jeunes pour affronter les jeunes de Deido.

Des affrontements entre jeunes ont  effectivement eu lieu aux lieux dits « La rue des stars », « la rue de la joie », « L’école publique deido » et dans une moindre mesure  « le rond point Deido », depuis lors, ces localités de Douala se regardent en chiens de faïence. Le bilan est lourd, très lourd. En plus de Mone Eric, le jeune de Deido lâchement assassiné à coup de poignard au petit matin du 31 décembre 2011 par des hommes à bord d’une moto et dont  les identités restent encore inconnues, il y a eu d’autres morts à la suite des affrontements, de nombreux blessés, des maisons et des motos brulées. Les habitants du quartier Deido vivent encore la hantise de ces tristes évènements. Malgré l’impressionnant déploiement des forces de maintien de l’ordre ce quartier brouillant de la capitale économique n’a pas encore retrouvé sa sérénité.

Le Peuple Uni pour La Rénovation Sociale, le parti politique crée par des jeunes pour un nouvel ordre de la jeunesse Camerounaise se sent interpellé au plus haut point par ces évènements qui ont mis au prises des jeunes pour dénoncer
- L’insécurité de plus en plus grandissante dans nos villes et campagnes. La question de sécurité qui reste une préoccupation majeure est battue en brèche par les autorités en charge. Résultat, tout citoyen est à la merci du premier braqueur et toute maison exposée au premier pyromane. Les seules mesures de sécurité ne sont prises que pour protéger le chef de l’Etat.

- Le chômage des jeunes reste une autre préoccupation. Le pouvoir en place à Yaoundé dans son élan démagogique procède à coup de tapages médiatiques à la récupération des jeunes, surtout pendant les élections avec des slogans creux tels que « Vous êtes le fer de lance de la nation », des pseudos recrutements, des projets en faveur de la jeunesse. Sur le terrain, le constat est amer, le chômage des jeunes est grandissant et le nombre de chômeurs augmente chaque année. Le vieux se cramponnent au pouvoir et ne veulent pas laisser la place aux jeunes. Conséquence on se débrouille en devenant conducteur de motos et on adopte la loi de la rue. Tant qu’une véritable politique de l’emploi ne sera pas mise sur pied pour résorber le chômage, il y aura d’autres Deido.

- L’institutionnalisation du tribalisme. C’est devenu la coutume au Cameroun, les populations de tel village adressent une motion de soutien au chef de l’Etat pour la nomination de leur fils comme ministre. Au Cameroun, on  n’est pas ministre de la république mais ministre de son village. Du coup, on assiste ca et là à des replis identitaires qui mettent en mal l’unité nationale. Les événements de Deido ont servi de cadre d’expérimentation de tribalisme primaire qui relève d’un autre temps. Les mauvaises langues ont insinué que les Douala majoritaires à Deido étaient en guerre contre une autre tribu. N’eut été le sens élevé des jeunes, la situation aurait dégénérée en conflit tribal.

Le peuple Uni Pour la Rénovation Sociale, tout en saluant le sens élevé de responsabilité des jeunes qui, après les émotions sont revenus à la raison les encourage et les invite à mener un seul combat : celui de l’émergence d’une jeunesse Camerounaise forte, dépouillée de tout esprit de tribalisme et régionaliste. Nous sommes nés dans un pays et condamnés à y vivre quel que soient nos orientations politiques philosophiques et ethniques.

Les pouvoirs publiques, au lieu de déployer un arsenal militaire qui a transformé Deido en base de la gendarmerie et de la police mettant le quartier en Etat d’urgence de fait, doivent apporter des solutions durables aux problèmes de l’emploi, de sécurité  pour l’instauration d’une société ou tous ont les mêmes chances. Ce sont les conditions d’une paix durable que le PURS appelle de tous ses vœux.

© Correspondance : Alain Bodjan


15/01/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres