Comme il fallait s’y attendre, la question du rapatriement de la dépouille de monsieur AMADOU AHIDJO, premier président de la république du Cameroun, mort et enterré à Dakar, vient d’être à nouveau planté artificiellement dans l’actualité, à la veille des échéances électorales qui excitent quelques politiciens. Comme il fallait s’y attendre, la plupart de ces politiciens, moulés dans de l’opportunisme, le mépris des valeurs de dignité, l’absence de toute considération pour notre histoire douloureuse et pour nos martyrs éternels, choisissent soit de manier la langue de bois sur le sujet, soit d’adopter des attitudes berçantes avec l’unique dessein d’embrasser au besoin le diable pour parvenir à leurs fins.
Face à cette situation, la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination, tient à rappeler quelques évidences incontournables.
Premièrement, la question du rapatriement de la dépouille de l’ancien président, est intimement liée voire inséparable de la question de l’organisation officielle du deuil et des funérailles nationales des martyrs inoubliables de la lutte de l’indépendance, le rapatriement de la dépouille de ceux qui sont morts et enterrés à l’étranger à l’instar de Félix Roland Moumié. On devrait au préalable, décider de la construction du panthéon pour ces braves fils et filles du pays, avant de poser le problème certes compréhensible, de la dépouille du président Ahidjo.
Fait à Yaoundé, le 06 Décembre 2012
Le Président de la Commission
SHANDA TONME
Médiateur universel