Décision de justice de la cour suprême: Paul Biya interpellé par les chefs Bassa pour 1000 ha de terrain
Douala, 30 Novembre 2012
© C. B. (Matila) | Correspondance
© C. B. (Matila) | Correspondance
Les
habitants des villages Ngombé, Ngoma et Lendi sont sortis en masse en
signe de protestation à une décision de justice rendue par la cour
suprême. Ces autochtones sont en courroux pour leurs terres attribuées
au sieur Benjamin Matip ex- magistrat. C'est très chaud à Bassa Douala. |
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II ne fait plus bon vivre du côté des
villages Ngoma, Ngombe et Lendi où des voix des chefs s'élèvent contre
une parodie de justice, menée par Clément Atangana qui l'a rendue le 24
octobre à la cour suprême. Une décision de justice jugée impopulaire.
Cette décision est immuable " la loi est dure mais c'est la loi." le
jury qui a fait recours uniquement à sa conscience ne s'est certainement
pas rendu compte de l'impact de son acte sur le terrain. A ce jour, les
velléités et émeutes sociales sont signalées dans les espaces des
villages attribués à un seul homme Benjamin Matip. Ce qui parait
inacceptable du point de vue du chef Ebanda Gustave, qui pense qu'un
allogène fut-il un ex-magistrat, ressortissant du département du Nyong
et Ekellé même par décision ou décret ne peut en aucun cas devenir un
autochtone du Canton Bassa et de surcroit fils des villages Ngoma,
Ngombe et Lendi. C'est pourquoi ces collectivités ont organisé une
procession dans le rayon du site objet des 1000 ha soit I 000 000 m2
litigieux, le 9 novembre dernier. Des hectares de terrain attribués à Me
Matip Benjamin suite à la décision scandaleuse rendue par Clément
Atangana, président de la chambre administrative de la cour suprême. Le
climat ait délétère dans les villages Ngoma, Ngombe et Lendi où les
populations encouragées par tous les compatriotes de ces localités sont
mobilisées même au prix de menaces de leur vie à défendre l'état de
déshonneur dans lequel la décision sans commune mesure de M. Atangana
Clément les a mis.
Décision impopulaire L'arrêt de la cour suprême est déplorable dit-on. Comment un seul individu parmi 20 millions d'habitants que compte le triangle Camerounais peut-il s'approprier 1000 hectares de terrain ? On est loin de comprendre cette décision de justice rendue en faveur de Me Matip Benjamin. D'où cette procession menée par le chef Ebanda Gustave qui s'explique en ces termes «A travers cette procession nous voulons rendre compte à nos ancêtre de l'évolution de l'affaire et passer un message à l'opinion que ces terres de nos ancêtres restent et demeurent les nôtre malgré les faux titres fonciers détenus par Me Matip, lesquels M. Atangana Clément à voulu valider le 24 octobre dernier malgré les fortes irrégularités relevées par le MINDAF». Le chef qui n'a pas l'impression de lâcher prise ajoute que «notre démarche avait également pour but de soutenir le moral de nos populations face à cette épreuve c'est pour cette raison que lors de cette procession nous avons tenu à placer certains endroits du site les pancartes annonçant l'interdiction à quiconque: géomètre, démarcheur, lotisseur, propriétaire des engins, acquéreur, futur acquéreur de terrain, que toute introduction dans ce site sera considérée comme une provocation». A l'heure qu'il est la situation sociale dans les localités de Ngoma, Ngombe et Lendi est suffisamment tendue, une rixe a failli d'ailleurs opposer récemment la partie de Matip aux ressortissants des collectivités, n'eût été l'intervention des chefs. Tout laisse croire que c'est la décision impopulaire de la cour suprême qui serait à l'origine de ce climat austère. C'est dans ce contexte qu'un chef de la localité a pu s'interroger à l'endroit de M. Clément Atangana en ces termes, non sans déplorer le jugement du 24 octobre. " Est-ce que le président Atangana pouvait-il rendre une telle décision déplorable si ça avait été les terres de son village d'origine? En plus pouvait-il avoir suffisamment de courage de brader par un acte juridique son propre village? Comme le déclarait Martin Luther King. "Une injustice commise quelque part est une Menace pour la justice dans le monde entier". Le premier magistrat du pays est ainsi interpellé par les chefs de Ngoma, Ngombe et Lendi qui déplorent cette décision de justice scabreuse de M. Atangana Clément décision impopulaire qui pourrait déboucher à des scandales sociaux réguliers. Les chefs de ces localités estimant à travers leurs correspondances aux pouvoirs publics que le président Atangana à la place du droit, a usé d'une parodie de justice qui n'est pas loin de l'injustice. On le voit bien, le climat social au canton Bassa et précisément dans les localités de Ngoma, Ngombe et Lendi frise déjà " l'état de trouble " à Porche public, à partir de la décision de M. Atangana Clément qui n'a certainement pas mesuré l'impact de son arrêt du reste incompréhensible et inadmissible. Il ne s'agit pas ici d'avoir commenté une décision de justice mais de démontrer le côté négatif d'une décision de justice qui provoque déjà des remous sociaux graves si le président de la république n'agit pas. Le président Paul Biya qui est soucieux de maintenir la paix dans tout le pays, gage de son mandat devra couper la poire en deux ainsi cette affaire qui fait grand bruit. Le premier a du pain sur la planche. |
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