Déchéance - Inoni et Marafa à Kondengui: Le film des évènements
DOUALA - 17 Avril 2012
© Christophe Mvondo | La Nouvelle Expression
Ils sont arrivés au bureau du juge d’instruction pour déférer à une convocation. Ils ne rentreront pas chez eux de si tôt. Marafa et Inoni ont été inculpés pour malversation financière dans le cadre de l’affaire Albatros.
Ils sont arrivés au bureau du juge d’instruction pour déférer à une convocation. Ils ne rentreront pas chez eux de si tôt. Marafa et Inoni ont été inculpés pour malversation financière dans le cadre de l’affaire Albatros. Les deux anciens collaborateurs du chef de l’Etat ont été inculpés hier lundi, 16 avril 2012, pour malversation financière dans le cadre de l’achat de l’aéronef présidentiel baptisé Albatros. Un dispositif particulier était déployé autour du bureau du juge d’instruction. Des éléments de la sécurité (police et gendarmerie) en uniforme et en tenues civiles affichent des regards menaçants. De petits attroupements se sont formés, composés de curieux et de journalistes venus aux nouvelles. Ces derniers sont vite repérés par les éléments de la sécurité et mis hors de la cour du bureau du juge d’instruction. Ils vont donc camper devant le portail.
A 12 heures, le juge d’instruction livre son premier client du jour. Marafa Hamidou Yaya sort et est conduit vers un véhicule Pick Up double cabine de couleur grise immatriculé CE 012 EC. Vêtu d’une gandoura blanche et d’une chéchia, Marafa est encadré par deux policiers en civil, l’un à gauche et l’autre à sa droite.
Deux heures plus tard, c’est Inoni Ephraïm qu’on aperçoit sortant du bureau du juge d’instruction. Fausse alerte. L’ancien PM va aux toilettes. Quelques minutes après, il rejoint le bureau de l’instruction. Mais un car Hiace de couleur blanche, appartenant à la Gendarmerie nationale est déjà positionné dans la cour du juge d’instruction, gyrophare allumé.
Soudain, un mouvement est perceptible depuis le point d’observation des journalistes. Des gendarmes armés de fusils d’assaut prennent position autour du véhicule. Ephraïm Inoni, vêtu d’un costume sombre sort du bureau du procureur et est orienté dans le car de la gendarmerie. Les autres éléments grimpent et le véhicule démarre en trombe. Destination, la prison centrale de Kondengui, indique une source policière sur place.
Peu de temps avant sa sortie, Mme Inoni est arrivée sur les lieux. Ensemble pagne, longue jupe. Elle n’a passé que quelques minutes, puis c’était la sortie de son époux. Quand il est embarqué dans le car de la gendarmerie, elle sort de la cour pour rejoindre son véhicule garé devant les locaux du procureur de la République. Elle marche sur la ruelle juste devant le véhicule de la gendarmerie transportant son époux. L’air visiblement abattue, elle est rappelée à libérer la route par un coup de klaxon strident de la voiture de gendarmerie.
Fait inédit cependant, c’est un élément de la sécurité qui lui ouvre la portière de son véhicule, puis elle s’en va, certainement à destination de la prison centrale de Kondengui où Ephraïm Inoni allait passer sa première nuit en détention provisoire.
Selon nos sources, les avocats de Marafa Hamidou Yaya ont produit des documents dans lesquels ils récusent le juge d’instruction Mayangmabé. Selon les mêmes sources, le juge actuel l’avait déjà entendu auparavant sur le même dossier et Marafa estime qu’il ne devrait plus être entendu par lui. Au cours de cette audience, le juge en question aurait proposé un «arrangement» que Marafa a décliné. Un arrangement sur lequel nos sources n’ont pas souhaité s’étendre.
Sur la récusation, le juge estime n’avoir jamais vu de demande. Selon la procédure, une telle demande devait normalement être examinée par le juge avant d’être estimé recevable ou pas. Mais le juge d’instruction aurait laissé entendre, selon les mêmes sources, que l’action qu’il a entreprise hier, était destinée à inculper et à déférer Marafa Hamidou Yaya et Inoni Ephraïm.
© Christophe Mvondo | La Nouvelle Expression
Ils sont arrivés au bureau du juge d’instruction pour déférer à une convocation. Ils ne rentreront pas chez eux de si tôt. Marafa et Inoni ont été inculpés pour malversation financière dans le cadre de l’affaire Albatros.
Ils sont arrivés au bureau du juge d’instruction pour déférer à une convocation. Ils ne rentreront pas chez eux de si tôt. Marafa et Inoni ont été inculpés pour malversation financière dans le cadre de l’affaire Albatros. Les deux anciens collaborateurs du chef de l’Etat ont été inculpés hier lundi, 16 avril 2012, pour malversation financière dans le cadre de l’achat de l’aéronef présidentiel baptisé Albatros. Un dispositif particulier était déployé autour du bureau du juge d’instruction. Des éléments de la sécurité (police et gendarmerie) en uniforme et en tenues civiles affichent des regards menaçants. De petits attroupements se sont formés, composés de curieux et de journalistes venus aux nouvelles. Ces derniers sont vite repérés par les éléments de la sécurité et mis hors de la cour du bureau du juge d’instruction. Ils vont donc camper devant le portail.
A 12 heures, le juge d’instruction livre son premier client du jour. Marafa Hamidou Yaya sort et est conduit vers un véhicule Pick Up double cabine de couleur grise immatriculé CE 012 EC. Vêtu d’une gandoura blanche et d’une chéchia, Marafa est encadré par deux policiers en civil, l’un à gauche et l’autre à sa droite.
Deux heures plus tard, c’est Inoni Ephraïm qu’on aperçoit sortant du bureau du juge d’instruction. Fausse alerte. L’ancien PM va aux toilettes. Quelques minutes après, il rejoint le bureau de l’instruction. Mais un car Hiace de couleur blanche, appartenant à la Gendarmerie nationale est déjà positionné dans la cour du juge d’instruction, gyrophare allumé.
Soudain, un mouvement est perceptible depuis le point d’observation des journalistes. Des gendarmes armés de fusils d’assaut prennent position autour du véhicule. Ephraïm Inoni, vêtu d’un costume sombre sort du bureau du procureur et est orienté dans le car de la gendarmerie. Les autres éléments grimpent et le véhicule démarre en trombe. Destination, la prison centrale de Kondengui, indique une source policière sur place.
Peu de temps avant sa sortie, Mme Inoni est arrivée sur les lieux. Ensemble pagne, longue jupe. Elle n’a passé que quelques minutes, puis c’était la sortie de son époux. Quand il est embarqué dans le car de la gendarmerie, elle sort de la cour pour rejoindre son véhicule garé devant les locaux du procureur de la République. Elle marche sur la ruelle juste devant le véhicule de la gendarmerie transportant son époux. L’air visiblement abattue, elle est rappelée à libérer la route par un coup de klaxon strident de la voiture de gendarmerie.
Fait inédit cependant, c’est un élément de la sécurité qui lui ouvre la portière de son véhicule, puis elle s’en va, certainement à destination de la prison centrale de Kondengui où Ephraïm Inoni allait passer sa première nuit en détention provisoire.
Selon nos sources, les avocats de Marafa Hamidou Yaya ont produit des documents dans lesquels ils récusent le juge d’instruction Mayangmabé. Selon les mêmes sources, le juge actuel l’avait déjà entendu auparavant sur le même dossier et Marafa estime qu’il ne devrait plus être entendu par lui. Au cours de cette audience, le juge en question aurait proposé un «arrangement» que Marafa a décliné. Un arrangement sur lequel nos sources n’ont pas souhaité s’étendre.
Sur la récusation, le juge estime n’avoir jamais vu de demande. Selon la procédure, une telle demande devait normalement être examinée par le juge avant d’être estimé recevable ou pas. Mais le juge d’instruction aurait laissé entendre, selon les mêmes sources, que l’action qu’il a entreprise hier, était destinée à inculper et à déférer Marafa Hamidou Yaya et Inoni Ephraïm.