Déchéance: Après le limogeage des recteurs, Ndoudoumou (DG de l'ARMP) et Samatana (DG de la Semry) sous pression
YAOUNDE - 03 JUILLET 2012
© Guy Ndzié Essomba | L'Actu
© Guy Ndzié Essomba | L'Actu
Après
le limogeage des recteurs, le DG de l'ARMP et celui de la Semry,
également épinglés par le Consupe pour défauts de gestion, risquent de
connaitre le même sort. |
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Les mêmes causes produisant les mêmes effets, après le limogeage des recteurs Jean Tabi Manga, Bruno Bekolo Ebe,
tous deux rendus coupables de défaut de gestion par le Contrôle
supérieur de l'Etat (Consupe), les autres responsables convoqués et
condamnés pour les mêmes raisons par cette instance, devraient connaître
en principe la même sentence. D'ores et déjà, l'étau se resserre autour
du directeur général de l'Agence de régulation des Marchés publics
(ARMP), Jean-Jacques Ndoudoumou, et celui de la de la Société d'exploitation et de modernisation de la Riziculture de Yagoua (Semry), Marc Samatana.
Selon certaines sources, ce n'est plus qu'une question de temps. Le
décret de Paul Biya devrait tomber à tout moment, pour éviter toute
perception discriminatoire de l'opinion publique dans la gestion des
dossiers similaires.
Vraisemblablement, après plus de 10 ans passés à la tête de l'ARMP, les jours de Jean Jacques Ndoudoumou sont plus que jamais comptés. Le ministre délégué à la présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l'Etat, président du Conseil de discipline budgétaire et financière, Henri Eyebe Ayissi, a rendu public il y a quelques semaines, la décision condamnant Jean-Jacques Ndoudoumou au sujet de la gestion de l'ARMP au cours de la période allant de 2007 à 2010. En fait, le Consupe a décrié la mise en application immédiate en violation de la loi, des "primes de recouvrement des recettes de l'ARMP, prime instituée en décembre 2008, au profit de certains responsables et personnels, parfois extérieurs. Il en est de même de la prime spéciale d'appui et de recouvrement, en faveur des membres du Conseil d'administration, instituée également en décembre 2008. Le DG de l'ARMP, reconnu coupable de sept fautes de gestion, «a été constitué débiteur envers l'Agence de 62 674 378 F Cfa, représentant le montant des primes de recouvrement indûment et personnellement perçues par lui, et qu'il est condamné à rembourser". De plus, «une amende spéciale de 2 (deux) millions F Cfa a été infligée au directeur général de l'ARMP, pour l'ensemble des fautes de gestion relevées à sa charge». Sensiblement la même sanction qu'a écopée Tabi Manga. La moitié pour le DG de la Semry. Marc Samatana devra rembourser 31 569 039 F Cfa, et une amende spéciale d'un million correspondant à «l'engagement sans autorisation du Conseil d'administration, des dépenses de la Semry en dépassement des prévisions budgétaires votées; le non-reversement de la TVA collectée par la Semry au cours des années budgétaires 2008 et 2009; l'acquisition pour le compte de la Semry de deux véhicules d'occasion, en lieu et place de véhicules neufs, etc.». La bourrasque de ces défauts de gestion va certainement emporter ces autres coupables. |
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