Débrayage: Mouvement d’humeur avorté des instituteurs contractuels
OUALA - 21 AOUT 2013
© Florette MANEDONG | Le Messager
Le bureau du président Thomas Messanga Ngono a vite fait d’envoyer à l’attention de notre rédaction, un communiqué qui nous apprend que son syndicat désengage d’un éventuel Sit-in, contrairement à ce qui était annoncé 02 semaines plus tôt.
« Suite au mot d’ordre « Sit-in » lancé le 07/08/2013 lors de l’Assemblée générale, le bureau national a été reçu par le Ministre du travail et de la sécurité sociale (Mitss) le 13/08/2013 et les discussions se poursuivent. Par conséquent, le Snicomp se désengage d’un éventuel « Sit-in » à la primature et appelle tous les instituteurs contractuels et contractualisés à garder le calme et la sérénité en attendant l’aboutissement des négociations entamées le 13 août 2013 ». Peut-on lire dans le communiqué daté du 19 août 2013 et déposé à la direction régionale pour le Centre Sud et Est de votre journal à cette même date par un membre du syndicat national des instituteurs contractuels et maîtres des parents (Snicomp). Ces derniers se désolidarisent ainsi du mouvement d’humeur qu’ils ont annoncé (tant le bureau de Thomas Messanga que celui de René Charles Koung) il y a un peu plus de deux semaines, lors de la tenue de leur Assemblée générale pour l’un et du Conseil national pour l’autre. Toujours est-il qu’il est difficile d’expliquer pourquoi, malgré que les discussions aient commencé depuis le 13 août, que ce soit seulement maintenant (en date du 19 août) qu’ils pensent à en informer les médias de ce qu’une négociation seraient en cours. Ne retomberont-ils pas dans les mêmes pièges qu’ils décrient à chaque fois ? On est en droit de se poser cette question.
Pour ce qui est de l’autre bureau, sur le terrain ce mardi 20 août 2013, aucun instituteur contractuel n’a été aperçu devant la primature. Essayant de joindre René-Charles Koung au téléphone pour savoir s’ils se rallient au communiqué du bureau de Messanga Ngono, celui-ci s’est avéré indisponible. Aucune explication n’a donc été fournie sur cet avortement d’une grève doublement annoncée par ce deuxième bureau. Par ailleurs, dans son communiqué, le bureau de Messanga Ngono ne reconnaît pas un autre bureau que le sien, qui dirigerait le Snicomp. « Le Snicomp est un syndicat d’enseignants responsables qui défendent leurs intérêts dans la légalité qui ne sauraient se confondre à de l’usurpation et au faux et usage de faux (le cachet utilisé par ce groupe est une mauvaise imitation de notre propre logo) », précise par Thomas Messanga Ngono dans son communiqué. Toujours est-il qu’aucune grève des enseignants n’a été enregistrée. Ne reste plus qu’à attendre les résolutions qui sortiront de leur discussion avec le Mitss. Les instituteurs contractuels seront-ils en bonne voie pour définitivement régulariser leur situation ?
Florette MANEDONG