Débat: Lettre à messieurs Shanda Tonme Jean Claude et Tazo André
06 MARS 2012
© Une Camerounaise | Correspondance
Messieurs, suite à vos différents articles dont le thème porte sur le tribalisme, J’ai été gênée, si gênée de voir qu’un écrivain pouvait aller à de tels clichés, violer le fondement scientifique qui est celui là même basé sur sa spécialité d’écrivain. Des propos comme les vôtres, qui prétendez être des intellectuels peuvent nous amener de bonne foi à changer nos trajectoires surtout pour ceux qui écoutent l’actualité avec des positions déjà bien tranchées alors que notre devoir à tous est de prôner la modération.
© Une Camerounaise | Correspondance
Messieurs, suite à vos différents articles dont le thème porte sur le tribalisme, J’ai été gênée, si gênée de voir qu’un écrivain pouvait aller à de tels clichés, violer le fondement scientifique qui est celui là même basé sur sa spécialité d’écrivain. Des propos comme les vôtres, qui prétendez être des intellectuels peuvent nous amener de bonne foi à changer nos trajectoires surtout pour ceux qui écoutent l’actualité avec des positions déjà bien tranchées alors que notre devoir à tous est de prôner la modération.
Lettre à messieurs Shanda Tonme Jean Claude et Tazo André
Messieurs, suite à vos différents articles dont le thème porte sur le tribalisme, J’ai été gênée, si gênée de voir qu’un écrivain pouvait aller à de tels clichés, violer le fondement scientifique qui est celui là même basé sur sa spécialité d’écrivain. Des propos comme les vôtres, qui prétendez être des intellectuels peuvent nous amener de bonne foi à changer nos trajectoires surtout pour ceux qui écoutent l’actualité avec des positions déjà bien tranchées alors que notre devoir à tous est de prôner la modération. Je ne sais pas si c’est la minorité ou la majorité qui croit férocement au tribalisme, mais majorité ou minorité, le problème est posé. Bien que j’apprécie certaines personnalités Bamilékés et bien que je compte quelques connaissances d’origine de l’ouest, je vais quand même soulever des faits qu’on n’écrit pas pour la plupart du temps. Que ce soit la majorité ou la minorité, que celles-ci s’en souviennent avant de penser à dénoncer l’autre.
M. Tonme vous dites : « Oui, les Bétis ont profité du règne de Paul Biya, ce qu’attestent du reste les chiffres, les privilèges par-ci et par-là. Ce serait tout simplement irréaliste et contraire à la vérité de soutenir autre chose […] » Ma foi si ces bétis profitaient tant des privilèges du régime de M. Biya tous leurs villages et résidences ressembleraient à Hollywood, toutes les entreprises étatiques travailleraient mieux pour développer d’avantage leurs régions et le gouvernent serait alors à portée de main. Il y’aurait des routes, des entreprises, des parcs de loisirs, des écoles, de l’eau, de l’électricité, des hôpitaux, des sites touristiques dans toutes les régions où résident ces Bétis.
Personnellement, j’ignorais qu’il existe une statistique ethnique. Les statistiques que j’ai apprises à l’école ne l’ont jamais mentionné. « 50% de la population Camerounaise est d’origine de l’ouest » comme on le dit en langage facebook. « LOL ». Il est vrai, que vous avez bondés les villes du Littoral, du Mongo, du Centre, de l’Est, du Nord-ouest, du Sud-ouest, mais de là à donner un tel chiffre relève de la rumeur; cette façon de dire une chose juste sur des faits apparents et la propager de bouches à oreilles qui finit par devenir vérité. Ce n’est pas parce que les Bamilékés résident dans la quasi-totalité des régions du Cameroun qu’il faille déclarer et ce en public qu’ils représentent 50% de la population. Nous connaissons tous les ravages du sida dans notre pays dans bons nombres de familles, on a recensé au moins un cas de séropositif mais est-ce pour autant que toute la population camerounaise soit atteinte? Non, tout simplement parce que ce que nos yeux voient n’est qu’apparence, la réalité elle, en est tout autre et cette réalité dans le domaine de la démographie, s’affirme par les statistiques. J’ai effectué des recherches pour essayer de trouver un chiffre plus ou moins approximatif sur l’ethnie bamiléké (bien qu’il soit déjà dépréciatif d’établir des statistiques sur ce genre de critère) et j’ai relevé 4 articles ; les deux premiers sont moins crédibles et ne donnent ni les sources, ni leurs années de publication tandis que sur les 02 derniers, des références y figurent.
- Article 1 : les Bamilékés remplissent les 6.000.000, en pourcentage et pour le compte de l’année 2011, ça nous donne 30,43% cet article concorde avec le second qui dit que les Bamilékés présentent 30% de la population totale ;
- Article 3 : Culture et histoire bamiléké d’Emmanuel kamden : les bamilékés constituaient près de 2.500.000 habitants lorsque la population totale était de 12.000.000 soit 20,83% ;
- Article 4 enfin, de Jean-Baptiste Onana enseignant universitaire en géopolitique. Bamilékés vs Cameroun (2005). http://www.cairn.info/revue-outre-terre-2005-2-page-337.htm Cet article représente les Bamilékés à 4.000.000 lorsque la population totale était à 16.000.000 soit 25% à cette époque. Ce chiffre nous servira de base pour la continuité.
Etant donné qu’il existe un taux de naissance en moyenne sur l’année, la population totale en 2011 est de 19 711 291 avec 33,04 naissances / 1000 habitants soit 651.261,055 naissances http://www.statistics-cameroon.org Je n’ai hélas pas tous les documents en ma possession concernant la démographie depuis 2003 pour continuer. J’aurai aimé volontiers calculer avec vous chacun des taux de naissances des 07 années précédentes, retrancher à toutes 25% et l’ajouter aux 4.000.000 sans oublier le taux de mortalité. Toutefois, observez vous-même la marge qui existe entre vos propos et les faits 25% ou 30%, on est bien loin des "50%" que vous affirmez sans aucune recherche scientifique juste des mots et ce qui est fou c’est qu’il y’a des personnes qui le prennent pour argent comptant.
Aussi, serait-il objectif de fonder des propos tribalistes sur des données établies juste avec des noms, existe-t-il déjà une statistique basée sur les noms ? Parce que c’est l’impression que vous donnez aux lecteurs : établir des statistiques sur la base de l’état civil. En Afrique, nous avons une particularité avec l’état civil. Le nom s’attribue sur la base de plusieurs critères :
- le nom du père, du grand parent, d’un(e) parent(e) ou d’un(e) ami(e) ;
- pour l’enfant dont le père a refusé la parenté on inscrit soit le nom de la mère soit le nom du père de la mère ou celui d’un autre membre de la famille;
- il existe des noms qui appartiennent à plusieurs tribus : l’orthographe du nom est le même mais la signification ou la prononciation de celui-ci varie d’une tribu à une autre ;
- l’enfant adopté se voit souvent attribué le nom de l’adopteur ;
- et enfin, les mariages mixtes : ici les origines sont mixées mais les noms ne le sont pas toujours.
Pour toutes ces raisons, il serait très subjectif de déterminer l’appartenance ethnique d’une personne simplement par l’origine de son nom. Enfin, toutes vos statistiques sont fausses ce qui est d’ailleurs très inquiétant pour un responsable d’une ONG de lutte contre la corruption et la discrimination, peut-être qu’avec cette fonction de responsable, pensiez-vous plus facile de jouer les marionnettes médiatiques ou alors de tâcher l’image de cette belle science dont le seul péché a été de vous montrez comment trouver la vérité quand on la cherche.
1- Vous ne publiez pas la liste des 25.000 en question ou du moins la référence du dossier.
2- Vous ne nous dites pas sur les 25.000 combien de Bamilékés (vu que c’est là tout votre fondement) ont déposé leurs dossiers, quelles branches ont-ils choisi, et combien de places comptaient chacune des branches?
3- Vous nous publiez des données où vous êtes le seul à savoir leurs sources (60% des diplômés de l’Enam sont originaires de l’ouest). Prenez souvent la peine de donner aux lecteurs, des outils d’appréciations afin qu’ils aient à faire eux-mêmes leur jugement.
Trop de contrastes dans vos propos. Un coup les Bétis sont des profiteurs et un autre "les Bétis ne font pas tous l’affaire de Biya " puis encore "Il faut stopper le recrutement des bétis dans la haute administration" et après "ce sont les élites prédatrices qui auront peur de quelques choses … et non le peuple Bétis" Votre franc parlé aurait-il perdu sa franchise? Ajouté à tout ceci un ton accusateur, de mise en garde et des comparaisons peu flatteuses. Accuser est l’une des spécialités auxquelles vous excellez parait-il même en Côte d’Ivoire on vous connait ce talent. Et dans tout ce contraste, tribalisme serait-il alors le mot approprié? Ne savez-vous plus faire la différence entre tribalisme et népotisme? Ces Bétis n’achètent t-ils pas les mêmes concours de ladite haute administration autant que les Bamilékés et tous les autres Camerounais? Vous n’êtes déjà pas capable d’être objectif sur des données statistiques c’est pour prédire l’avenir que vous en aurez la capacité? « L’après Biya et les Bétis » et pourquoi pas « l’après Biya et les Camerounais » vos voyances ne survoleraient-elles que le nuage Bétis? Nostradamus aurait fait beaucoup mieux. J’ai lu quelques unes de vos publications histoire d’entrer dans la peau de l’auteur parce que physiquement, je ne vous connais pas mais j’essaie de vous connaitre à travers celles-ci et plus on avance dans les lignes, plus on a l’impression (je dis bien l’impression parce que je ne vous connais pas) que vos grades universitaires non pas été obtenus pour un épanouissement personnel mais juste pour pénétrer le clan des intellectuels. On dirait un défi personnel, une revanche que vous nourrissez peut-être parce qu’avant tous vos grades universitaires, vous n’existiez pas, vous étiez inconnu et aurez voulu un peu de considération et peut-être est-ce pour cela qu’en parlant du coté discriminant des Bamilékés, c’est de vous en fait que vous parlez. Transposez-vous vos souffrances et rancunes à la scène publique en les maquillant d’histoire commune à tous Bamilékés? Voyez-vous un peu cette différence entre une histoire vécue à titre personnel et une histoire vécue collectivement ? Du coup, une fois que vous commencez à écrire, vous fondez la littérature sur vos propres fantasmes, vos ressentis, votre colère et non sur la pensée scientifique et collective sous prétexte que connaissez beaucoup choses et dans votre orgueil, vous devenez juge et parti à la fois. Pour vous, une république se fonde en fonction du nombre de personnes de l’ethnie c’est donc cela votre model de pensée? Si tel est le cas pourquoi existe-t-il des associations politiques? Pourquoi avons-nous cette grande marge entre les riches (l’élite) et les pauvres? Et que devient ainsi la compétence parce que nombreux ne veut pas dire compétents. Que deviennent les minorités, iront-elles à leur extinction ? Que deviendront toutes les autres ethnies qui ne sont pas originaires de l’ouest? Vous ne réclamez pas une république unie par les principes qui sont la solidarité et le mérite vous réclamez une domination sous prétexte que vous êtes nombreux alors la souffrance actuelle du Cameroun est partagée par tous ; Ndogmo vous a vraiment conduit en erreur. Lorsque vous écrirez les prochaines fois, n’oubliez pas que vos propos pourraient vous porter préjudice dans la vente de vos ouvrages à l’avenir encore faudrait-il savoir s’ils sont appréciés y compris du coté Bamilékés où selon vous, tous s’unissent à votre cause et ceci n’est encore qu’apparence quand connait les rivalités de vos différents sous-groupes.
« A force de les discriminer, ils se sont forgés une mentalité de gagnants de conquérants? » Si les Bamilékés sont discriminés alors toutes vos entreprises n’auraient pas d’agréments, tous vos commerces n’auraient pas obtenu de permis de bâtir, tous vos entrepreneurs ne gagneraient pas des marchés publics. Si les Bamilékés étaient discriminés, l’état n’aurait jamais toléré que ses diplomates vous trouvent une porte de sortie lorsque vous êtes coincés dans vos magouilles à l’étranger et lorsque vous arrivez avec vos mallettes d’argent à l’aéroport, il ne vous laisserait pas sortir de là sans avoir justifié la provenance de ses sommes fallacieuses. Si les Bamilékés sont discriminés, jamais aucun bétis ne vous aurait vendu son terrain et ne vous aurait accueilli dans sa localité. Enfin, si les bamilékés sont discriminés comment se fait-il qu’on les voit toujours avec les Bétis?
De quelle mentalité de gagnants et de conquérants parlez-vous? Celle de la feymania? Vous conviendrez avec moi que vous en êtes les pionniers et si l’image du Cameroun est salie à l’étranger c’est bien en partie à cause de votre mentalité de gagnants et de conquérants l’autre partie il est vrai revient à la prostitution. L’économie que vous vous flattez tant est-elle honnête ou alors fondée sur le malheur des autres par la soudoieriez, l’escroquerie en masse et à grande échelle? Par la corruption du fisc, de la douane? Tout le monde est-il héritier à l’ouest ou encore tout le monde a vu son entreprise prospérer en commençant à vendre les tomates et les arachides ou alors tous ceux qui sont revenus d’Europe ont-ils tous gagné à la loterie?
Les free visas autrefois donnés par l’Afrique du Sud, le Brésil, le Canada ont été tous retirés au Cameroun et tout ça à cause des feymen qui sont à 80% Bamilékés. Ce n’est pas un chiffre pris à la volée comme vous le faites. Il suffit de converser avec les différents ambassadeurs camerounais à l’étranger pour qu’ils vous narrent leurs expériences avec cette tendance qui a commencé à prendre ses marques dans les années 80. Il suffit de vivre avec les feymen au quotidien pour mesurer l’ampleur de leur vice. Les différentes identités et passeports dont le feyman se revêt selon les circonstances, combien de fois le Brésil a-t-il contacté l’ambassade d’Afrique du Sud pour que ce dernier vienne certifier l’identité du Sud Africain qui n’était autre qu’un … Combien de fois l’ambassade du Mali et de Guinée Conakry ont été interpelées? Il en est de même pour la Zambie, l’Angola, la Côte d’Ivoire, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, la Suisse, la Chine, Thaïlande pour ne citer que ceux là. Vôtre soif d’argent sans foi ni loi défait la chronique et si c’est cela qu’on appelle mentalité de gagnants et conquérants vivement que l’académie française redéfinisse ces termes du dictionnaire.
Et pendant tout ce temps, les humiliations sont chiffrées, listées et actualisées au point où les camerounais sont devenus une méfiance pour tous ceux qui les côtoient tant on leur connait des talents de faussaires. Une honte pour toute une nation laquelle a été détournée des valeurs de l’effort et de persévérance prenant exemple sur la feymania et la prostitution aggravées. Mais les autres Camerounais ne se sont jamais regroupés pour accuser les Bamilékés des malheurs qui retombent sur eux. Bien au contraire c’est le gouvernement qui a été critiqué et c’est toujours ce gouvernement que les Camerounais accusent aujourd’hui. Vous êtes libre de donner vos opinions, vous êtes libre de défendre vos idées mais vous avez l’obligation de le faire dans le respect des autres ethnies, dans le respect de la science, dans le respect de la citoyenneté parce qu’en matière de stéréotypes je doute que vous ayez compétence à concurrencer avec un autre dans ce domaine. Soit vous êtes un aigri complexé des Bétis, soit vous nourrissez une domination maladive envers les 250 ethnies – les Bamilékés et dans les deux cas, les Bétis ne peuvent malheureusement rien pour vous aider c’est à vous de vous sortir de cette prison que seule votre âme retient les clefs.
***
M. TAZO, tout comme votre confrère, vous dénoncez le favoritisme du système avec une façon aussi égoïste soit elle. Selon vous 3% est un chiffre acceptable, il faudrait reconsidérer de la région de l’ouest et les autres régions les laisser dans le chaos? Ces autres régions elles ne méritent-elles pas de considération ? Quel piètre responsable faites-vous !!! Pour vous également, la source de vos chiffres est absente.
On est anti tribaliste quand ça arrange et tribaliste quand ça n’arrange pas. Il bien vrai que les relations que vous avez avec les tribus du régime en place ne datent pas d’aujourd’hui. Vous avez bien su tiré profit d’elles et maintenant que le profit est obtenu, il faut passer à la vitesse supérieure. On commence avec une idée puis on insère cette idée dans les pensées et petit à petit l’idée commence à se matérialiser. Vous criez ô TRIBALISME !!! Et moi je vous demande :
- Qui est ce qui crie ô tribalisme quand vous faites vos magouilles à travers le monde et qu’après ça retombe sur tous les Camerounais ?
- Qui qu’est ce qui a crié quand mon seigneur Ndogmo vous a montré la manière rusée de vous accaparer du Cameroun? Douala en est illustration parfaite. Et cette stratégie soigneusement élaborée s'appelle l’unité ?
- Quand vous fréquentiez les femmes non bamiléké et qu'au moment de vous marier, vous les abandonniez à cause de "la tradition" ou encore que vous les obligiez à la polygamie on l’appelle amour des tribus étrangères? Ces autres tribus étaient-elles dépourvues de toute idéologie traditionnelle ou alors avez-vous pris la peine de leur dire qu’elles étaient pour vous un but : gagnez la sympathie des autres, leurs terres, et les enfants pour les urnes.
- Quand vous créez vos entreprises et recrutez 80% des bamilékés est-ce votre concept de l’équilibre géographique?
On cherche à comprendre comment la camerounaise a pu devenir si matérialiste au fil des ans alors que la réponse est juste là sous nos yeux. Les bamilékés dans les années 70 avaient déjà l’habitude de donner de l’argent aux femmes avec lesquelles ils voulaient une relation. La relation avait deux visées : la 1ère avoir à souhait les faveurs de la femme, et la 2e beaucoup plus stratégique, concernait l’achat des terrains dans l’entourage de ladite femme. Ils mettaient toujours l’argent en avant ou du moins tout autre accessoire associé à l’argent. (Il y’a une autre raison : seules les filles des autres ethnies devaient être souillées les leurs en revanche devaient rester pures et précieuses). Cette façon d’aimer, a commencé à se répandre petit à petit au point où c’est devenu le nouvel hymne national. L’amour matérialiste est un concept normal et acclamé par les Camerounais l’inverse lui, est contre règle. Décidemment partout où vous êtes passés vous avez laissé des traces de vous à l’extérieur tout comme à l’intérieur. Le gouvernement favorise les ressortissants du centre? On est donc surpris de voir que vous-mêmes faites pareil voire pire, il suffit de regarder vos entreprises et de compter le nombre de salariés non bamilékés. Il suffit de compter les non bamilékés possédant des terres dans votre région qui pourtant se trouve dans le Cameroun. Il suffit de voire comment vous traitez les non bamilékés qui ne vous apportent aucun intérêt quelconque et tout ça les camerounais ne disent rien. Mais quand vous voulez porter l’attention sur vous, on croirait entendre des Saints remplis de l’esprit de discernement! Le seul tribalisme qui existe à vos yeux, n’est que le conflit d’intérêts qui vous lie avec les membres du gouvernement et non avec les Bétis. Vos diplômés ne diffèrent en rien avec les diplômés non Bamilékés qui sont tous Camerounais. Votre région même avec le nord ouest et le sud ouest en renfort est de loin la plus grande quand on se projette à l’Est, au Nord et au Centre. L’état fait souffrir tous les Camerounais et pas seulement les Bamilékés. L’état a déçu tous les Camerounais y compris les Bétis. Cela n’a rien à avoir avec un tribalisme quelconque mais juste avec le système qui est rouillé et si vous pensez le contraire, alors vous êtes vous aussi à l’image de cet état. Il n’y a qu’un bandit pour reconnaître un autre bandit.
Messieurs si vous cherchez des sujets sensationnels, j’en ai quelques uns pour vous. L’écologie : vous pourrez aider le ministère de l’éducation à voir plus clair dans l’élaboration de ses programmes scolaires. Que l’écologie ne soit plus enseignée comme une matière en classe de 2nde mais comme une philosophie de vie dès l’entrée à l’instruction. Apprendre aux générations futures à aimer et à protéger la terre, la forêt, les animaux! L’anglais : même principe qu’avec l’écologie en harmonisant l’enseignement avec la partie anglophone. Le Cameroun pourrait commencer à adopter le système anglo-saxon car depuis qu’il fonctionne avec le francophone, il n’est jamais sorti de son stress. Ces lourdeurs administratives qui n’apportent aucun progrès sinon que la paperasse, rien que la paperasse et toujours la paperasse! La négritude : celle d’Aimée Césaire, de Damas qui a disparu dans nos programmes scolaires depuis plus de 15 ans et qu’on enseigne qu’aux universitaires en philosophie. Cette négritude qui nous permettait d’acquérir une personnalité, d’avoir des valeurs et de nous découvrir en tant qu’entité culturelle.
Voilà des sujets parmi tant d’autres si vous voulez vous rendre utiles. Dans le cas contraire, taisez-vous parce que les autres Camerounais sont fatigués de vos pleurnicheries à sou. Les tonneaux vides ont toujours fait beaucoup de bruits seulement ces bruits n’arrivent jamais au moment où on les attend. Pourquoi n’avez-vous pas mobilisé vos 50% de la population pour suivre le printemps arabe étant donné que vous êtes plus nombreux et si persuasifs? Il a fallu que d’autres le fassent à votre place et qu’après vous venez discourir… Messieurs, vous comportez en « quartier sars » ne profitera qu’au tribalisme et à ses cadavres. Toutes Ces images de guerre dans les médias ne vous traumatisent-elles pas ?
Une Camerounaise
Messieurs, suite à vos différents articles dont le thème porte sur le tribalisme, J’ai été gênée, si gênée de voir qu’un écrivain pouvait aller à de tels clichés, violer le fondement scientifique qui est celui là même basé sur sa spécialité d’écrivain. Des propos comme les vôtres, qui prétendez être des intellectuels peuvent nous amener de bonne foi à changer nos trajectoires surtout pour ceux qui écoutent l’actualité avec des positions déjà bien tranchées alors que notre devoir à tous est de prôner la modération. Je ne sais pas si c’est la minorité ou la majorité qui croit férocement au tribalisme, mais majorité ou minorité, le problème est posé. Bien que j’apprécie certaines personnalités Bamilékés et bien que je compte quelques connaissances d’origine de l’ouest, je vais quand même soulever des faits qu’on n’écrit pas pour la plupart du temps. Que ce soit la majorité ou la minorité, que celles-ci s’en souviennent avant de penser à dénoncer l’autre.
M. Tonme vous dites : « Oui, les Bétis ont profité du règne de Paul Biya, ce qu’attestent du reste les chiffres, les privilèges par-ci et par-là. Ce serait tout simplement irréaliste et contraire à la vérité de soutenir autre chose […] » Ma foi si ces bétis profitaient tant des privilèges du régime de M. Biya tous leurs villages et résidences ressembleraient à Hollywood, toutes les entreprises étatiques travailleraient mieux pour développer d’avantage leurs régions et le gouvernent serait alors à portée de main. Il y’aurait des routes, des entreprises, des parcs de loisirs, des écoles, de l’eau, de l’électricité, des hôpitaux, des sites touristiques dans toutes les régions où résident ces Bétis.
Personnellement, j’ignorais qu’il existe une statistique ethnique. Les statistiques que j’ai apprises à l’école ne l’ont jamais mentionné. « 50% de la population Camerounaise est d’origine de l’ouest » comme on le dit en langage facebook. « LOL ». Il est vrai, que vous avez bondés les villes du Littoral, du Mongo, du Centre, de l’Est, du Nord-ouest, du Sud-ouest, mais de là à donner un tel chiffre relève de la rumeur; cette façon de dire une chose juste sur des faits apparents et la propager de bouches à oreilles qui finit par devenir vérité. Ce n’est pas parce que les Bamilékés résident dans la quasi-totalité des régions du Cameroun qu’il faille déclarer et ce en public qu’ils représentent 50% de la population. Nous connaissons tous les ravages du sida dans notre pays dans bons nombres de familles, on a recensé au moins un cas de séropositif mais est-ce pour autant que toute la population camerounaise soit atteinte? Non, tout simplement parce que ce que nos yeux voient n’est qu’apparence, la réalité elle, en est tout autre et cette réalité dans le domaine de la démographie, s’affirme par les statistiques. J’ai effectué des recherches pour essayer de trouver un chiffre plus ou moins approximatif sur l’ethnie bamiléké (bien qu’il soit déjà dépréciatif d’établir des statistiques sur ce genre de critère) et j’ai relevé 4 articles ; les deux premiers sont moins crédibles et ne donnent ni les sources, ni leurs années de publication tandis que sur les 02 derniers, des références y figurent.
- Article 1 : les Bamilékés remplissent les 6.000.000, en pourcentage et pour le compte de l’année 2011, ça nous donne 30,43% cet article concorde avec le second qui dit que les Bamilékés présentent 30% de la population totale ;
- Article 3 : Culture et histoire bamiléké d’Emmanuel kamden : les bamilékés constituaient près de 2.500.000 habitants lorsque la population totale était de 12.000.000 soit 20,83% ;
- Article 4 enfin, de Jean-Baptiste Onana enseignant universitaire en géopolitique. Bamilékés vs Cameroun (2005). http://www.cairn.info/revue-outre-terre-2005-2-page-337.htm Cet article représente les Bamilékés à 4.000.000 lorsque la population totale était à 16.000.000 soit 25% à cette époque. Ce chiffre nous servira de base pour la continuité.
Etant donné qu’il existe un taux de naissance en moyenne sur l’année, la population totale en 2011 est de 19 711 291 avec 33,04 naissances / 1000 habitants soit 651.261,055 naissances http://www.statistics-cameroon.org Je n’ai hélas pas tous les documents en ma possession concernant la démographie depuis 2003 pour continuer. J’aurai aimé volontiers calculer avec vous chacun des taux de naissances des 07 années précédentes, retrancher à toutes 25% et l’ajouter aux 4.000.000 sans oublier le taux de mortalité. Toutefois, observez vous-même la marge qui existe entre vos propos et les faits 25% ou 30%, on est bien loin des "50%" que vous affirmez sans aucune recherche scientifique juste des mots et ce qui est fou c’est qu’il y’a des personnes qui le prennent pour argent comptant.
Aussi, serait-il objectif de fonder des propos tribalistes sur des données établies juste avec des noms, existe-t-il déjà une statistique basée sur les noms ? Parce que c’est l’impression que vous donnez aux lecteurs : établir des statistiques sur la base de l’état civil. En Afrique, nous avons une particularité avec l’état civil. Le nom s’attribue sur la base de plusieurs critères :
- le nom du père, du grand parent, d’un(e) parent(e) ou d’un(e) ami(e) ;
- pour l’enfant dont le père a refusé la parenté on inscrit soit le nom de la mère soit le nom du père de la mère ou celui d’un autre membre de la famille;
- il existe des noms qui appartiennent à plusieurs tribus : l’orthographe du nom est le même mais la signification ou la prononciation de celui-ci varie d’une tribu à une autre ;
- l’enfant adopté se voit souvent attribué le nom de l’adopteur ;
- et enfin, les mariages mixtes : ici les origines sont mixées mais les noms ne le sont pas toujours.
Pour toutes ces raisons, il serait très subjectif de déterminer l’appartenance ethnique d’une personne simplement par l’origine de son nom. Enfin, toutes vos statistiques sont fausses ce qui est d’ailleurs très inquiétant pour un responsable d’une ONG de lutte contre la corruption et la discrimination, peut-être qu’avec cette fonction de responsable, pensiez-vous plus facile de jouer les marionnettes médiatiques ou alors de tâcher l’image de cette belle science dont le seul péché a été de vous montrez comment trouver la vérité quand on la cherche.
1- Vous ne publiez pas la liste des 25.000 en question ou du moins la référence du dossier.
2- Vous ne nous dites pas sur les 25.000 combien de Bamilékés (vu que c’est là tout votre fondement) ont déposé leurs dossiers, quelles branches ont-ils choisi, et combien de places comptaient chacune des branches?
3- Vous nous publiez des données où vous êtes le seul à savoir leurs sources (60% des diplômés de l’Enam sont originaires de l’ouest). Prenez souvent la peine de donner aux lecteurs, des outils d’appréciations afin qu’ils aient à faire eux-mêmes leur jugement.
Trop de contrastes dans vos propos. Un coup les Bétis sont des profiteurs et un autre "les Bétis ne font pas tous l’affaire de Biya " puis encore "Il faut stopper le recrutement des bétis dans la haute administration" et après "ce sont les élites prédatrices qui auront peur de quelques choses … et non le peuple Bétis" Votre franc parlé aurait-il perdu sa franchise? Ajouté à tout ceci un ton accusateur, de mise en garde et des comparaisons peu flatteuses. Accuser est l’une des spécialités auxquelles vous excellez parait-il même en Côte d’Ivoire on vous connait ce talent. Et dans tout ce contraste, tribalisme serait-il alors le mot approprié? Ne savez-vous plus faire la différence entre tribalisme et népotisme? Ces Bétis n’achètent t-ils pas les mêmes concours de ladite haute administration autant que les Bamilékés et tous les autres Camerounais? Vous n’êtes déjà pas capable d’être objectif sur des données statistiques c’est pour prédire l’avenir que vous en aurez la capacité? « L’après Biya et les Bétis » et pourquoi pas « l’après Biya et les Camerounais » vos voyances ne survoleraient-elles que le nuage Bétis? Nostradamus aurait fait beaucoup mieux. J’ai lu quelques unes de vos publications histoire d’entrer dans la peau de l’auteur parce que physiquement, je ne vous connais pas mais j’essaie de vous connaitre à travers celles-ci et plus on avance dans les lignes, plus on a l’impression (je dis bien l’impression parce que je ne vous connais pas) que vos grades universitaires non pas été obtenus pour un épanouissement personnel mais juste pour pénétrer le clan des intellectuels. On dirait un défi personnel, une revanche que vous nourrissez peut-être parce qu’avant tous vos grades universitaires, vous n’existiez pas, vous étiez inconnu et aurez voulu un peu de considération et peut-être est-ce pour cela qu’en parlant du coté discriminant des Bamilékés, c’est de vous en fait que vous parlez. Transposez-vous vos souffrances et rancunes à la scène publique en les maquillant d’histoire commune à tous Bamilékés? Voyez-vous un peu cette différence entre une histoire vécue à titre personnel et une histoire vécue collectivement ? Du coup, une fois que vous commencez à écrire, vous fondez la littérature sur vos propres fantasmes, vos ressentis, votre colère et non sur la pensée scientifique et collective sous prétexte que connaissez beaucoup choses et dans votre orgueil, vous devenez juge et parti à la fois. Pour vous, une république se fonde en fonction du nombre de personnes de l’ethnie c’est donc cela votre model de pensée? Si tel est le cas pourquoi existe-t-il des associations politiques? Pourquoi avons-nous cette grande marge entre les riches (l’élite) et les pauvres? Et que devient ainsi la compétence parce que nombreux ne veut pas dire compétents. Que deviennent les minorités, iront-elles à leur extinction ? Que deviendront toutes les autres ethnies qui ne sont pas originaires de l’ouest? Vous ne réclamez pas une république unie par les principes qui sont la solidarité et le mérite vous réclamez une domination sous prétexte que vous êtes nombreux alors la souffrance actuelle du Cameroun est partagée par tous ; Ndogmo vous a vraiment conduit en erreur. Lorsque vous écrirez les prochaines fois, n’oubliez pas que vos propos pourraient vous porter préjudice dans la vente de vos ouvrages à l’avenir encore faudrait-il savoir s’ils sont appréciés y compris du coté Bamilékés où selon vous, tous s’unissent à votre cause et ceci n’est encore qu’apparence quand connait les rivalités de vos différents sous-groupes.
« A force de les discriminer, ils se sont forgés une mentalité de gagnants de conquérants? » Si les Bamilékés sont discriminés alors toutes vos entreprises n’auraient pas d’agréments, tous vos commerces n’auraient pas obtenu de permis de bâtir, tous vos entrepreneurs ne gagneraient pas des marchés publics. Si les Bamilékés étaient discriminés, l’état n’aurait jamais toléré que ses diplomates vous trouvent une porte de sortie lorsque vous êtes coincés dans vos magouilles à l’étranger et lorsque vous arrivez avec vos mallettes d’argent à l’aéroport, il ne vous laisserait pas sortir de là sans avoir justifié la provenance de ses sommes fallacieuses. Si les Bamilékés sont discriminés, jamais aucun bétis ne vous aurait vendu son terrain et ne vous aurait accueilli dans sa localité. Enfin, si les bamilékés sont discriminés comment se fait-il qu’on les voit toujours avec les Bétis?
De quelle mentalité de gagnants et de conquérants parlez-vous? Celle de la feymania? Vous conviendrez avec moi que vous en êtes les pionniers et si l’image du Cameroun est salie à l’étranger c’est bien en partie à cause de votre mentalité de gagnants et de conquérants l’autre partie il est vrai revient à la prostitution. L’économie que vous vous flattez tant est-elle honnête ou alors fondée sur le malheur des autres par la soudoieriez, l’escroquerie en masse et à grande échelle? Par la corruption du fisc, de la douane? Tout le monde est-il héritier à l’ouest ou encore tout le monde a vu son entreprise prospérer en commençant à vendre les tomates et les arachides ou alors tous ceux qui sont revenus d’Europe ont-ils tous gagné à la loterie?
Les free visas autrefois donnés par l’Afrique du Sud, le Brésil, le Canada ont été tous retirés au Cameroun et tout ça à cause des feymen qui sont à 80% Bamilékés. Ce n’est pas un chiffre pris à la volée comme vous le faites. Il suffit de converser avec les différents ambassadeurs camerounais à l’étranger pour qu’ils vous narrent leurs expériences avec cette tendance qui a commencé à prendre ses marques dans les années 80. Il suffit de vivre avec les feymen au quotidien pour mesurer l’ampleur de leur vice. Les différentes identités et passeports dont le feyman se revêt selon les circonstances, combien de fois le Brésil a-t-il contacté l’ambassade d’Afrique du Sud pour que ce dernier vienne certifier l’identité du Sud Africain qui n’était autre qu’un … Combien de fois l’ambassade du Mali et de Guinée Conakry ont été interpelées? Il en est de même pour la Zambie, l’Angola, la Côte d’Ivoire, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, la Suisse, la Chine, Thaïlande pour ne citer que ceux là. Vôtre soif d’argent sans foi ni loi défait la chronique et si c’est cela qu’on appelle mentalité de gagnants et conquérants vivement que l’académie française redéfinisse ces termes du dictionnaire.
Et pendant tout ce temps, les humiliations sont chiffrées, listées et actualisées au point où les camerounais sont devenus une méfiance pour tous ceux qui les côtoient tant on leur connait des talents de faussaires. Une honte pour toute une nation laquelle a été détournée des valeurs de l’effort et de persévérance prenant exemple sur la feymania et la prostitution aggravées. Mais les autres Camerounais ne se sont jamais regroupés pour accuser les Bamilékés des malheurs qui retombent sur eux. Bien au contraire c’est le gouvernement qui a été critiqué et c’est toujours ce gouvernement que les Camerounais accusent aujourd’hui. Vous êtes libre de donner vos opinions, vous êtes libre de défendre vos idées mais vous avez l’obligation de le faire dans le respect des autres ethnies, dans le respect de la science, dans le respect de la citoyenneté parce qu’en matière de stéréotypes je doute que vous ayez compétence à concurrencer avec un autre dans ce domaine. Soit vous êtes un aigri complexé des Bétis, soit vous nourrissez une domination maladive envers les 250 ethnies – les Bamilékés et dans les deux cas, les Bétis ne peuvent malheureusement rien pour vous aider c’est à vous de vous sortir de cette prison que seule votre âme retient les clefs.
M. TAZO, tout comme votre confrère, vous dénoncez le favoritisme du système avec une façon aussi égoïste soit elle. Selon vous 3% est un chiffre acceptable, il faudrait reconsidérer de la région de l’ouest et les autres régions les laisser dans le chaos? Ces autres régions elles ne méritent-elles pas de considération ? Quel piètre responsable faites-vous !!! Pour vous également, la source de vos chiffres est absente.
On est anti tribaliste quand ça arrange et tribaliste quand ça n’arrange pas. Il bien vrai que les relations que vous avez avec les tribus du régime en place ne datent pas d’aujourd’hui. Vous avez bien su tiré profit d’elles et maintenant que le profit est obtenu, il faut passer à la vitesse supérieure. On commence avec une idée puis on insère cette idée dans les pensées et petit à petit l’idée commence à se matérialiser. Vous criez ô TRIBALISME !!! Et moi je vous demande :
- Qui est ce qui crie ô tribalisme quand vous faites vos magouilles à travers le monde et qu’après ça retombe sur tous les Camerounais ?
- Qui qu’est ce qui a crié quand mon seigneur Ndogmo vous a montré la manière rusée de vous accaparer du Cameroun? Douala en est illustration parfaite. Et cette stratégie soigneusement élaborée s'appelle l’unité ?
- Quand vous fréquentiez les femmes non bamiléké et qu'au moment de vous marier, vous les abandonniez à cause de "la tradition" ou encore que vous les obligiez à la polygamie on l’appelle amour des tribus étrangères? Ces autres tribus étaient-elles dépourvues de toute idéologie traditionnelle ou alors avez-vous pris la peine de leur dire qu’elles étaient pour vous un but : gagnez la sympathie des autres, leurs terres, et les enfants pour les urnes.
- Quand vous créez vos entreprises et recrutez 80% des bamilékés est-ce votre concept de l’équilibre géographique?
On cherche à comprendre comment la camerounaise a pu devenir si matérialiste au fil des ans alors que la réponse est juste là sous nos yeux. Les bamilékés dans les années 70 avaient déjà l’habitude de donner de l’argent aux femmes avec lesquelles ils voulaient une relation. La relation avait deux visées : la 1ère avoir à souhait les faveurs de la femme, et la 2e beaucoup plus stratégique, concernait l’achat des terrains dans l’entourage de ladite femme. Ils mettaient toujours l’argent en avant ou du moins tout autre accessoire associé à l’argent. (Il y’a une autre raison : seules les filles des autres ethnies devaient être souillées les leurs en revanche devaient rester pures et précieuses). Cette façon d’aimer, a commencé à se répandre petit à petit au point où c’est devenu le nouvel hymne national. L’amour matérialiste est un concept normal et acclamé par les Camerounais l’inverse lui, est contre règle. Décidemment partout où vous êtes passés vous avez laissé des traces de vous à l’extérieur tout comme à l’intérieur. Le gouvernement favorise les ressortissants du centre? On est donc surpris de voir que vous-mêmes faites pareil voire pire, il suffit de regarder vos entreprises et de compter le nombre de salariés non bamilékés. Il suffit de compter les non bamilékés possédant des terres dans votre région qui pourtant se trouve dans le Cameroun. Il suffit de voire comment vous traitez les non bamilékés qui ne vous apportent aucun intérêt quelconque et tout ça les camerounais ne disent rien. Mais quand vous voulez porter l’attention sur vous, on croirait entendre des Saints remplis de l’esprit de discernement! Le seul tribalisme qui existe à vos yeux, n’est que le conflit d’intérêts qui vous lie avec les membres du gouvernement et non avec les Bétis. Vos diplômés ne diffèrent en rien avec les diplômés non Bamilékés qui sont tous Camerounais. Votre région même avec le nord ouest et le sud ouest en renfort est de loin la plus grande quand on se projette à l’Est, au Nord et au Centre. L’état fait souffrir tous les Camerounais et pas seulement les Bamilékés. L’état a déçu tous les Camerounais y compris les Bétis. Cela n’a rien à avoir avec un tribalisme quelconque mais juste avec le système qui est rouillé et si vous pensez le contraire, alors vous êtes vous aussi à l’image de cet état. Il n’y a qu’un bandit pour reconnaître un autre bandit.
Messieurs si vous cherchez des sujets sensationnels, j’en ai quelques uns pour vous. L’écologie : vous pourrez aider le ministère de l’éducation à voir plus clair dans l’élaboration de ses programmes scolaires. Que l’écologie ne soit plus enseignée comme une matière en classe de 2nde mais comme une philosophie de vie dès l’entrée à l’instruction. Apprendre aux générations futures à aimer et à protéger la terre, la forêt, les animaux! L’anglais : même principe qu’avec l’écologie en harmonisant l’enseignement avec la partie anglophone. Le Cameroun pourrait commencer à adopter le système anglo-saxon car depuis qu’il fonctionne avec le francophone, il n’est jamais sorti de son stress. Ces lourdeurs administratives qui n’apportent aucun progrès sinon que la paperasse, rien que la paperasse et toujours la paperasse! La négritude : celle d’Aimée Césaire, de Damas qui a disparu dans nos programmes scolaires depuis plus de 15 ans et qu’on enseigne qu’aux universitaires en philosophie. Cette négritude qui nous permettait d’acquérir une personnalité, d’avoir des valeurs et de nous découvrir en tant qu’entité culturelle.
Voilà des sujets parmi tant d’autres si vous voulez vous rendre utiles. Dans le cas contraire, taisez-vous parce que les autres Camerounais sont fatigués de vos pleurnicheries à sou. Les tonneaux vides ont toujours fait beaucoup de bruits seulement ces bruits n’arrivent jamais au moment où on les attend. Pourquoi n’avez-vous pas mobilisé vos 50% de la population pour suivre le printemps arabe étant donné que vous êtes plus nombreux et si persuasifs? Il a fallu que d’autres le fassent à votre place et qu’après vous venez discourir… Messieurs, vous comportez en « quartier sars » ne profitera qu’au tribalisme et à ses cadavres. Toutes Ces images de guerre dans les médias ne vous traumatisent-elles pas ?
Une Camerounaise