Débat est ouvert sur les nouveaux textes de la Fécafoot

Cameroun,Cameroon :  Débat est ouvert sur les nouveaux textes de la FécafootFini l’embargo et la loi de l’omerta sur les textes de la Fécafoot (Fédération Camerounaise de football). Depuis la fin de la semaine dernière, les acteurs du football et autres curieux parcourent trois documents mis à la disposition des membres de l’AG de décembre 2013. Il s’agit d’un projet de statuts (44 pages, 109 articles), d’un projet de code électoral (14 pages, 31 articles) et du le tout nouveau projet de statuts des Ligues décentralisées (38 pages, 94 articles).

Sur les statuts de la Fecafoot

Il était reproché entre autres, l’imprécision des dispositions statutaires relatives à la tutelle et le flou des statuts quant aux situations de vacances. La relation entre le Fécafoot et le Minsep (ministère des Sports et de l’éducation  physique) risque de continuer d’être ambigüe puisqu’il est mentionné à l’article 2 alinéa 1 qu’elle reçoit « délégation du ministre en charge des Sports ». L’alinéa 4 du même article dispose que : « la Fecafoot peut informer le ministre en charge des Sports sur le fonctionnement de ses établissements ».

La grande innovation de ces textes est la création d’un Tribunal arbitral du football. Il sera chargé d’assurer « le règlement des litiges internes entre la Fécafoot, ses membres, les joueurs, les dirigeants, les officiels de matchs et les agents de joueurs et de matchs qui ne tombent pas sous la juridiction des ses autres organes juridictionnels ».

Bien plus, lors du scrutin, il est exigé la présence physique des délégués de vote. Ainsi, aucun vote par procuration de l’un des 72 délégués de l’AG ne sera pris en considération. L’article 23 alinéa 8 du projet de statuts de la Fecafoot dispose : « Seuls les délégués présents peuvent voter. Ils ne peuvent voter ni par correspondance ni par procuration ». L’autre bon point est cette question de vacance de la présidence et au Comité exécutif. Casse-tête de la dernière élection en 2013, elle a été réglée dans les articles 38 et 46 des statuts puisqu’en cas de vacance, c’est le 1er vice-président qui a les pleins pouvoirs.

L’article 35 exclut du Comité exécutif (15 membres), les représentants du football jeunes, des joueurs, des entraîneurs et des arbitres. « Pourtant, c’est l’organe de management de la Fécafoot. Ces derniers sont pourtant des acteurs majeurs de notre football », s’indigne un observateur. Si la durée du mandat du président est d’une olympiade (quatre ans), il n’a pas été clairement spécifié le nombre de fois qu’il pourrait être renouvelé. Le « fameux » article 4, qui faisait des membres des conseils sortants, à titre individuels, des membres de plein droit des assemblées régionales, départementales et d’arrondissements a tout simplement disparu.

Sur le code électoral

Les textes de la Fifa en tant que moules, ont été respectés. Même si on ne note pas des avancées de choix dans ce document. Il sera désormais difficile d’avoir des parents au sein de la Commission électorale et celle des recours, si l’on s’en tient aux dispositions de l’article 3 (sur les principes de base) alinéa 4.b qui exclut au sein desdites Commissions, « parent ou allié d’une personne candidate à une telle fonction ». Sur le nombre de parrains requis pour un candidat à la présidence, on est passé de 10 à 8. Une « régression » pour certains.

Sur les Ligues décentralisées

Tout a été revu dès la base. Les Ligues décentralisées détiennent désormais des statuts, autre avancée proposée par la Commission chargée de la révision des textes de la Fécafoot. Ces ligues deviennent de véritables personnes morales avec des statuts qu’elles devront adopter. Dans les relations avec la Fécafoot, la « Ligue est subordonnée à la Fécafoot ». Elle assure « l’organisation et la gestion des activités du football dans son ressort territorial ». Sont membres des ligues décentralisées, les clubs, les associations sportives, les associations de corps de métiers, les ligues départementales, d’arrondissement.

Il n’y a plus qu’à attendre la validation, ou pas, de ces textes en assemblée générale le 23 août prochain. C’est elle qui déclenchera le processus électoral. Avant, le Comité de normalisation devra convoquer le 14 août prochain, les membres de l’AG si l’on s’en tient au chronogramme communiqué récemment.

© Cameroon Tribune : Angèle BEPEDE


12/08/2014
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres