Débat: Espace politique de retour à la télé
DOUALA - 04 AOUT 2014
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Après une interruption de plusieurs mois, l’émission réservée à l’expression directe des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale a été diffusée jeudi, 31 juillet 2014 sur la télévision nationale.
ans aucune surprise, la part belle est donnée au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Normal. Car ce parti politique au pouvoir au Cameroun depuis un peu plus de 30 ans maintenant, dispose à lui seul environ 148 députés à l’Assemblée nationale sur les 180. Jacques Fame Ndongo, le secrétaire national à la communication du Comité central du « parti du flambeau ardent » a donc saisi cette opportunité pour faire les éloges de « l’homme lion ». Ventant ses mérites et son efficacité à traquer les éléments de la secte islamiste Boko Haram, tout en présentant les condoléances de son parti aux familles des soldats tombés sur le champ de la bataille. Sur l’augmentation injustifiée et inopportune des prix des hydrocarbures, cette « créature » de Paul Biya se contente de souligner que des mesures d’accompagnement ont été prises par le chef de l’Etat, sans curieusement relever qu’elles sont insignifiantes, comparativement au pourcentage d’inflation des prix qui ne cessent de gonfler.
Issa Tchiroma
C’est peut-être ce qui a justifié le courroux d’Emmanuel Bénoun du Social democratic front (Sdf), qui a clairement noté à la même occasion que le Cameroun, pays producteur de pétrole depuis les années 70, ne devrait pas en être encore là. Selon ce cadre du parti de Ni John Fru Ndi, la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph) a été créée pour éviter de telles inflations. « Au moment où Paul Biya accédait au pouvoir en 1982, le Cameroun était au même niveau de développement économique que Singapour, la Corée du Sud et bien d’autres pays aujourd’hui très avancés. Même la Côte d’Ivoire qui sort de guerre a doublé son Smig qui est aujourd’hui de 60.000 francs », s’étonne ce politicien interviewé par l’un des communicateurs du Sdf. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a pour sa part, dans sa toute première intervention dans le cadre de cette émission, invité les populations à rejoindre ce parti de la renaissance, tout en disant la solidarité de ce jeune parti politique aux populations du septentrion quotidiennement frappées par les attaques de la secte islamiste Boko Haram. A l’Union des populations du Cameroun (Upc), Charly Gabriel Mbock s’est réjoui qu’un bureau unitaire soit finalement mis sur pied. Il indique d’ailleurs que cet enfant prodige est venu au monde par césarienne et qu’heureusement, la mère se porte bien.
Saïdou Maïdadi n’a pas du tout été tendre vis-à-vis du président national du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc). Ce membre du bureau politique de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) ne comprend pas que le ministre de la communication ait suspendu l’émission « espace politique » sans raison. « Est-ce parce qu’il a eu des résultats ridicules aux dernières élections législatives et municipales ? » Interroge ce camarade de Maïgari Bello Bouba. Le cas Célestin Yandal a également été évoqué par l’émissaire de l’Undp qui estime que le dossier de ce « prisonnier politique » est toujours en attente de traitement au ministère de la justice.
Joseph Flavien KANKEU
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Après une interruption de plusieurs mois, l’émission réservée à l’expression directe des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale a été diffusée jeudi, 31 juillet 2014 sur la télévision nationale.
ans aucune surprise, la part belle est donnée au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Normal. Car ce parti politique au pouvoir au Cameroun depuis un peu plus de 30 ans maintenant, dispose à lui seul environ 148 députés à l’Assemblée nationale sur les 180. Jacques Fame Ndongo, le secrétaire national à la communication du Comité central du « parti du flambeau ardent » a donc saisi cette opportunité pour faire les éloges de « l’homme lion ». Ventant ses mérites et son efficacité à traquer les éléments de la secte islamiste Boko Haram, tout en présentant les condoléances de son parti aux familles des soldats tombés sur le champ de la bataille. Sur l’augmentation injustifiée et inopportune des prix des hydrocarbures, cette « créature » de Paul Biya se contente de souligner que des mesures d’accompagnement ont été prises par le chef de l’Etat, sans curieusement relever qu’elles sont insignifiantes, comparativement au pourcentage d’inflation des prix qui ne cessent de gonfler.
Issa Tchiroma
C’est peut-être ce qui a justifié le courroux d’Emmanuel Bénoun du Social democratic front (Sdf), qui a clairement noté à la même occasion que le Cameroun, pays producteur de pétrole depuis les années 70, ne devrait pas en être encore là. Selon ce cadre du parti de Ni John Fru Ndi, la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph) a été créée pour éviter de telles inflations. « Au moment où Paul Biya accédait au pouvoir en 1982, le Cameroun était au même niveau de développement économique que Singapour, la Corée du Sud et bien d’autres pays aujourd’hui très avancés. Même la Côte d’Ivoire qui sort de guerre a doublé son Smig qui est aujourd’hui de 60.000 francs », s’étonne ce politicien interviewé par l’un des communicateurs du Sdf. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a pour sa part, dans sa toute première intervention dans le cadre de cette émission, invité les populations à rejoindre ce parti de la renaissance, tout en disant la solidarité de ce jeune parti politique aux populations du septentrion quotidiennement frappées par les attaques de la secte islamiste Boko Haram. A l’Union des populations du Cameroun (Upc), Charly Gabriel Mbock s’est réjoui qu’un bureau unitaire soit finalement mis sur pied. Il indique d’ailleurs que cet enfant prodige est venu au monde par césarienne et qu’heureusement, la mère se porte bien.
Saïdou Maïdadi n’a pas du tout été tendre vis-à-vis du président national du Front pour le salut national du Cameroun (Fsnc). Ce membre du bureau politique de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp) ne comprend pas que le ministre de la communication ait suspendu l’émission « espace politique » sans raison. « Est-ce parce qu’il a eu des résultats ridicules aux dernières élections législatives et municipales ? » Interroge ce camarade de Maïgari Bello Bouba. Le cas Célestin Yandal a également été évoqué par l’émissaire de l’Undp qui estime que le dossier de ce « prisonnier politique » est toujours en attente de traitement au ministère de la justice.
Joseph Flavien KANKEU