Débâcle des Lions indomptables: Plus que cinq jours pour la Commission Motaze
DOUALA - 21 JUIL. 2014
© C. T. | Le Messager
Course contre la montre pour l’équipe d’enquêteurs que pilote le secrétaire général des services du Premier ministère (Sgpm). C’est en principe à la fin de cette semaine (le 26 juillet 2014) que leur copie relative aux résultats de l’enquête instruite par le Chef de l’Etat, devrait tomber.
Tic tac… Chrono en marche. La semaine des longs couteaux a commencé. Et on s’achemine inexorablement vers le jour des résultats ; le jour fatidique. Celui que tout le peuple camerounais, ulcéré par la débâcle historique des Lions indomptables au Mondial brésilien, attend avec hâte. Une pluie de questions taraude les esprits ; les interrogations, qu’elles soient pertinentes ou saugrenues s’entremêlent. Entre impatience et indifférence, les débats autour de ces résultats tant attendues alimentent l’essentiel des conversations au point de frôler l’hystérie. On n’a pas oublié que c’est le 26 juin 2014, soit un jour après le retour de la délégation officielle du Cameroun que le président de la République a «prescrit au Premier ministre, chef du gouvernement, de lui soumettre dans un délai d’un mois, les résultats de ses investigations sur les causes de la campagne peu glorieuse de notre équipe fanion les Lions indomptables, à la Coupe du monde de football de 2014 au Brésil, avec des propositions en vue d’une restructuration profonde et urgente du football camerounais ».
25 jours plus tard, les regards des Camerounais sont désormais tournés vers l’immeuble Etoile où siège depuis trois semaines, la Commission Motaze, du nom du Sgpm qui s’est entouré pour les besoins de la cause, d’une quinzaine d’enquêteurs dont Touna Mama, le conseiller spécial n°1 du Premier ministre. Ils sont entourés d’autres responsables de la Primature et des responsables des services de sécurité. Ce qu’on sait jusqu’ici c’est que plus de 30 personnes ont déjà été entendues. Ont tous défilé au 6è étage du bâtiment principal des services du Pm, des acteurs du football, des membres de la délégation camerounaise au Brésil, membres de l’encadrement technique, président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), membres et administratifs dudit Comité. Tout comme les responsables en charge de ce dossier au ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) et quelques journalistes.
Humiliation
De prime abord, comme le relevait fort à propos Charles Monguè Mouyemè, on peut aisément deviner l’embarras du Pm qui sait pertinemment qu’il va être juge et partie dans cette affaire, parce qu’il est intervenu dans la prise de certaines décisions, et qu’il a été acteur de premier plan en présidant le match de « bénédiction » contre la Moldavie à Yaoundé le 07 juin dernier. Lui que les joueurs ont royalement humilié en boudant la cérémonie de remise du drapeau national. Dans ces conditions, il sait que son enquête peut faire naître des réserves sur sa sincérité. Pire, Paul Biya lui demande de faire des propositions en vue de la restructuration profonde du football camerounais, alors que depuis une dizaine d’années on n’en finit plus avec les relectures de textes de la Fécafoot, les forums du football, et les états généraux du sport (dont le foot).
Il doit aussi se souvenir qu’en 2013, des résolutions prises dans son bureau pour sauver ce qui pouvait encore l’être du foot camerounais avaient été foulées aux pieds par les dirigeants de la Fécafoot, sans que la « très haute hiérarchie » ne lui soit venue en aide. Toujours est-il qu’on reste sceptique quant à la destinée de ces résultats, une fois qu’ils seront transmis au chef de l’Etat. Lui qui a habitué le peuple à la politique des annonces pompeuses et des promesses peu ou prou tenues, sans aboutissements probants. Ne sait-on jamais ? Peut-être cette fois, le premier sportif camerounais va surprendre en décidant (enfin) de faire tomber des têtes. Car, plus qu’une simple espérance, il s’agit d’une urgence.
C. T.
© C. T. | Le Messager
Course contre la montre pour l’équipe d’enquêteurs que pilote le secrétaire général des services du Premier ministère (Sgpm). C’est en principe à la fin de cette semaine (le 26 juillet 2014) que leur copie relative aux résultats de l’enquête instruite par le Chef de l’Etat, devrait tomber.
Tic tac… Chrono en marche. La semaine des longs couteaux a commencé. Et on s’achemine inexorablement vers le jour des résultats ; le jour fatidique. Celui que tout le peuple camerounais, ulcéré par la débâcle historique des Lions indomptables au Mondial brésilien, attend avec hâte. Une pluie de questions taraude les esprits ; les interrogations, qu’elles soient pertinentes ou saugrenues s’entremêlent. Entre impatience et indifférence, les débats autour de ces résultats tant attendues alimentent l’essentiel des conversations au point de frôler l’hystérie. On n’a pas oublié que c’est le 26 juin 2014, soit un jour après le retour de la délégation officielle du Cameroun que le président de la République a «prescrit au Premier ministre, chef du gouvernement, de lui soumettre dans un délai d’un mois, les résultats de ses investigations sur les causes de la campagne peu glorieuse de notre équipe fanion les Lions indomptables, à la Coupe du monde de football de 2014 au Brésil, avec des propositions en vue d’une restructuration profonde et urgente du football camerounais ».
25 jours plus tard, les regards des Camerounais sont désormais tournés vers l’immeuble Etoile où siège depuis trois semaines, la Commission Motaze, du nom du Sgpm qui s’est entouré pour les besoins de la cause, d’une quinzaine d’enquêteurs dont Touna Mama, le conseiller spécial n°1 du Premier ministre. Ils sont entourés d’autres responsables de la Primature et des responsables des services de sécurité. Ce qu’on sait jusqu’ici c’est que plus de 30 personnes ont déjà été entendues. Ont tous défilé au 6è étage du bâtiment principal des services du Pm, des acteurs du football, des membres de la délégation camerounaise au Brésil, membres de l’encadrement technique, président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), membres et administratifs dudit Comité. Tout comme les responsables en charge de ce dossier au ministère des Sports et de l’éducation physique (Minsep) et quelques journalistes.
Humiliation
De prime abord, comme le relevait fort à propos Charles Monguè Mouyemè, on peut aisément deviner l’embarras du Pm qui sait pertinemment qu’il va être juge et partie dans cette affaire, parce qu’il est intervenu dans la prise de certaines décisions, et qu’il a été acteur de premier plan en présidant le match de « bénédiction » contre la Moldavie à Yaoundé le 07 juin dernier. Lui que les joueurs ont royalement humilié en boudant la cérémonie de remise du drapeau national. Dans ces conditions, il sait que son enquête peut faire naître des réserves sur sa sincérité. Pire, Paul Biya lui demande de faire des propositions en vue de la restructuration profonde du football camerounais, alors que depuis une dizaine d’années on n’en finit plus avec les relectures de textes de la Fécafoot, les forums du football, et les états généraux du sport (dont le foot).
Il doit aussi se souvenir qu’en 2013, des résolutions prises dans son bureau pour sauver ce qui pouvait encore l’être du foot camerounais avaient été foulées aux pieds par les dirigeants de la Fécafoot, sans que la « très haute hiérarchie » ne lui soit venue en aide. Toujours est-il qu’on reste sceptique quant à la destinée de ces résultats, une fois qu’ils seront transmis au chef de l’Etat. Lui qui a habitué le peuple à la politique des annonces pompeuses et des promesses peu ou prou tenues, sans aboutissements probants. Ne sait-on jamais ? Peut-être cette fois, le premier sportif camerounais va surprendre en décidant (enfin) de faire tomber des têtes. Car, plus qu’une simple espérance, il s’agit d’une urgence.
C. T.