Deal: Marafa et Fotso louaient les avions à la Camair en 2000
YAOUNDÉ - 05 Septembre 2012
© Max Mpandjo | L'Indépendant
Bien avant sa nomination à la Camair, le milliardaire de Bandjoun et l'ex Sg/pr, à travers la société Sterling air limited dont ils sont les deux ayant droit économiques, faisaient déjà des affaires fructueuses avec la compagnie aérienne nationale, qu'ils pilleront plus tard sans compter.
© Max Mpandjo | L'Indépendant
Bien avant sa nomination à la Camair, le milliardaire de Bandjoun et l'ex Sg/pr, à travers la société Sterling air limited dont ils sont les deux ayant droit économiques, faisaient déjà des affaires fructueuses avec la compagnie aérienne nationale, qu'ils pilleront plus tard sans compter.
Les réquisitions du ministère public
le 27 août dernier au Tribunal de Grande Instance du Mfoundi dans
l'affaire de l'avion présidentiel mettant en cause Marafa, Fotso et Cie,
n'en finissent pas d'émouvoir l'opinion nationale et internationale.
Tant les crimes financiers des ex Sg/pr et Dg/Camair sont effroyables.
Il ressort notamment de ces réquisitions que l'amitié qui se rapproche
davantage de la complicité dans ce duo sicilien (Marafa/Fotso) est plus
profonde en ce qu'elle s'étend sur la mise en commun d'un certain nombre
d'intérêts.
Pour s'en convaincre, lors de sa cross examination du jeudi 16 août 2012, l'accusé Yves Michel Fotso a déclaré bien connaître entre autres, les sociétés Sterling Air Service Limited, Colby Entreprise, et Lilas Holding après avoir reconnu être l'ayant droit économique de Beth Limited et Avripro Finance SA (2 sociétés mises à contribution dans le scénario constitué pour la distraction des fonds destinés à l'acquisition d'un avion pour les déplacements du Président de la République).
Les réquisitions du ministère public révèlent en outre que créée le 17 mars 2000, la société Sterling air limited, spécialisée dans l'achat et la location des avions, a pour ayant droit économique (propriétaire, en français facile), Yves Michel Fotso à 80% et Marafa à 20%. Selon les renseignements de la Bnp Paribas Privat Bank Monaco, le compte N° 6263443 a été ouvert le 07 juin 2000 au nom de Sterling air service limited, une société qui a pour patrimoine un avion acheté cash courant 2000, et loué à la Camair. Et un autre en cours de négociation pour les besoin de Dhl et de Sdv. Relativement au bout du compte, il est écrit, «récupération du million de dollar américain logé chez Hspc Republic et réception des loués de la Camair puis sur les autres éventuels avions». En outre, de la fiche d'identification de l'ayant droit économique Marafa Hamidou Yaya, il ressort que ce dernier est aussi l'ayant droit économique à 100% de Colby Entreprise et de Lilas Holding. Dont les comptes sont ouverts dans les livres de la Bnp Paribas Private Bank Monaco (comptes N °6262 792 et 6263420 respectivement). Il y est également mentionné, «que l'appareil loué à la Camair est en cours de cession; le produit de la cession de cet aéronef une fois les crédits remboursés sera réparti entre les sociétés Colby et Fotso Yves Michel; à ce montant s'ajouteront les loués mensuels de cet appareil».
Même le plus idiot des camerounais peut du coup faire le rapprochement avec la nomination plus tard, en juin 2000, de Fotso Yves Michel comme Dg de la Camair, grâce au lobbying de Marafa alors Sg/pr, son partenaire d'affaires.
Connexions mafieuses
Toujours dans le cadre de cette amitié, l'accusé Fotso Yves Michel, poursuivent les réquisitions du ministère public, a révélé à la juridiction d'instruction suisse, qu’Avipro finance SA, a été constituée sur la base d'un accord tripartite, entre lui, François de Serroux Fouquet et Gia international, propriétaire du Boeing 767 200 représentant également Shamunga Retena, propriétaire du Boeing 747 300 ceci dans le but de recueillir les loyers des deux avions que versera la Camair et permettre la levée des fonds nécessaires au financement du Bb-jet 2.
Dans le même sens, Ebenye Lobe Elisabeth épouse Nyonga, a déclaré devant le juge d'instruction Eyike Vieux, agissant en exécution de la commission rogatoire de son homologue suisse, «qu'après avoir payé les mensualités sur les Boeing 767200 et 747 300 à GIA international, Yves Michel Fotso lui a remis le 28 octobre 2002, un document portant nouvelles instructions de paiement des échéanciers de loyers desdits avions au profit de Avipro Finance». Procès verbal témoin, 05 mai 2008.
Sur les 5921 179,50 dollars US crédités à titre d'avion loué par la Camair à Avipro Finance de novembre 2002 à avril 2003, respectivement pour ces avions, 2971798 dollars pour le Boeing 767 200 et 2949382, 50 dollars pour le Boeing 747 300, martèlent les réquisitions du ministère public, il a été constaté un versement à la Cbc-Bank de 1150000 dollars Us annulant l'ordre de transfert du 7 mai 2003, en faveur de Marafa Hamidou Yaya. Selon les déclarations d'Yves Michel Fotso, devant la juridiction suisse, il s'agirait d'un montant versé sur un compte de "cautionnement" auprès de la Cbc-Bank pour le sécuriser.
Interpellé à l'audience criminelle, du jeudi 9 août 2012 sur ledit virement, poursuivent les mêmes réquisitions, l'accusé Marafa Hamidou Yaya a répondu n'avoir rien à commenter à ce propos et qu'il entend porter plainte. N'ayant pas contesté les faits ainsi exposés, il ne peut pas raisonnablement justifier comment son numéro de compte bancaire s'est retrouvé entre les mains de ceux qui manipulaient les 29 millions de dollars querellés et qui sont supposés ne pas le connaître au point d'y placer une telle somme. Ledit virement a été rétracté seulement parce qu'en application de la réglementation suisse, l'arrière plan économique de cet acte a été exigé et la somme renvoyée à la Cbc-Bank a pris une piste plus nébuleuse mais maîtrisable par les concernés.
Pour s'en convaincre, lors de sa cross examination du jeudi 16 août 2012, l'accusé Yves Michel Fotso a déclaré bien connaître entre autres, les sociétés Sterling Air Service Limited, Colby Entreprise, et Lilas Holding après avoir reconnu être l'ayant droit économique de Beth Limited et Avripro Finance SA (2 sociétés mises à contribution dans le scénario constitué pour la distraction des fonds destinés à l'acquisition d'un avion pour les déplacements du Président de la République).
Les réquisitions du ministère public révèlent en outre que créée le 17 mars 2000, la société Sterling air limited, spécialisée dans l'achat et la location des avions, a pour ayant droit économique (propriétaire, en français facile), Yves Michel Fotso à 80% et Marafa à 20%. Selon les renseignements de la Bnp Paribas Privat Bank Monaco, le compte N° 6263443 a été ouvert le 07 juin 2000 au nom de Sterling air service limited, une société qui a pour patrimoine un avion acheté cash courant 2000, et loué à la Camair. Et un autre en cours de négociation pour les besoin de Dhl et de Sdv. Relativement au bout du compte, il est écrit, «récupération du million de dollar américain logé chez Hspc Republic et réception des loués de la Camair puis sur les autres éventuels avions». En outre, de la fiche d'identification de l'ayant droit économique Marafa Hamidou Yaya, il ressort que ce dernier est aussi l'ayant droit économique à 100% de Colby Entreprise et de Lilas Holding. Dont les comptes sont ouverts dans les livres de la Bnp Paribas Private Bank Monaco (comptes N °6262 792 et 6263420 respectivement). Il y est également mentionné, «que l'appareil loué à la Camair est en cours de cession; le produit de la cession de cet aéronef une fois les crédits remboursés sera réparti entre les sociétés Colby et Fotso Yves Michel; à ce montant s'ajouteront les loués mensuels de cet appareil».
Même le plus idiot des camerounais peut du coup faire le rapprochement avec la nomination plus tard, en juin 2000, de Fotso Yves Michel comme Dg de la Camair, grâce au lobbying de Marafa alors Sg/pr, son partenaire d'affaires.
Connexions mafieuses
Toujours dans le cadre de cette amitié, l'accusé Fotso Yves Michel, poursuivent les réquisitions du ministère public, a révélé à la juridiction d'instruction suisse, qu’Avipro finance SA, a été constituée sur la base d'un accord tripartite, entre lui, François de Serroux Fouquet et Gia international, propriétaire du Boeing 767 200 représentant également Shamunga Retena, propriétaire du Boeing 747 300 ceci dans le but de recueillir les loyers des deux avions que versera la Camair et permettre la levée des fonds nécessaires au financement du Bb-jet 2.
Dans le même sens, Ebenye Lobe Elisabeth épouse Nyonga, a déclaré devant le juge d'instruction Eyike Vieux, agissant en exécution de la commission rogatoire de son homologue suisse, «qu'après avoir payé les mensualités sur les Boeing 767200 et 747 300 à GIA international, Yves Michel Fotso lui a remis le 28 octobre 2002, un document portant nouvelles instructions de paiement des échéanciers de loyers desdits avions au profit de Avipro Finance». Procès verbal témoin, 05 mai 2008.
Sur les 5921 179,50 dollars US crédités à titre d'avion loué par la Camair à Avipro Finance de novembre 2002 à avril 2003, respectivement pour ces avions, 2971798 dollars pour le Boeing 767 200 et 2949382, 50 dollars pour le Boeing 747 300, martèlent les réquisitions du ministère public, il a été constaté un versement à la Cbc-Bank de 1150000 dollars Us annulant l'ordre de transfert du 7 mai 2003, en faveur de Marafa Hamidou Yaya. Selon les déclarations d'Yves Michel Fotso, devant la juridiction suisse, il s'agirait d'un montant versé sur un compte de "cautionnement" auprès de la Cbc-Bank pour le sécuriser.
Interpellé à l'audience criminelle, du jeudi 9 août 2012 sur ledit virement, poursuivent les mêmes réquisitions, l'accusé Marafa Hamidou Yaya a répondu n'avoir rien à commenter à ce propos et qu'il entend porter plainte. N'ayant pas contesté les faits ainsi exposés, il ne peut pas raisonnablement justifier comment son numéro de compte bancaire s'est retrouvé entre les mains de ceux qui manipulaient les 29 millions de dollars querellés et qui sont supposés ne pas le connaître au point d'y placer une telle somme. Ledit virement a été rétracté seulement parce qu'en application de la réglementation suisse, l'arrière plan économique de cet acte a été exigé et la somme renvoyée à la Cbc-Bank a pris une piste plus nébuleuse mais maîtrisable par les concernés.