Le Cameroun n’est toujours pas une République encore moins une Démocratie mais plutôt une Dictature. Pas de miracle économique, pas de miracle politique, pas de miracle social. La corruption règne en maîtresse absolue. Le peuple vit dans une atmosphère de peur, de suspicion et de découragement. Ce qui est plus grave c’est que le Cameroun aujourd’hui, est orphelin d’avenir par la seule faute d’une seule personne nommé Biya Paul. L’histoire politique camerounaise est marquée par la violence, la répression et les actes d'impunité à répétition. La démocratisation annoncée dans les années 90 sous la pression de la rue s’est avéré un leurre.
M. Biya pris en flagrant délit de tromperie envers le peuple Camerounais et ce, depuis des décennies.Indécrottable, n’est autre qu’une malédiction pour le Cameroun
Toutes les tentatives pour mettre fin à cet état de fait qui dure depuis plus de trente ans qu’il est au pouvoir ont échoué.
La stratégie des opposants institutionnels tels les Fru Ndi,Bello Bouba,Ndam Njoya pour ne citer que ceux là …prêts à toujours jouer dans le mouchoir de poche qui leur a été alloué et selon les règles imposées par le dictateur; et ce disent-ils, pour ’’faire avancer les choses’’ ou pour’’ profiter des brèches du système’’, n’ont fait que contribuer à leur intégration dans le faux pluralisme et le jeu malsain dans lequel excelle le faussaire suprême de la nation camerounaise.
La stratégie d’appel à l’insurrection populaire dont je suis partisan, ressemble à un cri lancé à un sourd qui refuse de mettre sa prothèse.
Nous ne devons jamais perdre de vue que cet homme là nommé Biya, n’à que trois objectifs dans la vie :
Le premier est de s’accrocher au pouvoir,
Le second est de s’accrocher au pouvoir
Le troisième est de s’accrocher au pouvoir.
Il faut donc travailler en fonction de la seule hypothèse mobilisatrice à
savoir que le dictateur de Mvomeka’a, à moins de n’y être contraint et
forcé, ne quittera pas le palais d’Etoudi parce qu’il est dépourvu de
sagesse, d’intelligence politique et de patriotisme comme Mandela,
Senghor, Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, Jerry Rawlings etc.
Une société en pleine déliquescence
Crimes, vols, divorces, suicides, sauve- qui -peut des jeunes à l’étranger, sont en constante progression dans le pays. Mais c’est l’étendue de la misère psychologique des Camerounais qui fait aujourd’hui le plus mal : haine de soi et de l’autre, mépris du pays et de l’Etat, abattement, découragement, cynisme et opportunisme .Voilà les fruits amers de la dictature de M. Biya
Ajoutons à cela deux autres ingrédients qui vont nous permettre de faire le lien avec la déliquescence de l’Etat : la démission collective de tout effort visant le bien général et la corruption à tous les étages du nord au sud, de l’est à l’ouest…l’exemple venant de là où il n’aurait dû jamais venir : Le sommet de l’Etat. En somme, M. Biya a entraîné le naufrage des valeurs comme l’honnêteté, le travail ou la vérité au Cameroun.
Peu de Camerounais sont conscients du retentissement catastrophique des attitudes et comportements induits par ce climat délétère sur les systèmes de services complexes qui régissent la nation, et qui se délitent rapidement s’ils ne sont constamment entretenus et réformés. Peu sont en mesure d’imaginer dans quel état de délabrement nous trouverons un jour l’administration, le système judiciaire, le système éducatif, le système de soins, le système bancaire après M. Biya. Je ne parle pas de l’état du système sécuritaire avec ses nombreuses dérives et ses innombrables cohortes de ‘’ miliciens’’ qu’il faudra recycler dans des activités procurant plus de dignité aux personnes et de biens réels au pays.
Il y a plus grave encore : L’exacerbation du népotisme
Depuis juin 1982 et l'acte fondateur imposant la dictature au Cameroun que fut le discours de M. Biya après le coup d’Etat manqué du 6 avril de la même année, c’est un clan au pouvoir qui contrôle tout l’Etat camerounais. Originaires du centre ou du sud (comme le président) ainsi que les membres de sa famille sans oublier les courtisans de toujours.
Alors que le système qu'incarne M. Biya produit chaque jour les fruits attendus de la destruction du pays, pas d'écoles, pas d'hôpitaux, pas de chemin de fer, pas d’eau, pas d’électricité, chômage, vie chère, dégradation du pouvoir d'achat, pas de salaires, le franc CFA est devenu rare entre les mains des Camerounais mais pilule entre les mains du Clan au pouvoir et quelques hommes d’affaires, tous membres du parti au pouvoir, qui étalent une richesse insolente, moralement et humainement inacceptable.
Comment ne pas être frappé par le nombre croissant de Camerounais candidats à l’exil pour fuir la violence, l’impunité, la misère au Cameroun, où, M. Biya a fait de ce pays une nation gérée comme une épicerie ?
A-t-on le droit de feindre d’ignorer ce que cela révèle. Ce que cela présage ?
Voilà le deuxième effet pervers de la grande politique de la « désespérance » de notre grand stratège.
M. Biya est une « ambiguïté » pour le Cameroun.
Pour le bien du peuple, il nous faut lever cette « ambiguïté ». Sa
présence à la tête de l'Etat est une « crise ». Il nous faut vite
terminer avec la « crise Biya » car, sa politique sacrifiant la dignité,
la liberté et l'avenir du peuple camerounais sur l'autel des intérêts
propres, sans oublier quelques réseaux mafieux, est une politique de la
terre du Cameroun brûlée pour la nécessité de satisfaire ses appétits
dictatoriaux et ses intérêts propres afin de satisfaire son
narcissisme.
Que faire ? Sempiternelle question.
Tout d’abord, rompre avec toutes les stratégies sus- mentionnées car elles continueront à nous faire tourner dans le même cercle vicieux de l’impuissance et de l’indignité. Elles sont déjà un contre-exemple pour une jeunesse Camerounaise trouvant dans leurs échecs tous les justificatifs pour le recours aux armes. Une stratégie alternative, à la fois sans concession sur l’essentiel mais assez pragmatique pour être efficace, doit se construire autour de quatre objectifs.
2- L’opposition camerounaise est obligée de s’unir autour d’un même idéal : Faire partir Paul Biya par tous les moyens
3- Mobiliser le peuple pour occuper l’espace public et se faire
entendre. « Un dictateur n'a pas de concurrent à sa taille tant que le
peuple ne relève pas le défi. » affirmait François Mitterrand. Un pays
où les gens sont incapables de protester, de faire la grogne, de
débrayer, parce qu’ils ont faim, parce qu’ils n’ont pas d’électricité,
d’eau, n’est pas un pays normal. Stop à la résignation et relevons tous
ensemble le défi de la vraie démocratie au Cameroun. Il est temps de
revenir aux vraies formes du combat politique pacifique mais déterminé.
Il faut que les Camerounais retrouvent la fierté du combat, du défi, de
l’affirmation de soi, de la grève et pourquoi pas de la grève générale
un jour, des concerts de casserole, du lavage en public du drapeau
souillé par la corruption de M. Biya.
4- Pas de dialogue à l’intérieure du système. C’est une grave erreur de
considérer le système actuel comme un tout monolithique. A tous les
étages du pouvoir existent des hommes et des femmes conscients du danger
que le dictateur et son clan représentent non seulement pour le pays et
l’Etat, mais aussi pour leur propre avenir.
Quelle personne sensée de 30 ou 40 ans est prête à hypothéquer son avenir pour défendre le droit de voyous, unanimement honnis, à mettre le pays en coupe réglée et demain à feu et à sang pour continuer leurs rapines.
Il est maintenant temps de ne plus soutenir ce régime vacillant. Paul Biya joue avec l'avenir du Cameroun. En s'accrochant au pouvoir, il prend tellement de risques qu’infailliblement cela finira par cramer un jour et pour de vrai. Les conséquences du drame seraient alors si catastrophiques que le Cameroun «n’enviera» rien au Libéria ou à la Sierra Léone.