Dans sa troisième lettre: Marafa accable Meva'a Meboutou
DOUALA - 24 Mai 2012
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Dans cette correspondance, cette fois adressée au peuple camerounais, l'ex secrétaire général de la présidence de la République, ex-ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation s'interroge sur certains choix décisifs de l'ancien ministre de l'économie et des Finances, au sujet des virements bancaires effectués dans le cadre de l'acquisition de l'avion présidentiel.
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Dans cette correspondance, cette fois adressée au peuple camerounais, l'ex secrétaire général de la présidence de la République, ex-ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation s'interroge sur certains choix décisifs de l'ancien ministre de l'économie et des Finances, au sujet des virements bancaires effectués dans le cadre de l'acquisition de l'avion présidentiel.
Le premier épisode de l'acte 1 de
l'affaire opposant le ministère public et le gouvernement du Cameroun à
un certain nombre d'anciennes personnalités de la République au sujet de
l'acquisition d'un avion présidentiel a été bouclé le 03 mai dernier.
Ceci, avec l'acquittement par le tribunal de grande instance de Yaoundé
centre administratif, de l'ancien secrétaire général de la présidence de
la République Atangana Mebara et deux de ses codétenus pour faits non
établis.
En attendant l'ouverture de l'acte 2 qui pourrait l'impliquer, l'ancien ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation qui, au moment des faits occupait le poste de secrétaire général de la présidence de la République, continue de faire les choux gras de la presse nationale. Du fond de sa cellule de la prison centrale de Kondengui où il est écroué depuis le 16 avril dernier, ce prince de Garoua dans la région du Nord, vient de rendre publique une troisième lettre, dans laquelle il épingle l'ancien ministre de l'Economie et des finances, Michel Meva'a Meboutou.
L'ancien argentier national avait affirmé, lors d'une audience au tribunal de grande instance du Mfoundi, avoir ordonné le déblocage des fonds par la Société nationale des hydrocarbures (Snh) au profit de Gia International, sur ordre du secrétaire général de la présidence de la République, à l'issue d'une rencontre au palais de l'unité.
Rencontre à laquelle, avait-il alors précisé, n'avait pas pris part le chef de l'Etat. Il comparaissait alors comme témoin, dans la première partie de cette affaire opposant Atangana Mebara et autres, au ministère public. La préoccupation du parquet était alors de savoir quel document écrit a motivé l'instruction donnée à l'administrateur directeur général de la Snh, pour la mobilisation des fonds. Mais la troisième lettre de Marafa Hamidou Yaya semble démontrer exactement le contraire. Ce d'autant plus que l'ancien Sg/Pr dit n'avoir jamais donné cette instruction à Michel Meva'a Meboutou. «J'ai été informé, une quinzaine de jours après notre réunion relative à l'acquisition du BBj-II, par l'administrateur directeur général de la Camair, et à ma grande surprise, que les trente et un (31) millions de dollars avaient été virés directement dans le compte de Gia international aux Etats-Unis par le ministre de l'Economie et des finances», écrit Marafa Hamidou Yaya dans cette troisième correspondance.
Revenir à la barre
Cet étonnement de l'ancien secrétaire général de la présidence de la République laisse entrevoir le flou qui a accompagné le processus d'achat de cet avion présidentiel. Ce d'autant plus que plusieurs décisions se prenaient à l'insu du président de séance des réunions ayant précédé le lancement de l'opération. D'où ces multiples interrogations contenues dans la troisième lettre de Marafa. «Pour quelle raison le ministre de l'Economie et des finances a-t-il préféré transférer l'argent de Gia International plutôt que d'utiliser la solution sécurisée de la «stand by latter of credit qui était proposée? Qui a décidé d'utiliser le guichet Snh pour payer les trente et un (31) millions de dollars?» Interroge l'ex-Minadt qui ne comprend toujours pas pourquoi l'on a finalement décidé d'acquérir un Boeing 767-300 Vip en lieu et place du BBj-II déjà fabriqué.
Quoi qu'on dise, l'ancien ministre de l'Economie et des finances Michel Meva'a Meboutou, qui a jusqu'ici été entendu comme témoin de l'accusation, pourrait revenir à la barre, cette fois comme accusé, pour apporter des réponses à toutes ces questions soulevées par Marafa Hamidou Yaya.
En attendant l'ouverture de l'acte 2 qui pourrait l'impliquer, l'ancien ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation qui, au moment des faits occupait le poste de secrétaire général de la présidence de la République, continue de faire les choux gras de la presse nationale. Du fond de sa cellule de la prison centrale de Kondengui où il est écroué depuis le 16 avril dernier, ce prince de Garoua dans la région du Nord, vient de rendre publique une troisième lettre, dans laquelle il épingle l'ancien ministre de l'Economie et des finances, Michel Meva'a Meboutou.
L'ancien argentier national avait affirmé, lors d'une audience au tribunal de grande instance du Mfoundi, avoir ordonné le déblocage des fonds par la Société nationale des hydrocarbures (Snh) au profit de Gia International, sur ordre du secrétaire général de la présidence de la République, à l'issue d'une rencontre au palais de l'unité.
Rencontre à laquelle, avait-il alors précisé, n'avait pas pris part le chef de l'Etat. Il comparaissait alors comme témoin, dans la première partie de cette affaire opposant Atangana Mebara et autres, au ministère public. La préoccupation du parquet était alors de savoir quel document écrit a motivé l'instruction donnée à l'administrateur directeur général de la Snh, pour la mobilisation des fonds. Mais la troisième lettre de Marafa Hamidou Yaya semble démontrer exactement le contraire. Ce d'autant plus que l'ancien Sg/Pr dit n'avoir jamais donné cette instruction à Michel Meva'a Meboutou. «J'ai été informé, une quinzaine de jours après notre réunion relative à l'acquisition du BBj-II, par l'administrateur directeur général de la Camair, et à ma grande surprise, que les trente et un (31) millions de dollars avaient été virés directement dans le compte de Gia international aux Etats-Unis par le ministre de l'Economie et des finances», écrit Marafa Hamidou Yaya dans cette troisième correspondance.
Revenir à la barre
Cet étonnement de l'ancien secrétaire général de la présidence de la République laisse entrevoir le flou qui a accompagné le processus d'achat de cet avion présidentiel. Ce d'autant plus que plusieurs décisions se prenaient à l'insu du président de séance des réunions ayant précédé le lancement de l'opération. D'où ces multiples interrogations contenues dans la troisième lettre de Marafa. «Pour quelle raison le ministre de l'Economie et des finances a-t-il préféré transférer l'argent de Gia International plutôt que d'utiliser la solution sécurisée de la «stand by latter of credit qui était proposée? Qui a décidé d'utiliser le guichet Snh pour payer les trente et un (31) millions de dollars?» Interroge l'ex-Minadt qui ne comprend toujours pas pourquoi l'on a finalement décidé d'acquérir un Boeing 767-300 Vip en lieu et place du BBj-II déjà fabriqué.
Quoi qu'on dise, l'ancien ministre de l'Economie et des finances Michel Meva'a Meboutou, qui a jusqu'ici été entendu comme témoin de l'accusation, pourrait revenir à la barre, cette fois comme accusé, pour apporter des réponses à toutes ces questions soulevées par Marafa Hamidou Yaya.