Dans les coulisses: Les non-dits du Comice agro-pastoral d’Ebolowa
EBOLOWA - 20 JAN. 2011
© JEAN-PIERRE BITONGO | Dikalo
Depuis l'ouverture de ce rendez-vous du monde rural beaucoup de choses aussi intéressantes qu'incongrues se passent sans qu'on en parle à découvert, alors que le chef de l’Etat a particulièrement remercié la Commission nationale d'organisation pour le sérieux de son travail...
Le 17 janvier 2011, jour de la cérémonie solennelle d'ouverture, l'on a constaté des remous autour du prix décerné à madame Elise Mebe Ngo'o du département du Dja et Lobo (Mere du Ministre de la defense) concernant la filière palmier à huile. Selon des langues, cette dernière ne mérite pas ce prix composé d'un diplôme, d'une somme de 500.000Fcfa et de plusieurs autres matériels. «Cette vieille femme ne saurait être la plus grande ou alors la meilleure cultivatrice du palmier à huile. Il y a des producteurs comme Polycarpe Abah Abah et Michel Meva'a M'Eboutou», déclarent certains dignitaires, laissant entendre qu'elle ne fait pas partie «des plus grands producteurs d'huile de palme au Sud». Nul ne saurait savoir les critères ayant conduit à ce choix. Peut-être que cela se situerait au niveau de l'entretien.
Autres cas
Le même 17 janvier, les populations du Sud ont semblé être déçues par le chef de l'Etat qui n'a pas voulu leur dire ce qu'il entend faire des 40 hectares de terrain viabilisés pour le village du Comice. Ceci a d'ailleurs fait l'objet de vives discussions. D'autres par contre s'en sont pris au délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine d'Ebolowa qui n'a pas dit clairement au président que le Sud attendait aussi son université.
Mardi 18 janvier, une grève a été vite étouffée tôt le matin par le délégué régional de l'Agriculture et du Développement rural du Sud Ferdinand Ela. Ce dernier a failli être coulé par ses proches collaborateurs à qui il a fait confiance. «Ceux-ci devraient en principe s'occuper de la ration des exposants venus des quatre départements de la région du Sud», dévoile un agriculteur de l'Océan. Par la suite, il fait savoir qu'ils entendaient manifester leur mécontentement le jour de la visite des stands d'exposition par le chef de l'Etat.
Pendant que Paul Biya parcourait donc le village du Comice, quelques malfaiteurs ont été appréhendés par les forces de sécurité déployées sur les lieux. «Le 17 janvier, nous avons arrêté onze voleurs. Ce 18 janvier, nous sommes déjà à quatre», révèle un officier de police. Quelques temps après, deux femmes qui se plaignaient d'avoir perdu leurs téléphones portables. Plus loin, une autre pleurait d'avoir perdu la rondelette somme de 170.000Fcfa.
Vitalité
La zone d'élevage a retenu beaucoup plus l'attention du président de la République. Non seulement il voulait revoir le chairman du Sdf Ni John Fru Ndi qui y avait un stand de bœuf, mais aussi le «Nnon Ngii - maître suprême de la science et de la sagesse», a voulu vérifier à quoi ressemblaient les bœufs laissés par Ferdinand Léopold Oyono. Aussi vrai que juste à côté, il y avait le stand de madame Constance Owona l'épouse de Grégoire Owona, promotrice du Complexe agro-pastoral Owon'Or.
Curiosité, les taureaux exposés de race Taurin Ndama, portaient des noms bien connus des Béti: Minkoulou, Essengue, Otsama, Alima et Bell. Il convient de signaler ici que le chef de l'Etat a surpris plus d'une personne. L'homme-lion a confondu tout le monde. Surtout ceux qui émettent des doutes sur sa santé. Né le 13 février 1933, Le chef de l'Etat Paul Biya a montré aux yeux du mode qu'il se porte bien. Du moins, l'homme est plein de Vitalité, contrairement à certains membres du gouvernement à l'instar du ministre des Domaines et des Affaires foncières qui, après avoir abandonné la visite des stands, car épuisé, s'est écroulé quelque part, n'ayant pas pu supporter le parcours du combattant de Paul Biya qui, sans se leurrer, a fait une trotte de plus de cinq heures dans le village du Comice, sans heurt.
Hier mercredi 19 janvier, l'homme-lion qui y était attendu, n'est plus arrivé. Et aucune information ne filtre sur la suite de son programme. Pour une fois encore, les éléments de la sécurité ont été on ne peut plus souples. La journée de Pau Biya hier, a été sans relâche. Il devrait en principe quitter la cité capitale de la Région du Sud ce jour pour son Mvomeka'a natal.
© JEAN-PIERRE BITONGO | Dikalo
Depuis l'ouverture de ce rendez-vous du monde rural beaucoup de choses aussi intéressantes qu'incongrues se passent sans qu'on en parle à découvert, alors que le chef de l’Etat a particulièrement remercié la Commission nationale d'organisation pour le sérieux de son travail...
Le 17 janvier 2011, jour de la cérémonie solennelle d'ouverture, l'on a constaté des remous autour du prix décerné à madame Elise Mebe Ngo'o du département du Dja et Lobo (Mere du Ministre de la defense) concernant la filière palmier à huile. Selon des langues, cette dernière ne mérite pas ce prix composé d'un diplôme, d'une somme de 500.000Fcfa et de plusieurs autres matériels. «Cette vieille femme ne saurait être la plus grande ou alors la meilleure cultivatrice du palmier à huile. Il y a des producteurs comme Polycarpe Abah Abah et Michel Meva'a M'Eboutou», déclarent certains dignitaires, laissant entendre qu'elle ne fait pas partie «des plus grands producteurs d'huile de palme au Sud». Nul ne saurait savoir les critères ayant conduit à ce choix. Peut-être que cela se situerait au niveau de l'entretien.
Autres cas
Le même 17 janvier, les populations du Sud ont semblé être déçues par le chef de l'Etat qui n'a pas voulu leur dire ce qu'il entend faire des 40 hectares de terrain viabilisés pour le village du Comice. Ceci a d'ailleurs fait l'objet de vives discussions. D'autres par contre s'en sont pris au délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine d'Ebolowa qui n'a pas dit clairement au président que le Sud attendait aussi son université.
Mardi 18 janvier, une grève a été vite étouffée tôt le matin par le délégué régional de l'Agriculture et du Développement rural du Sud Ferdinand Ela. Ce dernier a failli être coulé par ses proches collaborateurs à qui il a fait confiance. «Ceux-ci devraient en principe s'occuper de la ration des exposants venus des quatre départements de la région du Sud», dévoile un agriculteur de l'Océan. Par la suite, il fait savoir qu'ils entendaient manifester leur mécontentement le jour de la visite des stands d'exposition par le chef de l'Etat.
Pendant que Paul Biya parcourait donc le village du Comice, quelques malfaiteurs ont été appréhendés par les forces de sécurité déployées sur les lieux. «Le 17 janvier, nous avons arrêté onze voleurs. Ce 18 janvier, nous sommes déjà à quatre», révèle un officier de police. Quelques temps après, deux femmes qui se plaignaient d'avoir perdu leurs téléphones portables. Plus loin, une autre pleurait d'avoir perdu la rondelette somme de 170.000Fcfa.
Vitalité
La zone d'élevage a retenu beaucoup plus l'attention du président de la République. Non seulement il voulait revoir le chairman du Sdf Ni John Fru Ndi qui y avait un stand de bœuf, mais aussi le «Nnon Ngii - maître suprême de la science et de la sagesse», a voulu vérifier à quoi ressemblaient les bœufs laissés par Ferdinand Léopold Oyono. Aussi vrai que juste à côté, il y avait le stand de madame Constance Owona l'épouse de Grégoire Owona, promotrice du Complexe agro-pastoral Owon'Or.
Curiosité, les taureaux exposés de race Taurin Ndama, portaient des noms bien connus des Béti: Minkoulou, Essengue, Otsama, Alima et Bell. Il convient de signaler ici que le chef de l'Etat a surpris plus d'une personne. L'homme-lion a confondu tout le monde. Surtout ceux qui émettent des doutes sur sa santé. Né le 13 février 1933, Le chef de l'Etat Paul Biya a montré aux yeux du mode qu'il se porte bien. Du moins, l'homme est plein de Vitalité, contrairement à certains membres du gouvernement à l'instar du ministre des Domaines et des Affaires foncières qui, après avoir abandonné la visite des stands, car épuisé, s'est écroulé quelque part, n'ayant pas pu supporter le parcours du combattant de Paul Biya qui, sans se leurrer, a fait une trotte de plus de cinq heures dans le village du Comice, sans heurt.
Hier mercredi 19 janvier, l'homme-lion qui y était attendu, n'est plus arrivé. Et aucune information ne filtre sur la suite de son programme. Pour une fois encore, les éléments de la sécurité ont été on ne peut plus souples. La journée de Pau Biya hier, a été sans relâche. Il devrait en principe quitter la cité capitale de la Région du Sud ce jour pour son Mvomeka'a natal.