Il faut parfois plusieurs mois pour pouvoir établir l'équivalence entre les diplômes obtenus à l'étranger et ceux du Cameroun.
Il y a quelques années, Pierre Zambo Belinga a raté un emploi à la suite de la publication des résultats de la Commission nationale d’évaluation des formations dispensées à l’étranger (Cne). «Je devais être recruté dans une clinique et je voulais établir une équivalence entre mon diplôme en médecine obtenu en Ukraine et ceux du Cameroun. Le ministère de l’Enseignement supérieur a dit que mon diplôme était faux.
Pourtant, je l’avais régulièrement obtenu», explique le médecin qui exerce aujourd’hui en clientèle privée. marthe ndjébakal, le sous directeur des équivalences au ministère de l’enseignement supérieur (minesup) explique que les cas d’erreurs comme celui de ce médecin sont le fait des établissements éducatifs étrangers qui transmettent parfois des informations erronées. Pour le cas de Pierre Zambo Belinga, il a un second prénom qu’il n’utilise jamais et qui n’était pas mentionné dans les archives de l’université ukrainienne. L’établissement a pensé que la demande d’informations du minesup concernait quelqu’un d’autre.
L’établissement des équivalences des diplômes et des titres obtenus dans les pays étrangers et les institutions à statut international est le passage obligé pour tous ses détenteurs, hormis ceux qui ont obtenu des bourses du Cameroun pour étudier à l’étranger. Chaque année, des faux diplômes sont détectés parmi ceux soumis à l’évaluation.
Par la même occasion, le diplômé autorise le ministère à solliciter les renseignements le concernant auprès de l’établissement dans lequel il a obtenu son diplôme. Les services techniques du minesup vont ensuite entreprendre des démarches auprès de l’établissement étranger dans l’optique de collecter toutes les informations nécessaires sur les diplômes soumis à l’évaluation. Le processus d’établissement de l’équivalence entre un diplôme obtenu à l’étranger et celui du Cameroun peut parfois être long. «Les délais peuvent aller de deux semaines à plusieurs mois. Tout dépend de la réactivité de l’établissement dans lequel a été délivré le diplôme ou le titre. Il y a des établissements qui réagissent vite. Il y a d’autres qui ne savent même pas ce qu’est l’équivalence et ne répondent pas. Il faut parfois les relancer plusieurs fois pour qu’ils réagissent », explique marthe ndjebakal du minesup. ajouté à cela, le fait que la Cne ne siège pas régulièrement.
Pour résoudre ce problème, le minesup a décidé de d’augmenter le nombre de sessions à quatre par an.