Crtv : Et si Vamoulké ne le savait pas !
Crtv : Et si Vamoulké ne le savait pas !
L’office de Radiodiffusion du Cameroun est en proie à des
pratiques d’arnaques et de corruption à ciel ouvert. Ici, on parle de
frais de mission, de carburants ou d’études de dossier pour un évènement
ou une émission. La Crtv à l’heure de la gouvernance.
« Vous prévoyez combien, j’ai un boss rude au gombo » ! Il le lâche sans détours, ce reporter à la Crtv, station régionale de l’Ouest, lorsque Emile Tsafack, promoteur d’une Ong de préservation de l’environnement invite l’organe pour la couverture d’une cérémonie de sensibilisation et de plaidoyer. Pour plus de détails, le reporter reprécise avec la réponse peu satisfaisante de son « client » « dans ce genre de reportage, il faut au moins 60 milles+20milles qu’on envoie à Chérif (Ndlr Ibrahim chérif est le rédacteur en chef de la Crtv Télé), pour passer le papier au moins au 18h (Ndlr : c’est à dire au journal des régions) ».
Voilà le secret maison qui est dévoilé par un reporter sans scrupule à la recherche effrénée du gombo. De plus en plus, l’on parle du marchandage pour la diffusion d’une information à la Crtv télé. « Les bandits ont cambriolé mon bureau et ont emporté des ordinateurs. J’ai invité la Crtv à venir filmer les suspect retrouvés avec le matériel perdu les gars ont demandé 60milles. Etait ce encore pour retrouver les voleurs ? » S’interroge amèrement un usager qui dit néanmoins avoir versé la somme demandée.
Dans les milieux de cérémonie à Yaoundé, la donne est connue de tous. Si vous voulez que la Crtv vienne couvrir votre cérémonie, quelque soit la nature, arrangez vous d’abord à aller chercher l’équipe à Mballa II seulement à quelques minutes avant lé début de l’affaire. A la fin de la cérémonie, s’il s’agit de celle d’un membre du Gouvernement ou d’un directeur Général, au cas contraire, ils n’attendront pas la fin, vous prenez en charge chaque membre de l’équipe constituée d’au moins 4 personnes : 2 journalistes de langue française et anglaise, un cameraman et un monteur de son. L’équipe est souvent plus lourde si chaque programme envoie son reporter. En plus de ces 4, vous entendrez aussi « reporter de Bonjour », « reporter de Tamtam weekend », « équipe du 20h30 » etc…Pour le plus simple des cas, il faut prévoir 15milles par personne. Au cas contraire, ne soyez pas surpris d’entendre un « monsieur, votre élément ne pourra pas passer si rien n’est fait ». Dans ces conditions, les meilleurs preneurs sont les membres du Gouvernement, les DG et autres prétendants au poste de nomination.
Concernant les passages dans les différents programmes de la Crtv, l’argent fait le bonheur des producteurs. « Je sortais d’une importante mission au FMI, où j’avais pu obtenir l’annulation d’une importante dette du Cameroun. J’avais voulu en parler sur Actualité Hebdo, pour expliquer le mécanisme et les enjeux, on m’a demandé un million et demi, je n’avais rien compris » se souvient encore non sans dose d’étonnement un ancien ministre de l’Economie et des finances. Cet argent, lui a t - dit devait servir pour faire l’étude de ce dossier.
Dans les couloirs de la tour d’aluminium à Mballa II, vous ne saurez jamais dans quel code déontologique se trouve ce plan tarifaire. Toute fois, certains reporters sous cape, pensent que c’est parce que « la Crtv est très regardée et écoutée. Et puis nous sommes leader ». Paradoxalement, ces agents qui bénéficient d’un meilleur traitement salarial comparativement à ceux du secteur privé, du fait de la redevance audiovisuelle qui ne bénéficie qu’à la chaine de service public.
Au moment où Amadou Vamoulké, le Directeur général, impulse le saut qualitatif au niveau du service à rendre, il faudrait aussi penser au bond remarquable dans la bonne gouvernance et l’assainissement des meurs.
Azize MBOHOU
camerounlink.net, Yaoundé 23 Août 2010
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« Vous prévoyez combien, j’ai un boss rude au gombo » ! Il le lâche sans détours, ce reporter à la Crtv, station régionale de l’Ouest, lorsque Emile Tsafack, promoteur d’une Ong de préservation de l’environnement invite l’organe pour la couverture d’une cérémonie de sensibilisation et de plaidoyer. Pour plus de détails, le reporter reprécise avec la réponse peu satisfaisante de son « client » « dans ce genre de reportage, il faut au moins 60 milles+20milles qu’on envoie à Chérif (Ndlr Ibrahim chérif est le rédacteur en chef de la Crtv Télé), pour passer le papier au moins au 18h (Ndlr : c’est à dire au journal des régions) ».
Voilà le secret maison qui est dévoilé par un reporter sans scrupule à la recherche effrénée du gombo. De plus en plus, l’on parle du marchandage pour la diffusion d’une information à la Crtv télé. « Les bandits ont cambriolé mon bureau et ont emporté des ordinateurs. J’ai invité la Crtv à venir filmer les suspect retrouvés avec le matériel perdu les gars ont demandé 60milles. Etait ce encore pour retrouver les voleurs ? » S’interroge amèrement un usager qui dit néanmoins avoir versé la somme demandée.
Dans les milieux de cérémonie à Yaoundé, la donne est connue de tous. Si vous voulez que la Crtv vienne couvrir votre cérémonie, quelque soit la nature, arrangez vous d’abord à aller chercher l’équipe à Mballa II seulement à quelques minutes avant lé début de l’affaire. A la fin de la cérémonie, s’il s’agit de celle d’un membre du Gouvernement ou d’un directeur Général, au cas contraire, ils n’attendront pas la fin, vous prenez en charge chaque membre de l’équipe constituée d’au moins 4 personnes : 2 journalistes de langue française et anglaise, un cameraman et un monteur de son. L’équipe est souvent plus lourde si chaque programme envoie son reporter. En plus de ces 4, vous entendrez aussi « reporter de Bonjour », « reporter de Tamtam weekend », « équipe du 20h30 » etc…Pour le plus simple des cas, il faut prévoir 15milles par personne. Au cas contraire, ne soyez pas surpris d’entendre un « monsieur, votre élément ne pourra pas passer si rien n’est fait ». Dans ces conditions, les meilleurs preneurs sont les membres du Gouvernement, les DG et autres prétendants au poste de nomination.
Concernant les passages dans les différents programmes de la Crtv, l’argent fait le bonheur des producteurs. « Je sortais d’une importante mission au FMI, où j’avais pu obtenir l’annulation d’une importante dette du Cameroun. J’avais voulu en parler sur Actualité Hebdo, pour expliquer le mécanisme et les enjeux, on m’a demandé un million et demi, je n’avais rien compris » se souvient encore non sans dose d’étonnement un ancien ministre de l’Economie et des finances. Cet argent, lui a t - dit devait servir pour faire l’étude de ce dossier.
Dans les couloirs de la tour d’aluminium à Mballa II, vous ne saurez jamais dans quel code déontologique se trouve ce plan tarifaire. Toute fois, certains reporters sous cape, pensent que c’est parce que « la Crtv est très regardée et écoutée. Et puis nous sommes leader ». Paradoxalement, ces agents qui bénéficient d’un meilleur traitement salarial comparativement à ceux du secteur privé, du fait de la redevance audiovisuelle qui ne bénéficie qu’à la chaine de service public.
Au moment où Amadou Vamoulké, le Directeur général, impulse le saut qualitatif au niveau du service à rendre, il faudrait aussi penser au bond remarquable dans la bonne gouvernance et l’assainissement des meurs.
Azize MBOHOU
camerounlink.net, Yaoundé 23 Août 2010