Crise: Le drapeau camerounais brûlé à Garoua-Boulai
YAOUNDE - 25 Novembre 2011
© Sebastian Chi Elvido | Mutations
Des militaires centrafricains ont tiré contre des ressortissants camerounais. Les coups de feu ont tonné ce matin (jeudi 24 novembre) à la frontière [Cameroun-Centrafrique] vers 9h. Cela a provoqué une panique générale dans la ville, les boutiques et les bureaux ont refermés leurs portes
© Sebastian Chi Elvido | Mutations
Des militaires centrafricains ont tiré contre des ressortissants camerounais. Les coups de feu ont tonné ce matin (jeudi 24 novembre) à la frontière [Cameroun-Centrafrique] vers 9h. Cela a provoqué une panique générale dans la ville, les boutiques et les bureaux ont refermés leurs portes
«Les coups de feu ont tonné ce matin à
la frontière [Cameroun-Centrafrique] vers 9h. Cela a provoqué une
panique générale dans la ville, les boutiques et les bureaux ont
refermés leurs portes» Ces propos sont ceux d’un responsable de
l’hôpital Luthérien de Garoua-Boulaï, ville frontalière entre le
Cameroun et la République centrafricaine dans le département du Lom et
Djerem, région de l’Est. Propos recueillis à l’arrivée de ce responsable
à la gare routière de Bertoua ce jeudi 24 novembre à 16 h. Par ailleurs
et selon des informations concordantes provenant de différentes sources
à Garoua-Boulaï, «c’est aux environs de 08 h 30 que tout a commencé».
Le nommé Abdoulayé Baba, commerçant dans cette ville raconte que «tout
est parti du refus d’un moto taximan camerounais d’entrer dans le marché
transporter les marchandises d’un militaire centrafricain qui venait de
terminer ses achats à Garoua-Boulaï».
D’après le commerçant, le militaire centrafricain n’a pas accepté le prix de 1.500 Fcfa souhaité par le taximan pour l’amener à la frontière. C’est ainsi que dans la surprise générale, soutient-il «le Centrafricain se fâche et gifle le taximan. Plus grave, il tente de dégoupiller une grenade, mais il est vite maîtrisé par la foule qui commence à les entourer.» Ce qui provoque du coup la colère des Camerounais qui décident d’en finir avec le militaire centrafricain. C’est sur ces entrefaits qu’une escouade de la brigade de gendarmerie de Garoua-Boulaï arrive sur les lieux pour «sécuriser leur collègue centrafricain».
Zone-tampon
Informés de cette situation, rapporte notre source, les militaires centrafricains postés à la frontière descendent sur le territoire camerounais pour délivrer leur compatriote. C’est pendant ce passage, qu’un jeune homme de nationalité centrafricaine arrache le drapeau camerounais situé au niveau du Poste des douanes camerounaises. Ce dernier, avec tout son courage, ramène le drapeau camerounais dans la zone-tampon qui sépare les deux pays pour le brûler. Par la suite, l’effigie de campagne de Paul Biya affichée à la frontière entre les deux pays subit le même sort. Nos différentes sources confirment que «les coups de feu tirés en l’air par l’armée centrafricaine» Au moment de presse, rien n’indique si oui ou non les militaires centrafricains ont déjà pu récupérer son élément en garde à vue à la brigade de gendarmerie.
Informé, Le préfet du département du Lom et Djerem s’est mis en route pour Garoua-Boulaï vers 15 h ce jeudi 24 novembre pour faire le point de cette autre situation délicate entre Camerounais et Centrafricains à la frontière à Garoua-Boulaï. Avant cela, les autorités administratives à Bertoua ont dépêché sur les lieux des éléments de la compagnie de gendarmerie de Bertoua qui retrouvent sur place leurs homologues du Bataillon d’intervention rapide (Bir) du poste de Mombal. Les différentes sources indiquent également que «le poste avancé de la gendarmerie de la frontière et celui du bureau de gestion du fret terrestre (Bgft) ont été saccagés.» Par ailleurs, les boutiques au marché de Garoua-Boulaï ont été pillées par une foule enragée. Ce n’est pas le premier incident à la frontière entre les deux pays, provoqué vraisemblablement par les militaires centrafricains.
D’après le commerçant, le militaire centrafricain n’a pas accepté le prix de 1.500 Fcfa souhaité par le taximan pour l’amener à la frontière. C’est ainsi que dans la surprise générale, soutient-il «le Centrafricain se fâche et gifle le taximan. Plus grave, il tente de dégoupiller une grenade, mais il est vite maîtrisé par la foule qui commence à les entourer.» Ce qui provoque du coup la colère des Camerounais qui décident d’en finir avec le militaire centrafricain. C’est sur ces entrefaits qu’une escouade de la brigade de gendarmerie de Garoua-Boulaï arrive sur les lieux pour «sécuriser leur collègue centrafricain».
Zone-tampon
Informés de cette situation, rapporte notre source, les militaires centrafricains postés à la frontière descendent sur le territoire camerounais pour délivrer leur compatriote. C’est pendant ce passage, qu’un jeune homme de nationalité centrafricaine arrache le drapeau camerounais situé au niveau du Poste des douanes camerounaises. Ce dernier, avec tout son courage, ramène le drapeau camerounais dans la zone-tampon qui sépare les deux pays pour le brûler. Par la suite, l’effigie de campagne de Paul Biya affichée à la frontière entre les deux pays subit le même sort. Nos différentes sources confirment que «les coups de feu tirés en l’air par l’armée centrafricaine» Au moment de presse, rien n’indique si oui ou non les militaires centrafricains ont déjà pu récupérer son élément en garde à vue à la brigade de gendarmerie.
Informé, Le préfet du département du Lom et Djerem s’est mis en route pour Garoua-Boulaï vers 15 h ce jeudi 24 novembre pour faire le point de cette autre situation délicate entre Camerounais et Centrafricains à la frontière à Garoua-Boulaï. Avant cela, les autorités administratives à Bertoua ont dépêché sur les lieux des éléments de la compagnie de gendarmerie de Bertoua qui retrouvent sur place leurs homologues du Bataillon d’intervention rapide (Bir) du poste de Mombal. Les différentes sources indiquent également que «le poste avancé de la gendarmerie de la frontière et celui du bureau de gestion du fret terrestre (Bgft) ont été saccagés.» Par ailleurs, les boutiques au marché de Garoua-Boulaï ont été pillées par une foule enragée. Ce n’est pas le premier incident à la frontière entre les deux pays, provoqué vraisemblablement par les militaires centrafricains.