YOUWIN2018

Ce n'est plus une affaire interne au journal «Le Messager». Elle a été mise sur la place publique par le quotidien privé lui-même, à travers des communiqués et contre-communiqués.

Dans son édition du 9 octobre 2012, en page 7, une demi-page est réservée à un communiqué signé «du comité d’administration». Ce dernier annule des décisions de nominations prises par le directeur publication, principal responsable du journal fondé par Pius Njawé:

«Siégeant en séance extraordinaire, la famille en lieu et place du comité d'administration, instance dirigeante du journal Le Messager dénonce une fois de plus l'usurpation de fonction de Monsieur Jean Baptiste Sipa.», attaquent «les ayants-droit» de feu Pius Njawé.

Ce comité administrateur poursuit: «Alors, que tire à son terme, le mandat à lui attribué par les administrateurs du journal Le Messager, Monsieur Sipa continue à semer le trouble dans le journal fanion de la presse privée camerounaise. Dans ses attributions qui arrivent par ? à terme, Monsieur Sipa n'est en aucun cas autorisé à procéder a une réorganisation de l'? du journal ou d’une quelconque redistribution des responsabilités dans cette entreprise privée dont il est simplement un des employés.»

Les enfants Njawé estiment donc que, c'est par extrapolation de ses prérogatives que le DP a tenté de réorganiser l'? du premier quotidien privé au Cameroun dans son édition du 5 octobre 2012.

Et parlant des grandes lignes des nominations effectuées par M. Sipa le 5 octobre, l'on notait des mutations à l'effet d'un tsunami. A Douala, siège du journal, le rédacteur en chef (Rec) Frédérique Boungou, perdait son poste pour être conseiller spécial du DP chargé de la formation. Il était remplace par Alain Njipou, chargé de l'édition. Ce poste à l'édition libérée, Jacques Willy Ntoual, simple reporter, en devenait le chef. Pour ce qui concerne la rédaction de Yaoundé, Marie-Noëlle Guichi, rédactrice en chef délégué, a été mutée comme assistante du DP. Elle était remplacée au poste de Rec délégué par Jean François Chanon, jusque-là coordonnateur de la rédaction à Yaoundé.

Le contre-communiqué a provoqué l'ire du DP. Ce dernier, contacté par «Repères» déclare «Il y a des gens qui en veulent à mon poste.» Au sujet du communiqué qui annule ses nominations, il révèle que, «ce communiqué a été inséré clandestinement dans mon dos.» Puis, il fait remarquer: «S'il y a des gens qui ont plus de pouvoir que moi, qu'on me le dise.» Par ailleurs, Jean Baptiste Sipa confirme l'information selon laquelle il a déposé sa «lettre de démission». Mais, souligne-t-il, «J'attends la réaction de ceux qui m'ont nommé à ce poste».