Reçu ce jour dans le cadre de l’émission quotidienne « Un jour, un évènement » sur Canal2 international, le président du Syndicat national des mototaxis du Cameroun, Chief Ntonefor K. Nguimo Réné a donné la version de sa structure relative à la crise qui a cours à Deido, un quartier de Douala depuis le 31 décembre dernier.
L’hôte de Jean-Jacques Zé accuse la présence des hommes politiques qui tentent des récupérations afin de plonger la ville de Douala dans l’émoi général. Dans des prises de positions radicales parfois avec véhémence, le président avoue avoir assisté à une négociation le 31 décembre dernier à 2h au lieu dit parlement 9 à Bépenda l’un des quartiers voisins de Deido où des politiciens dont il dit taire le nom, invitaient certains jeunes mototaximen à aller «au front». Quelques minutes avant, il aura cité le député Jean-Jacques Ekindi (du mouvement progressiste, MP ndlr) et Albert Nzongang comme les hommes politiques qui sont descendus sur le terrain pour selon lui calmer les émeutiers.
Pendant qu’il signalait en direct sur Canal2 international que le calme est revenu dans le quartier, nous recevions un coup de fil du quartier, théâtre de ce malheureux évènement. Notre source nous annonce en effet que les affrontements ont repris de plus belle depuis quelques instants ; il nous signal que la télé Ltm retransmet en direct. Effectivement, on apprend des reporters de cette chaine sur le terrain que des « soi- disant » mototaximen sont revenus par là, ont incendié un snack-bar, des maisons, des voitures et autres dégâts matériels. En l’absence des sapeurs pompiers, ce sont les policiers avec leur voiture connu sous le nom de « mami water » qui s’activent à éteindre les flammes.
Le président du Synamocam annonçait pourtant que les mototaximen ont été chassés du quartier le temps « d’arranger les problèmes ». Il a sur ces entrefaites précisé qu’une équipe de la branche régionale de son syndicat s’est installée pour répertorier les dégâts et qu’on avait déjà une idée des motos brulées ou vandalisées, des boutiques, snacks, bars et domiciles des personnes victimes. Sa structure poursuit- il, a répertorié trois catégories de personnes opérant dans le secteur de mototaxis au Cameroun.
C’est autant de disparités qui mettent en péril le métier de mototaxis au Cameroun malgré les efforts que son syndicat mène avec les autorités au regard du décret du premier ministre de 2008 régissant le secteur de mototaxi au Cameroun. Au chapitre des prouesses, l’invité de Jean- Jacques Zé souligne que c’est grâce à lui et ses hommes que des réseaux de braqueurs par moto et des fauteurs de troubles lors de la dernière élection présidentielle ont été démantelés à Douala, des coupeurs de route à Ngaoundéré.
Au moment où nous mettions en ligne cet article, notre source nous indiquait que le calme revenait progressivement et qu’un contingent des forces de l’ordre venu de Yaoundé, appelé en renfort, investissait les lieux pour encadrer les protagonistes.