Crimes rituels: Les présumés tueurs des filles de Mimboman libérés - Quand le cerveau du gang passait aux aveux
YAOUNDE - 06 AOUT 2014
© Severin Bouebe | Le Soir
© Severin Bouebe | Le Soir
Après dix-huit mois de cabinet, Tahoc
Mongho, Fotso Jean Luc, Nono Emmanuel, Mamoudou Ousmane Guesama et
autres auraient été élargis. Seul Ndeamhou Bertrand et quatre autres
innocents auraient été renvoyés devant la Chambre Criminelle du Tribunal
de grande instance du Mfoundi. L'argent serait-il passé par là ?
Mystère et boule de gomme.
Des sources concordantes et confidentielles, le jeudi 31 juillet 2014, certains présumés tueurs des filles de Mimboman auraient été libérés. On parle de millions de francs qui auraient circulé pour la sale besogne. Alors que des millions de camerounais dont les larmes n'ont pas encore cessé de couler, attendent que justice soit rendue dans cette affaire de crimes rituels qui a, en son temps, défrayé la chronique au Cameroun, on apprend que ces trafiquants de l'«or rouge» auraient été élargis contre arguments Sonnants et trébuchants.
Personne n'a oublié l'onde de choc que cela a provoqué au Cameroun. Parmi les mis en liberté, on cite: Tahoc Mongho Fotso Jean Luc, Nono Emmanuel (présumé commanditaire), Mamoudou Ousmane Guessama et autres. Seul le «boucher» Ndeambou Bertrand et quatre innocents auraient été renvoyés devant la Chambre Criminelle du tribunal de Grande Instance du Mfoundi pour être jugés dans le cadre du dossier 283 Sog-13, selon nos investigations. En clair, Neuf personnes auraient été inculpées selon le mandat de dépôt des 11 et 25 mars 2013. Quatre autres auraient été libérées et cinq renvoyées à la barre, après dix-huit mois de passage au cabinet du juge d'instruction Mpondo Jean Pierre Osée et de la greffière d'instruction, Ngadjui Siko Corinne, selon nos sources.
Pour la petite histoire, tout commence entre les mois de décembre 2012 et janvier 2013, les corps de 7 jeunes filles âgées entre 15 et 30 ans avaient été découverts mutilés dans la broussaille du quartier Mimboman. Ces découvertes qui se sont faites les unes après les autres créent l'émoi et la consternation au sein de la population. Les moto-taximan opérant dans le secteur sont soupçonnés alors d'être d'intelligence avec les malfaiteurs. Le gouvernement entre dans la danse avec les enquêtes conjointes de la police et de la gendarmerie. Des suspects sont interpellés et passent aux aveux complets, selon le Mincom Issa Tchiroma, lors d'un point de presse.
Lors d'une autre sortie du Ministre de la communication en septembre 2013, Issa Tchiroma dévoile le nom du chef de gang: Ndeambou Bertrand. Son exploitation selon les dires du Mincom, aurait permis de capturer deux autres suspects: Nguegang Keumo Willy Thierry alias « Doudou » et Tiostop Tsenou Landry alias "Puyol". Un troisième suspect est cité au cours de leurs auditions, en la personne de Essama alias «Coq». Toujours selon le porte-parole du gouvernement, c'est au niveau de l'enquête que Ndeambou Bertrand révèle l’identité du commanditaire, le nommé Nono Emmanuel, ancien Directeur-général d'un concessionnaire automobile de renommée internationale, aujourd'hui en dépôt de bilan au Cameroun. Nono se serait depuis reconverti dans les affaires et aurait choisi de résider à Bafoussam. L'enquête se transporte sur les lieux. Le domicile de Nono Emmanuel est localisé. Il s'avère toutefois, selon les propos du vigile de faction, que le maitre de céans, le nommé Nono Emmanuel est absent du Cameroun. Le vigile est à son tour interpellé. Et mis en exploitation. Par la suite, Ndeambou Bertrand expliquera aux enquêteurs qu'il avait rencontré Tahoc Mongho Fotso Jean Luc pour la première fois dans des agences de voyage de Bafoussam, alors qu'il exerçait lui-même la profession de moto-taximan.
Après moult rencontres, le nommé Tahoc Mongho Fotso Jean Luc propose à Ndeambou de lui faire les livraisons des organes humains provenant des filles âgées de 17 à 22 ans, avait révélé le Mincom. ln fine, pour enfoncer le clou, Le Mincom, avait déclaré que, selon le rapport des enquêtes, Ndeambou Bertrand avait avoué avoir commis tous ces crimes et précisé qu'Emmanuel Nono était le destinataire final des organes retirés aux victimes.
Severin Bouebe
Crimes rituels: Quand le cerveau du gang passait aux aveux
Bertrand Ndeambou est passé aux aveux complets. Tout comme il a passé la séance de reconstitution des faits avec une aisance déconcertante. Récit.
Le quartier Mimboman a connu le 5 mars 2013 une ambiance particulière. Et pour cause, les présumés coupables des crimes rituels survenus à Mimboman, un quartier de la capitale Yaoundé, sont redescendus sur le terrain pour présenter leur mode opératoire. C'est ainsi qu'ils mettront d'abord le cap au lieu-dit Mimboman chefferie ou Mimboban Plaisir où un corps non identifié avait été retrouvé. C'est donc le suspect Bertrand Ndeambou qui conduit l'équipe, ce qu'il laisse penser aux curieux présents qu'il est incontestablement le chef du gang. A cette première étape, il apparait selon des confidences des badauds que Bertrand Ndeambou y avait transporté la jeune tille et l'avait froidement assassiné en présence de ses complices notamment un certain Julius Nkemta, Jean Thierry Waffo. Seulement, ces complices ne seraient pas passés par mille chemins pour nier en bloc les faits.
Toutefois, Bertrand Ndeambou maintient sa position, et selon une source proche de l'autorité traditionnelle du quartier, il aurait clairement avoué avoir entraîné la fille dans cet endroit isolé, aurait fait Usage d'un produit toxique pour endormir la victime avant de la tuer. Toujours de la même source, il aurait indiqué que c'est Julius Nkemta qui aurait étranglé la fille qui sera par la suite violée par Nkemta et Waffo.
Toujours selon la même source, Ndeambou aurait clairement indexé Nkemta comme celui-là même qui aurait retiré les paupières de la fille pour les conserver dans un petit sac plastique. Une autre source qui aura suivi de bout en bout cette première étape indique face à la tendance de Nkemta et Waffo de nier tout en bloc, Ndeambou aura alors indiqué que Nkemta avait montré à la police un autre endroit où il avait assassiné une fille avant de venir lui remettre les paupières tout en notant que c'est bien lui qui les avait recrutés.
Toujours sous la conduite de Bertrand Ndeambou Mimboman Ecole maternelle où un antre corps non identifié a été retrouvé, il s’est dégagé que ce sont les 3 complices qui étaient encore sur le théâtre des opérations. Cette fois, affirme un curieux qui suivait la scène distance, Ndeambou après avoir positionné le mannequin comme l'était le corps après le meurtre, aurait signalé que seule la chevelure de la victime avait été prélevée. Pendant que Julius Nkemta est resté dans sa posture de nier sa participation à cet assassinat, Jean Thierry Waffo a reconnu avoir participé à cette opération où il a d'ailleurs violé la victime sous la contrainte des certains de ses complices.
A Mimboman petit stade où Ndeambou conduit l'équipe chargée de la reconstitution des faits, une source confirme qu'ici, c'est Waffo qui aura exécuté la victime et que c'est Ndeambou lui-même qui a prélevé les paupières. La victime avait au préalable été endormie par leur produit toxique. Elle n'a pas été violée mais Nkemta et Waffo ont continué à nier leur participation à cet autre assassinat prétextant avoir conduit les enquêteurs à certain endroit sous la pression alors que ces endroits se sont„ révélés les lieux de ces meurtres.
La caravane qui s'ébranle alors pour Mimboman Chefferie Nord où un corps non identifié et celui de Momo Calist ont été retrouvés poursuit la reconstitution des faits. Cette fois, indique une source proche de la chefferie qui a suivi les fins limiers dans leur besogne, Julius Nkemta est celui qui aura indiqué aux enquêteurs que le corps non identifié était abandonné à côté d'un dépôt d'ordures, même s'il persiste à dire que c'était par hasard.
S'agissant du mode opératoire, il est resté presqu'identique. C'est Ndeambou qui assassine la victime avec ses complices Waffo et Nkemta. Elle sera violée et brulée par endroit à l'aide de Leur produit toxique et les paupières enlevées et remise au chef de gang. Ndeambou lui, va récupérer le téléphone de Momo Calist.
Revenant sur le corps du dépôt d'ordures qui avait été assassiné en l'absence de Ndeambou mais en présence de Nguegang Keumoe, Tioisop Tsenou et le Coq qui est en fuite, des indiscrétions proches de la reconstitution des faits laissent croire que c'est le Coq qui avait tué la fille tandis que le reste de la bande la tenait en respect. Ses seins seront amputés.
A Mimboman Maetur où le 7ème corps non identifié a été retrouvé, c'est encore Bertrand Ndeambou qui a été la grande vedette, au milieu des champs, où il aurait reconnu avoir à cette occasion joué au guetteur tandis que Waffo et Nkemta perpétraient leur forfait après avoir violé la victime. Là encore, Waffo et Nkemta, indique une source, ont continué à nier les faits. Ainsi s'était donc achevée l'étape de Mimboman.
La reconstitution des faits allait alors se déporter du côté de Nkoabang où le corps de Mme Loyse Schipha Mend-jina-Mbanga avait été retrouvé. Ici, affirme un badaud qui a suivi la scène, Ndeambou aurait reconnu que c'est lui-même qui avait arrêté la tille pendant que Nkemta 1'étranglait.
Ndeambou aura lui-même enlevé les paupières de la victime. La fille a été violée par les 3 comparses.
Au complexe Foé à Biteng où Claude Michelle Mballa Mvogo a été assassinée par la même bande, il en ressort que c'est Ndeambou l'assassin et que Waffo et Nkemta ont continué à nier leur participation à ce forfait.
Cap sur le lieu-dit Okui-Maetur où Marinette Majini Fezek a trouvé la mort et le corps abandonné dans une broussaille près d'une poubelle dans un chantier abandonné. Le groupe Ndeambou-Nkemta-Waffo se serait renforcé de Nguegang et Tiotsop. Un curieux croit savoir que Ndeambou aurait reconnu avoir frappé la tête de sa victime contre une masse de béton.
La reconstitution des faits va se déporter du côté de Nkolgok où Nguetsop épouse Beasso Delphine avait été assassinée par la même bande. Ici, Bertrand Ndeambou, à en croire une source, a reconnu avoir agressé, violé et étranglé cette dame tout seul dans son champ. Celle-ci l'avait préalablement pris en course avec sa moto alors qu'il rentrait d'une visite chez sa sœur qui habite Nsimalen.
De retour à Mimboman Ière Chapelle où le corps d'Agnès Magne avait été retrouvé, Ndeambou toujours en compagnie de ses complices Waffo et Nkemta va aisément indiquer l'endroit situé derrière la direction générale du Feicom. Il reconnaitra que la victime avait été violée et des organes prélevés.
La reconstitution des faits va s'achever à Miro??, au lieu-dit agence Super Grand Mifi où celui qui est considéré comme le commanditaire de ces crimes intéresse le procureur de la République. Jean Luc Tahoe Mongho Fotso aurait indiqué ne pas reconnaître Bertrand Ndeambou. Même s'il aurait dit l'avoir vu Pour la première fois à la division régionale de la Police judiciaire de l'Ouest. Comme quoi, Bertrand Ndeambou apparait, clairement comme l'homme fort du gang des crimes rituels de Yaoundé.
Severin Bouebe
Des sources concordantes et confidentielles, le jeudi 31 juillet 2014, certains présumés tueurs des filles de Mimboman auraient été libérés. On parle de millions de francs qui auraient circulé pour la sale besogne. Alors que des millions de camerounais dont les larmes n'ont pas encore cessé de couler, attendent que justice soit rendue dans cette affaire de crimes rituels qui a, en son temps, défrayé la chronique au Cameroun, on apprend que ces trafiquants de l'«or rouge» auraient été élargis contre arguments Sonnants et trébuchants.
Personne n'a oublié l'onde de choc que cela a provoqué au Cameroun. Parmi les mis en liberté, on cite: Tahoc Mongho Fotso Jean Luc, Nono Emmanuel (présumé commanditaire), Mamoudou Ousmane Guessama et autres. Seul le «boucher» Ndeambou Bertrand et quatre innocents auraient été renvoyés devant la Chambre Criminelle du tribunal de Grande Instance du Mfoundi pour être jugés dans le cadre du dossier 283 Sog-13, selon nos investigations. En clair, Neuf personnes auraient été inculpées selon le mandat de dépôt des 11 et 25 mars 2013. Quatre autres auraient été libérées et cinq renvoyées à la barre, après dix-huit mois de passage au cabinet du juge d'instruction Mpondo Jean Pierre Osée et de la greffière d'instruction, Ngadjui Siko Corinne, selon nos sources.
Pour la petite histoire, tout commence entre les mois de décembre 2012 et janvier 2013, les corps de 7 jeunes filles âgées entre 15 et 30 ans avaient été découverts mutilés dans la broussaille du quartier Mimboman. Ces découvertes qui se sont faites les unes après les autres créent l'émoi et la consternation au sein de la population. Les moto-taximan opérant dans le secteur sont soupçonnés alors d'être d'intelligence avec les malfaiteurs. Le gouvernement entre dans la danse avec les enquêtes conjointes de la police et de la gendarmerie. Des suspects sont interpellés et passent aux aveux complets, selon le Mincom Issa Tchiroma, lors d'un point de presse.
Lors d'une autre sortie du Ministre de la communication en septembre 2013, Issa Tchiroma dévoile le nom du chef de gang: Ndeambou Bertrand. Son exploitation selon les dires du Mincom, aurait permis de capturer deux autres suspects: Nguegang Keumo Willy Thierry alias « Doudou » et Tiostop Tsenou Landry alias "Puyol". Un troisième suspect est cité au cours de leurs auditions, en la personne de Essama alias «Coq». Toujours selon le porte-parole du gouvernement, c'est au niveau de l'enquête que Ndeambou Bertrand révèle l’identité du commanditaire, le nommé Nono Emmanuel, ancien Directeur-général d'un concessionnaire automobile de renommée internationale, aujourd'hui en dépôt de bilan au Cameroun. Nono se serait depuis reconverti dans les affaires et aurait choisi de résider à Bafoussam. L'enquête se transporte sur les lieux. Le domicile de Nono Emmanuel est localisé. Il s'avère toutefois, selon les propos du vigile de faction, que le maitre de céans, le nommé Nono Emmanuel est absent du Cameroun. Le vigile est à son tour interpellé. Et mis en exploitation. Par la suite, Ndeambou Bertrand expliquera aux enquêteurs qu'il avait rencontré Tahoc Mongho Fotso Jean Luc pour la première fois dans des agences de voyage de Bafoussam, alors qu'il exerçait lui-même la profession de moto-taximan.
Après moult rencontres, le nommé Tahoc Mongho Fotso Jean Luc propose à Ndeambou de lui faire les livraisons des organes humains provenant des filles âgées de 17 à 22 ans, avait révélé le Mincom. ln fine, pour enfoncer le clou, Le Mincom, avait déclaré que, selon le rapport des enquêtes, Ndeambou Bertrand avait avoué avoir commis tous ces crimes et précisé qu'Emmanuel Nono était le destinataire final des organes retirés aux victimes.
Severin Bouebe
Crimes rituels: Quand le cerveau du gang passait aux aveux
Bertrand Ndeambou est passé aux aveux complets. Tout comme il a passé la séance de reconstitution des faits avec une aisance déconcertante. Récit.
Le quartier Mimboman a connu le 5 mars 2013 une ambiance particulière. Et pour cause, les présumés coupables des crimes rituels survenus à Mimboman, un quartier de la capitale Yaoundé, sont redescendus sur le terrain pour présenter leur mode opératoire. C'est ainsi qu'ils mettront d'abord le cap au lieu-dit Mimboman chefferie ou Mimboban Plaisir où un corps non identifié avait été retrouvé. C'est donc le suspect Bertrand Ndeambou qui conduit l'équipe, ce qu'il laisse penser aux curieux présents qu'il est incontestablement le chef du gang. A cette première étape, il apparait selon des confidences des badauds que Bertrand Ndeambou y avait transporté la jeune tille et l'avait froidement assassiné en présence de ses complices notamment un certain Julius Nkemta, Jean Thierry Waffo. Seulement, ces complices ne seraient pas passés par mille chemins pour nier en bloc les faits.
Toutefois, Bertrand Ndeambou maintient sa position, et selon une source proche de l'autorité traditionnelle du quartier, il aurait clairement avoué avoir entraîné la fille dans cet endroit isolé, aurait fait Usage d'un produit toxique pour endormir la victime avant de la tuer. Toujours de la même source, il aurait indiqué que c'est Julius Nkemta qui aurait étranglé la fille qui sera par la suite violée par Nkemta et Waffo.
Toujours selon la même source, Ndeambou aurait clairement indexé Nkemta comme celui-là même qui aurait retiré les paupières de la fille pour les conserver dans un petit sac plastique. Une autre source qui aura suivi de bout en bout cette première étape indique face à la tendance de Nkemta et Waffo de nier tout en bloc, Ndeambou aura alors indiqué que Nkemta avait montré à la police un autre endroit où il avait assassiné une fille avant de venir lui remettre les paupières tout en notant que c'est bien lui qui les avait recrutés.
Toujours sous la conduite de Bertrand Ndeambou Mimboman Ecole maternelle où un antre corps non identifié a été retrouvé, il s’est dégagé que ce sont les 3 complices qui étaient encore sur le théâtre des opérations. Cette fois, affirme un curieux qui suivait la scène distance, Ndeambou après avoir positionné le mannequin comme l'était le corps après le meurtre, aurait signalé que seule la chevelure de la victime avait été prélevée. Pendant que Julius Nkemta est resté dans sa posture de nier sa participation à cet assassinat, Jean Thierry Waffo a reconnu avoir participé à cette opération où il a d'ailleurs violé la victime sous la contrainte des certains de ses complices.
A Mimboman petit stade où Ndeambou conduit l'équipe chargée de la reconstitution des faits, une source confirme qu'ici, c'est Waffo qui aura exécuté la victime et que c'est Ndeambou lui-même qui a prélevé les paupières. La victime avait au préalable été endormie par leur produit toxique. Elle n'a pas été violée mais Nkemta et Waffo ont continué à nier leur participation à cet autre assassinat prétextant avoir conduit les enquêteurs à certain endroit sous la pression alors que ces endroits se sont„ révélés les lieux de ces meurtres.
La caravane qui s'ébranle alors pour Mimboman Chefferie Nord où un corps non identifié et celui de Momo Calist ont été retrouvés poursuit la reconstitution des faits. Cette fois, indique une source proche de la chefferie qui a suivi les fins limiers dans leur besogne, Julius Nkemta est celui qui aura indiqué aux enquêteurs que le corps non identifié était abandonné à côté d'un dépôt d'ordures, même s'il persiste à dire que c'était par hasard.
S'agissant du mode opératoire, il est resté presqu'identique. C'est Ndeambou qui assassine la victime avec ses complices Waffo et Nkemta. Elle sera violée et brulée par endroit à l'aide de Leur produit toxique et les paupières enlevées et remise au chef de gang. Ndeambou lui, va récupérer le téléphone de Momo Calist.
Revenant sur le corps du dépôt d'ordures qui avait été assassiné en l'absence de Ndeambou mais en présence de Nguegang Keumoe, Tioisop Tsenou et le Coq qui est en fuite, des indiscrétions proches de la reconstitution des faits laissent croire que c'est le Coq qui avait tué la fille tandis que le reste de la bande la tenait en respect. Ses seins seront amputés.
A Mimboman Maetur où le 7ème corps non identifié a été retrouvé, c'est encore Bertrand Ndeambou qui a été la grande vedette, au milieu des champs, où il aurait reconnu avoir à cette occasion joué au guetteur tandis que Waffo et Nkemta perpétraient leur forfait après avoir violé la victime. Là encore, Waffo et Nkemta, indique une source, ont continué à nier les faits. Ainsi s'était donc achevée l'étape de Mimboman.
La reconstitution des faits allait alors se déporter du côté de Nkoabang où le corps de Mme Loyse Schipha Mend-jina-Mbanga avait été retrouvé. Ici, affirme un badaud qui a suivi la scène, Ndeambou aurait reconnu que c'est lui-même qui avait arrêté la tille pendant que Nkemta 1'étranglait.
Ndeambou aura lui-même enlevé les paupières de la victime. La fille a été violée par les 3 comparses.
Au complexe Foé à Biteng où Claude Michelle Mballa Mvogo a été assassinée par la même bande, il en ressort que c'est Ndeambou l'assassin et que Waffo et Nkemta ont continué à nier leur participation à ce forfait.
Cap sur le lieu-dit Okui-Maetur où Marinette Majini Fezek a trouvé la mort et le corps abandonné dans une broussaille près d'une poubelle dans un chantier abandonné. Le groupe Ndeambou-Nkemta-Waffo se serait renforcé de Nguegang et Tiotsop. Un curieux croit savoir que Ndeambou aurait reconnu avoir frappé la tête de sa victime contre une masse de béton.
La reconstitution des faits va se déporter du côté de Nkolgok où Nguetsop épouse Beasso Delphine avait été assassinée par la même bande. Ici, Bertrand Ndeambou, à en croire une source, a reconnu avoir agressé, violé et étranglé cette dame tout seul dans son champ. Celle-ci l'avait préalablement pris en course avec sa moto alors qu'il rentrait d'une visite chez sa sœur qui habite Nsimalen.
De retour à Mimboman Ière Chapelle où le corps d'Agnès Magne avait été retrouvé, Ndeambou toujours en compagnie de ses complices Waffo et Nkemta va aisément indiquer l'endroit situé derrière la direction générale du Feicom. Il reconnaitra que la victime avait été violée et des organes prélevés.
La reconstitution des faits va s'achever à Miro??, au lieu-dit agence Super Grand Mifi où celui qui est considéré comme le commanditaire de ces crimes intéresse le procureur de la République. Jean Luc Tahoe Mongho Fotso aurait indiqué ne pas reconnaître Bertrand Ndeambou. Même s'il aurait dit l'avoir vu Pour la première fois à la division régionale de la Police judiciaire de l'Ouest. Comme quoi, Bertrand Ndeambou apparait, clairement comme l'homme fort du gang des crimes rituels de Yaoundé.
Severin Bouebe