Malgré la négation des faits par son bras séculier, les éléments de la police judiciaire se sont rendus à la cossue résidence d’Emmanuel Nono à Bastos. Avec à la clé des découvertes troublantes.
Le constat semble aujourd’hui clair. Emmanuel Nono est le suspect N°1 de cette affaire des crimes rituels perpétrés sur de jeunes filles aussi bien à Bafoussam qu’à Yaoundé. Selon des sources, au cours d’une perquisition effectuée dans son domicile, son épouse, Mme Magne épouse Nono Marie a confirmé les déclarations de l’homme de main, Tahoc Mongho. Elle aura ainsi déclaré que son mari a voyagé depuis le 14 janvier 2013 pour la signature d’un contrat de création d’une société de transport aérien dénommée « Lyna Air » dont les bureaux sont basés à Douala.
Né vers 1947 à Bayangam, Emmanuel Nono est
titulaire de la carte nationale d’identité N° 103969388 délivrée le 9
septembre 2003 et sur laquelle il a pour profession ingénieur. Dans
l’entourage de celui-ci, l’on indique que c’est un homme d’affaires
multidimensionnel qui a dirigé la société Renault Cameroun il y a de
cela plusieurs années. Propriétaire de nombreuses
affaires, il serait à la tête d’une société agréée dans la vente des
billets d’avion dénommée « Safar Tour, Village du bien être ».
Selon des sources proches du dossier, ce fait pourrait démontrer à suffisance de la moralité douteuse de cet homme d’affaires à multiples casquettes. La grande curiosité au cours de cette perquisition aura été la découverte d’une bouteille contenant un liquide clair et à l’extérieur duquel, on peut lire en anglais « this cleaning fluid is poisinous and flammable. Avoid contact with eyes and inhalation. Keep out of reach from children.» Traduction approximative : « ce liquide de nettoyage est toxique et inflammable.
Eviter tout contact avec les yeux et le nez. Ne pas laisser à la portée des enfants. » Est-ce ce liquide qui était utilisé par les assassins au cours de leurs différentes opérations ? Toujours est-il que mise au parfum du déroulement des événements dans le pays, Emmanuel Nono aurait délibérément prorogé son séjour en France où il simulait des multiples rencontres d’affaires. Il a été rattrapé par la suite par la police.