Au lendemain de la découverte macabre des corps au quartier Nkolbisson à Yaoundé, les populations n’en reviennent toujours pas. Le sujet continue d’alimenter les débats dans les débits de boisson. Le même sujet est également au cœur des débats au commissariat du XIIè arrondissement, à Nkolbisson.

Ils sont nombreux, les éléments de la Direction régionale de la police judiciaire du Centre qui sillonnent dans l’enceinte dudit commissariat ce mercredi 10 août 2016. En toute discrétion et en civil, les agents observent attentivement les usagers de ce commissariat de sécurité publique de Yaoundé. Pendant ce temps, le directeur de la police judiciaire du Centre s’entretient avec le commissaire.

C’est que, suite aux multiples découvertes de corps dans ce quartier de l’arrondissement de Yaoundé VIIe, la Direction de la police judiciaire du Centre (Drpjc) s’est saisie des dossiers et a ouvert une enquête. «Le commissariat de Nkolbisson est compétent uniquement sur son territoire de commandement. Pourtant, il faut élargir le champ des enquêtes pour pouvoir attraper les coupables. Etant donné que ce sont les enquêteurs de la Drpjc qui mènent l’enquête, nous leur transmettons toutes les données que nous avons sur le sujet», confie une source policière.

Selon une autre source, le crime de Véronique, tout comme ceux des autres habitants de Nkolbisson, ne restera pas impuni. Les lunettes qui ont été retrouvées sur les lieux du crime, de même que les bouteilles de jus retrouvées au domicile de Véronique ont été emportées par la police pour besoin d’enquêtes. «Nous allons vérifier si le jus n’était pas empoisonné et nous allons également prélever les empreintes  digitales sur les bouteilles et sur les lunettes», confie un policier.

Les enquêtes sur les différents meurtres à Nkolbisson ouvertes au commissariat du XIIè arrondissement se poursuivent à la Drpjc. «Il ne s’agit pas de crimes rituels. Il y a eu des cas de mort suspecte. Nous avons ouvert une enquête et les responsables seront punis», affirme le directeur de la police judiciaire du Centre.

«En plus de la police scientifique qui va faire son travail, nous allons faire appel aux médecins qui vont examiner les corps et déterminer les causes exactes des décès et même les heures de décès», rassure le Drpjc.

Par ailleurs, une autre  enquête est ouverte à la gendarmerie nationale. Ces multiples corps retrouvés en l’espace d’un mois ont créé la psychose et l’indignation non seulement dans ce quartier, mais également dans toute la ville.