Une reconstitution des faits a eu lieu hier en catimini
Mimboman. Il y en a qui sursautent lorsqu'on en parle. Ce mardi 05 mars 2012, à tous les carrefours de ce quartier, la conversation tourne autour de l'affaire des jeunes femmes tuées et dont les corps ont été retrouvés dans leurs parages. C'est ce jour que la reconstitution des faits, dans cette affaire, a lieu. Elle était prévue quelques jours plus tôt, mais a été reportée brutalement.
Ce matin, sans qu'on ne sache pourquoi, les habitants du quartier ont été au courant de l'événement. Ils ont suivi les éléments de la police qui se rendaient aux lieux où des corps de filles ont été retrouvés. Mais la police a empêché tout le monde de se rapprocher de ce qui se passait. Même les journalistes, en dehors de ceux de la Crtv, ont été éloignés des lieux. Aux environs de 10h, les policiers étaient au niveau de la chefferie du quartier, où un corps de jeune fille a été découvert. Peu après, ils se sont rendus plus bas, au niveau de l'école publique offerte par le Japon, où un autre corps de jeune fille a été retrouvé. Les élèves de l'école n'ont pas été véritablement associés à l'événement, car ils poursuivent tranquillement leurs leçons alors que se déroulaient autour d'eux un événement d'importance.
L'attitude du chef de la cellule de la communication de la Délégation générale de la sûreté nationale, le Commissaire de police principal David Kano, qui se montre particulièrement réticent à la présence des journalistes sur les lieux, renforce l'idée selon laquelle la police a quelque chose à cacher dans cette affaire. Et justement, quelques jours plus tôt, certaines sources indiquaient que l'orientation prise par la police dès le départ de cette affaire pourrait être la mauvaise. Celui que l'on présentait comme le commanditaire des crimes des jeunes filles n'a pas été reconnu par le tueur présumé, lors d'une confrontation la semaine dernière.
Et le fameux tueur présumé n'était pas à sa première déclaration fallacieuse, car il a embarqué au moins une autre personne dans cette affaire, contre laquelle on a, jusqu'à présent, aucune preuve. On en vient à se demander si la police s'est intéressée à sa santé mentale. La suite de l'enquête, certainement, permettra d'en savoir plus.