Crime passionnel à Ngousso: Elle meurt brûlée pour avoir voulu quitter son compagnon
Yaoundé, 22 Novembre 2012
© Alemao Anong (Le Courrier - 22/11/2012) | Correspondance
Nestor Nana Mbialeu aurait volontairement procédé à l'autodafé de sa compagne Annie Berthe Mboam. Il médite sur son sort à Kondengui.
Annie Berthe 23 ans, aura fait les frais d'une aventure sentimentale tragique. Elle a été brûlée vive, ce 4 novembre sans pitié par celui qui avait prétendu faire d'elle sa compagne pour la vie. Le crime crapuleux odieux était prémédité, si l'on prête le flanc à certaines sources, et au regard de la situation qui prévalait au sein de ce couple maudit à l'arrivée. Tout semblait pourtant aller pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles pour les deux tourtereaux Annie Berthe et Nestor. Le couple voguait alors, sur un doux nuage d'amour jusqu'à ce jour tragique. Que s'est il passé? Comment en est il arrivé à de telles extrémités dans la violence? Selon des informateurs, le bourreau était patiemment imprégné des intentions de sa victime. Annie Berthe, était manifestement lasse de la vie commune avec Nestor. Elle avait secrètement décidé de le quitter. Nestor ne semblait pas envisager la suite de son existence sans celle qui l'avait durant 6 années de concubinage, comblé de bonheur. Cette perspective de perdre sa dulcinée l'aveugle de rage. Il met en branle une stratégie destinée à sévèrement punir sa concubine.
Exécution
C'est décidé. Dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 novembre, il exécute son plan. Il deviendra par la suite macabre. La Malheureuse fera l'objet de longs sévices corporels, en dépit d'innombrables interventions des proches, voisins, bailleresse et sœur, destinées à lui faire entendre raison. En pure perte. Pour Nestor, le chagrin est immense et la perspective d'une séparation lui est davantage insupportable. Si au départ il n'avait aucune intention criminelle, celle-ci va se préciser au fil des minutes qui vont suivre. Du coup, il voit rouge. Sa douce moitié deviendra en un éclair, une torche humaine après qu'il l'ait arrosée de pétrole lampant et craqué une allumette. Certainement devant l'ampleur de sa bêtise, et réalisant après coup la cruauté de son acte, il est pris de panique. il ne démord pour autant pas. Il faut se débarrasser de l'encombrant colis désormais sans vie. Il portera son choix sur l'enceinte de la morgue de l'hôpital central où le corps est jeté sans ménagement sur les bancs à l'extérieur. Sur ces entrefaites, il aurait par la suite joint au téléphone sa belle-mère à Maroua afin que celle-ci rallie Yaoundé dans les plus brefs délais pour informations urgentes la concernant. Il se serait ensuite rendu à la Brigade territoriale de gendarmerie de Ngousso avec l'intention de se soustraire à la vindicte des proches de sa victime. Vrai ou faux, les pandores sollicités par le bourreau d'Annie Berthe auraient pris sur eux de le couvrir. D'où une première version des faits manifestement tronquée face à cette situation, Frédéric Mpogue Mbida, chef de la famille de l'infortunée va saisir par correspondance le capitaine Ayissi Nanga. «En date du 4 novembre 2012, nous avons appris la mort de notre fille Annie Berthe Mboam des suites d'une bagarre qui l'aurait opposée plusieurs heures durant, dans la nuit du 3 au 4 novembre dernier à son concubin (...) après 6 ans de vie commune. En outre, le corps de notre fille présente des brûlures dont elle aurait succombé, selon le certificat de genre de mort, et le mis en cause prétendant qu'il s'agit d'un suicide», il poursuit: «compte tenu de la gravité de l'acte commis par M. Nana Mbialeu et les zones d'ombre liées aux circonstances de ce décès, nous venons auprès de votre haute compréhension solliciter l'ouverture d'une enquête pour la manifestation de la vérité.» Après moult auditions, le suspect numéro un aurait tenté de se débiner. Le tissu de contradictions de Nestor Mbialeu interpelle.
En attendant que la lumière soit faite sur les circonstances de cette mort violente et atroce, le présumé assassin qui a usé de la mort plutôt que de l'amour pour convaincre sa dulcinée de continuer à partager sa couche, est entrain de prendre ample connaissance du milieu carcéral de Kondengui. Un crime n'étant jamais parfait. Entre temps, la famille d'Annie Berthe reste inconsolable de la disparition à fleur de l'âge de sa fille qui aurait connu un autre destin si elle n'avait pas croisé le chemin de celui qui prétendait l'aimer.
© Alemao Anong (Le Courrier - 22/11/2012) | Correspondance
Nestor Nana Mbialeu aurait volontairement procédé à l'autodafé de sa compagne Annie Berthe Mboam. Il médite sur son sort à Kondengui.
Annie Berthe 23 ans, aura fait les frais d'une aventure sentimentale tragique. Elle a été brûlée vive, ce 4 novembre sans pitié par celui qui avait prétendu faire d'elle sa compagne pour la vie. Le crime crapuleux odieux était prémédité, si l'on prête le flanc à certaines sources, et au regard de la situation qui prévalait au sein de ce couple maudit à l'arrivée. Tout semblait pourtant aller pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles pour les deux tourtereaux Annie Berthe et Nestor. Le couple voguait alors, sur un doux nuage d'amour jusqu'à ce jour tragique. Que s'est il passé? Comment en est il arrivé à de telles extrémités dans la violence? Selon des informateurs, le bourreau était patiemment imprégné des intentions de sa victime. Annie Berthe, était manifestement lasse de la vie commune avec Nestor. Elle avait secrètement décidé de le quitter. Nestor ne semblait pas envisager la suite de son existence sans celle qui l'avait durant 6 années de concubinage, comblé de bonheur. Cette perspective de perdre sa dulcinée l'aveugle de rage. Il met en branle une stratégie destinée à sévèrement punir sa concubine.
Exécution
C'est décidé. Dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 novembre, il exécute son plan. Il deviendra par la suite macabre. La Malheureuse fera l'objet de longs sévices corporels, en dépit d'innombrables interventions des proches, voisins, bailleresse et sœur, destinées à lui faire entendre raison. En pure perte. Pour Nestor, le chagrin est immense et la perspective d'une séparation lui est davantage insupportable. Si au départ il n'avait aucune intention criminelle, celle-ci va se préciser au fil des minutes qui vont suivre. Du coup, il voit rouge. Sa douce moitié deviendra en un éclair, une torche humaine après qu'il l'ait arrosée de pétrole lampant et craqué une allumette. Certainement devant l'ampleur de sa bêtise, et réalisant après coup la cruauté de son acte, il est pris de panique. il ne démord pour autant pas. Il faut se débarrasser de l'encombrant colis désormais sans vie. Il portera son choix sur l'enceinte de la morgue de l'hôpital central où le corps est jeté sans ménagement sur les bancs à l'extérieur. Sur ces entrefaites, il aurait par la suite joint au téléphone sa belle-mère à Maroua afin que celle-ci rallie Yaoundé dans les plus brefs délais pour informations urgentes la concernant. Il se serait ensuite rendu à la Brigade territoriale de gendarmerie de Ngousso avec l'intention de se soustraire à la vindicte des proches de sa victime. Vrai ou faux, les pandores sollicités par le bourreau d'Annie Berthe auraient pris sur eux de le couvrir. D'où une première version des faits manifestement tronquée face à cette situation, Frédéric Mpogue Mbida, chef de la famille de l'infortunée va saisir par correspondance le capitaine Ayissi Nanga. «En date du 4 novembre 2012, nous avons appris la mort de notre fille Annie Berthe Mboam des suites d'une bagarre qui l'aurait opposée plusieurs heures durant, dans la nuit du 3 au 4 novembre dernier à son concubin (...) après 6 ans de vie commune. En outre, le corps de notre fille présente des brûlures dont elle aurait succombé, selon le certificat de genre de mort, et le mis en cause prétendant qu'il s'agit d'un suicide», il poursuit: «compte tenu de la gravité de l'acte commis par M. Nana Mbialeu et les zones d'ombre liées aux circonstances de ce décès, nous venons auprès de votre haute compréhension solliciter l'ouverture d'une enquête pour la manifestation de la vérité.» Après moult auditions, le suspect numéro un aurait tenté de se débiner. Le tissu de contradictions de Nestor Mbialeu interpelle.
En attendant que la lumière soit faite sur les circonstances de cette mort violente et atroce, le présumé assassin qui a usé de la mort plutôt que de l'amour pour convaincre sa dulcinée de continuer à partager sa couche, est entrain de prendre ample connaissance du milieu carcéral de Kondengui. Un crime n'étant jamais parfait. Entre temps, la famille d'Annie Berthe reste inconsolable de la disparition à fleur de l'âge de sa fille qui aurait connu un autre destin si elle n'avait pas croisé le chemin de celui qui prétendait l'aimer.