Crash du Boeing 767-200 de la Camair: Des politiciens exigent la démission d'Issa Tchiroma
YAOUNDÉ - 07 Juin 2012
© Jean Claude Fogno | L'Actu
Dans sa dernière lettre à l'adresse de Paul Biya, l'ex-secrétaire général de la présidence soutient que 32 500 000 F Cfa ont été distraits avant et pendant le crash d'un avion de l'ex-Camair le 3 décembre 1995, qui a coûté la vie à 71 personnes. Pour le pensionnaire du Secrétariat d'Etat à la défense, le Nyong, un avion de l'ex-Camair en provenance de Cotonou au Benin et à destination de Douala, s'est écrasé dans les mangroves aux alentours de l'Aéroport international de Douala, «du fait de la défaillance et de la grossière négligence dans l'exécution de ces contrats». Une situation qui suscite de l'indignation et de la colère au sein de la classe politique nationale. Pour Evariste Fopoussi, cadre du SDF, «cela démontre de l'incurie de ceux qui nous gouvernent et confirme que le régime Biya est totalement pourri». Bien qu'il estime qu'il «est urgent que tout le régime soit balayé; non pas seulement Issa Tchiroma, mais en commençant par Paul Biya lui-même, du moment où Marafa soutient qu'il a présenté la liste des fossoyeurs à Paul Biya qui s'est contenté de leur promotion». Une position que partage Vincent Sosthène Fouda, président du mouvement camerounais pour la sociale démocratie. «Ces accusations sont très graves, de par la qualité de celui qui les révèle, et suscitent deux niveaux de lecture. D'abord, il faudrait que les avocats des victimes saisissent la justice sur la base de ces déclarations et ensuite, que le ministre de la Communication, Issa Tchiroma, se mette à la disposition de la justice en demandant au Premier ministre de le décharger de ses fonctions du moment où il s'agit de mort d'homme».
Le vice-président du groupe parlementaire SDF, Jean-Michel Nintcheu, s'émeut «du refus du gouvernement à diligenter une enquête sérieuse pour établir les responsabilités. (...) Si Paul Biya a encore un peu d'honneur, il doit démissionner car, directement responsable de ces dérives inadmissibles dans une République», tranche-t-il.
Pourtant, Charles Ateba Eyéné, membre suppléant du Comité central du RDPC, soutient que «Marafa est complice et coupable parce qu'il détenait une information aussi grave sans la dénoncer». Pourquoi avoir attendu sa disgrâce pour exprimer cette situation? Il vaut mieux que la justice fasse son travail et qu'Issa Tchiroma soit condamné comme les autres, si sa culpabilité est prouvée». Et de conclure: «le seul côté positif des lettres de Marafa, c'est qu'elles nous permettent de connaître davantage la vérité sur la gestion du pouvoir».
Même si, Ernest Pekeuko du Bloc pour la reconstruction du Cameroun, émet quelques doutes sur les déclarations de Marafa. «Il est important qu'on apporte les preuves. Je ne sais pas si c'est une histoire d'amis ou d'individus lorsqu'on parle d'une indemnisation à hauteur de 100 millions F Cfa, c'est quelque chose qui doit être public», relève le porte parole du Bric.
© Jean Claude Fogno | L'Actu
Les dernières révélations de Marafa suscitent de l'indignation au sein de la classe politique.
Dans sa dernière lettre à l'adresse de Paul Biya, l'ex-secrétaire général de la présidence soutient que 32 500 000 F Cfa ont été distraits avant et pendant le crash d'un avion de l'ex-Camair le 3 décembre 1995, qui a coûté la vie à 71 personnes. Pour le pensionnaire du Secrétariat d'Etat à la défense, le Nyong, un avion de l'ex-Camair en provenance de Cotonou au Benin et à destination de Douala, s'est écrasé dans les mangroves aux alentours de l'Aéroport international de Douala, «du fait de la défaillance et de la grossière négligence dans l'exécution de ces contrats». Une situation qui suscite de l'indignation et de la colère au sein de la classe politique nationale. Pour Evariste Fopoussi, cadre du SDF, «cela démontre de l'incurie de ceux qui nous gouvernent et confirme que le régime Biya est totalement pourri». Bien qu'il estime qu'il «est urgent que tout le régime soit balayé; non pas seulement Issa Tchiroma, mais en commençant par Paul Biya lui-même, du moment où Marafa soutient qu'il a présenté la liste des fossoyeurs à Paul Biya qui s'est contenté de leur promotion». Une position que partage Vincent Sosthène Fouda, président du mouvement camerounais pour la sociale démocratie. «Ces accusations sont très graves, de par la qualité de celui qui les révèle, et suscitent deux niveaux de lecture. D'abord, il faudrait que les avocats des victimes saisissent la justice sur la base de ces déclarations et ensuite, que le ministre de la Communication, Issa Tchiroma, se mette à la disposition de la justice en demandant au Premier ministre de le décharger de ses fonctions du moment où il s'agit de mort d'homme».
Le vice-président du groupe parlementaire SDF, Jean-Michel Nintcheu, s'émeut «du refus du gouvernement à diligenter une enquête sérieuse pour établir les responsabilités. (...) Si Paul Biya a encore un peu d'honneur, il doit démissionner car, directement responsable de ces dérives inadmissibles dans une République», tranche-t-il.
Pourtant, Charles Ateba Eyéné, membre suppléant du Comité central du RDPC, soutient que «Marafa est complice et coupable parce qu'il détenait une information aussi grave sans la dénoncer». Pourquoi avoir attendu sa disgrâce pour exprimer cette situation? Il vaut mieux que la justice fasse son travail et qu'Issa Tchiroma soit condamné comme les autres, si sa culpabilité est prouvée». Et de conclure: «le seul côté positif des lettres de Marafa, c'est qu'elles nous permettent de connaître davantage la vérité sur la gestion du pouvoir».
Même si, Ernest Pekeuko du Bloc pour la reconstruction du Cameroun, émet quelques doutes sur les déclarations de Marafa. «Il est important qu'on apporte les preuves. Je ne sais pas si c'est une histoire d'amis ou d'individus lorsqu'on parle d'une indemnisation à hauteur de 100 millions F Cfa, c'est quelque chose qui doit être public», relève le porte parole du Bric.