Coupe du Cameroun: Paul Biya prend les finalistes en otage - La date de la finale perdue dans l’agenda présidentiel
DOUALA - 18 DEC. 2012
© Le Messager
Dans les Etats major: overdose de préparation chez Unisport et New star Bienvenue en enfer ! Subjuguées entre l’enthousiasme de jouer pour certains leur première finale devant le président de la République, la fatigue et le mystère qui entoure la date de la finale de cette 53e édition de la Coupe du Cameroun, les deux finalistes broient du noir.
© Le Messager
Dans les Etats major: overdose de préparation chez Unisport et New star Bienvenue en enfer ! Subjuguées entre l’enthousiasme de jouer pour certains leur première finale devant le président de la République, la fatigue et le mystère qui entoure la date de la finale de cette 53e édition de la Coupe du Cameroun, les deux finalistes broient du noir.
Coupe du Cameroun: Deux équipes otages d’un calendrier secret
Un vrai marronnier ! Nouveau mystère autour de la date de la finale de la Coupe du Cameroun de football. Le fait est devenu si banal qu’il n’émeut presque plus personne. D’année en année, la préoccupation revient au devant de la scène et n’a visiblement pas dérogé à la règle cette année encore. Revoici donc les joueurs, encadreurs, dirigeants et le public se posant une fois de plus la même question (lancinante). A quand la finale ? A force de piaffer d’impatience, on a fini par céder au découragement. Paul Biya, seul maître du temps et de son agenda très énigmatique ne s’est pas encore décidé. C’est à croire qu’il trouve un malin plaisir à garder aussi longtemps le suspens. On se souvient que l’année dernière après maints reports, l’on a fini par jouer cette finale en l’absence du « premier sportif » finalement représenté par le Premier ministre, chef du gouvernement.
Et pendant tout ce temps, ce sont les deux équipes qualifiées pour cette finale qui en payent les frais. Elles, déjà privées de congé (ou en congé conditionnel) vivent un véritable calvaire car obligées de garder la forme à travers d’interminables heures de préparation. On continue de s’entraîner car nul ne sait ni le jour ni le moment. Dans cette incertitude caractérisée, le moral des joueurs, du staff technique et des dirigeants est mis à rude épreuve, l’effort qu’on déploie pour une échéance aussi incertaine devient mitigé. On s’entraîne juste pour plaire avec l’espoir de serrer la main au chef de l’Etat. Résultat: le jour J, le public assiste à une finale insipide, sans relief et dénuée de beaux gestes. Que dire de l’orientation des carrières qui est ainsi offerte en sacrifice à l’autel des humeurs du Prince ? Toutes choses qui ont forcément une incidence négative sur le marché des transferts. Découragés par cette interminable attente, les spectateurs boudent les équipes qu’elles ont pourtant choyées hier et désertent le stade. Pour les finalistes, l'attente se prolonge souvent jusqu'à ce que le découragement gagne les esprits. Cette année par exemple, c'est depuis le 28 octobre que se sont jouées les demi-finales. Cela va donc faire près de deux mois que les joueurs et leurs encadreurs attendent la fumée blanche du Cabinet civil. Plus grave, c'est cette finale qui marque la fin de la saison sportive au Cameroun et, pour commencer le nouveau championnat, l'on est obligé d'attendre. A-t-on vraiment le choix quand on sait qu’au Cameroun tout dépend du bon vouloir du Nnom Ngui, ses absences et ses silences étant généralement de nature à paralyser le pays ? Ce n’est donc pas une «petite» finale de football qui fera l’exception. Les voix du Cabinet civil restent insondables.
C. T.
Coupe du Cameroun: Comment Paul Biya a gâché la fête
Dans les Etats major: overdose de préparation chez Unisport et New star
Bienvenue en enfer ! Subjuguées entre l’enthousiasme de jouer pour certains leur première finale devant le président de la République, la fatigue et le mystère qui entoure la date de la finale de cette 53e édition de la Coupe du Cameroun, les deux finalistes broient du noir.
La nouvelle étoile de Mtn elite one veut briller sur l’étendue du territoire national au soir de la finale de la Coupe du Cameroun. Ce duel donc la date reste encore un secret pour les finalistes se discutera au stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé. Face au 7ème du classement de la toute première édition du championnat professionnel du Cameroun, un habitué de la compétition à l’instar d’Unisport du Haut-Nkam qui est sa quatrième participation. Une différence qui ne semble pourtant pas apeurer les poulains de Gérard Mbimi qui sont à leur première prestation. « Nous sommes sereins et restons concentrés sur les entrainements », rassure Thierry Makon, milieu de terrain des New stars Fc de Douala.
En fait, Gérard Mbimi et ses poulains sont en plein dans les préparatifs depuis le 29 novembre 2012. « Nous avons accordé deux semaines de repos aux enfants après la fin de la saison sportive. Nous avons débuté avec les préparatifs de la finale le 29 novembre », explique l’entraîneur principal du club, Gérard Mbimi. Sur le terrain cet après midi là, anciens et nouveaux joueurs étaient soumis sur le regard critique de leur coach, à une phase de perfectionnement tactique et technique au cours d’un match organisé pour leur évaluation. « Nous avons recruté une dizaine de joueur pour renforcer une équipe de 15 anciens», annonce le technicien.
Sacre
Même si quelques départs de joueurs ont été enregistrés au sein du club, le staff technique est resté le même pour préparer ce derby qui annonce des étincelles. Pour sa première participation le club de Faustin Domkeu veut conquérir le trophée face à un adversaire plein de talent à en croire son coach. « Nous savons qu’Unisport du Haut-Nkam est à sa quatrième participation, chacun de nous connaît ses valeurs et celles de l’autre. On respecte notre adversaire qui joue d’ailleurs très bien, mais ce n’est pas une raison suffisante pour baisser les bras », confie l’entraîneur principal. A sa suite, Saïdou Touré entraîneur adjoint chargé des gardiens ajoute que la jeunesse de l’équipe chérie de Douala est un argument de poids pour espérer le sacre.
Au quartier général de l’Unisport du Haut Nkam à Bafang, l’heure est également à la préparation de ce duel entre Western et peuple de la côte. Le Flambeau de l’Ouest, pour peaufiner son travail tactique, multiplie des matchs amicaux. Même si l’incertitude autour de la date reste un sérieux handicap. Pour l’heure, on alterne séances d’entraînements, matchs amicaux et repos. La semaine dernière, « nous avons donné un repos inactif de deux semaines aux joueurs puis, on les a rappelés pour les aider à faire de l’oxygénation afin qu’ils soient frais. Cet exercice a duré environ une semaine. Maintenant nous avons pris un mois à mettre l’accent sur la préparation technico-tactique pour que physiquement, les joueurs ne soient pas éprouvés. Avant cela, nous avons fait des tests physiques tels le « yoyo test », le « Luc léger »… Après les tests, nous avons recommencé à bosser. Nous attendons qu’on annonce la date officielle de la finale pour attaquer l’endurance vitesse pour que physiquement les gars puissent être d’appoint le jour-j », confie Pierre Ndjili Ndengue, entraîneur d’Unisport.
Entre temps, les joueurs croupissent dans la dèche. Entre dettes, assistance financière des personnes de bonne volonté et prières, on se bat comme on peut en attendant le jour salvateur où en plus de serrer la main du Chef de l’Etat, chaque équipe aura droit à des espèces sonnantes et trébuchantes. Nonobstant, sur le papier, c’est une finale très relevé que s’apprêtent à vivre les footeux. Avantage cependant à Unisport qui s’est déjà hissé à ce niveau de la compétition à trois reprises (2000, 2005 et 2011). Le Flambeau de l’Ouest entend cette année briser le signe indien et « laver » la malédiction qui la suit depuis trois éditions. Toutefois, il faudra faire attention à New star qui, pour sa première saison en Elite one, a réussi à terminer à la 5è place du championnat. Ce qui n’est pas rien. Le club de Faustin Domkeu est déterminé à faire d’un coup d’essai un coup de maître. La succession à Coton sport de Garoua, vainqueur de l’édition 2011, s’annonce donc des plus palpitantes même si Paul Biya et son éternel agenda incertain auquel il a habitué les Camerounais, pourrait gâcher le spectacle.
Christian TCHAPMI et Marie Louise MAMGUE (stagiaire)
Le regard des techniciens
Pierre Ndjili Ndengue, entraîneur d’Unisport du Haut Nkam«Nous croupissons sous le poids des dettes»
Comment le Flambeau de l’Ouest prépare-t-il la finale de la 53e édition de la Coupe du Cameroun ?
Je dois vous avouer que c’est très laborieux. Travailler pendant plus de deux mois dans un climat d’incertitude comme celui auquel nous sommes soumis est particulièrement contraignant. C’est très difficile autant chez les joueurs, le staff technique que dirigeant. Toutefois, on continue de bosser. Le travail pour l’instant repose sur le volet tactique où nous mettons l’accent sur le plan offensif et défensif. Nous estimons que si nous exposons les joueurs à un travail trop physique, nous risquons d’enregistrer d’importants cas de blessures. C’est pourquoi un point d’honneur a également été mis sur le volet récupération question de permettre aux joueurs de souffler un peu. Nous nous entraînons deux ou trois jours successifs, nous livrons un match amical et on se donne trois à quatre jours de repos.
Avez-vous déjà reçu la traditionnelle dotation de l’Etat pour mieux assurer la préparation de ce rendez vous ?
Pas du tout. Nous sommes sans nouvelles, subjugué entre les multiples reports et autres surprises auxquels nous ont habitué la Fédération camerounaise de football, le ministère des sports et le Cabinet civil de la présidence de la République. On a déjà tellement attendu que nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer. Les dirigeants, le staff technique et même les joueurs n’ont d’autre choix que de contracter des dettes à tel point où il devient vraiment difficile de continuer dans cette ambiance délétère.
Est-ce que le Mercato n’a pas plombé l’effectif de l’Uniport de Bafang ?
Non pas vraiment. L’ossature avec laquelle nous avons cheminé pendant la saison est encore là, consciente des enjeux de la finale qui l’attend. C’est vrai que les joueurs sont sollicités de toutes parts mais la question n’est pas encore à l’ordre du jour pour le moment. Toutefois, nous sommes victimes et déplorons ce que j’appelle la surutilisation de nos éléments pour d’autres compétitions. Tenez par exemple, le match amical que va livrer la sélection nationale A’ contre le « onze » angolais nous a sevré de 7 joueurs qui sont tous des pièces maitresse de mon dispositif. La Coupe d’Afrique militaire de football qui vient de s’achever en Côte d’Ivoire nous a sevré également de deux excellents joueurs. Toute chose qui bouleverse non seulement le chronogramme de notre préparation mais aussi use nos joueurs qui sont pourtant appelés à observer quelques jours de repos afin de mieux récupérer. Cette situation a le don de bouleverser notre moral.
Après avoir participé à quatre éditions de la Coupe du Cameroun sans jamais remporter la moindre, ne craignez vous pas de rééditer l’exploit cette année ?
Nous refusons d’être pessimistes. Certes, les éditions précédentes ne nous ont pas sourit mais cela ne saurait être un argument pour justifier notre découragement. Unisport du Haut-Nkam est conscient de l’enjeu et saura tout mettre en œuvre pour ramener ce prestigieux trophée à la maison. Les joueurs en ont fait la promesse et n’attendent plus que le jour pour montrer aux yeux du Cameroun et du monde qu’ils n’avaient pas eu tort d’y croire aussi fermement.
Entretien avec C.T.
Gérard Mbimi, entraîneur de New star de Douala: «C’est très difficile d’évoluer dans un climat d’incertitude»*
Comment New Star prépare la Coupe du Cameroun ?
Disons que dans l’ensemble tout se déroule comme prévu dans le calendrier. Nous sommes à l’avant dernière semaine des entraînements qui ont été repris le 29 novembre 2012 après deux semaines de repos accordées aux enfants. Les préparatifs de la coupe du Cameroun ont été programmés en trois phases. En premier lieu, nous avons remis les joueurs en état d’entraînement pour qu’ils retrouvent l’autonomie. Cette étape a été suivie par la préparation athlétique et tactique de l’équipe à travers des tests d’évaluation. C’est une phase qui est encore en cours d’exécution. A la fin, nous allons peaufiner les premiers travaux athlétiques et psychologique des joueurs afin d’arriver prêt au jour J.
Est-ce que l’incertitude qui plane encore sur la date effective de la finale a un impact sur l’évolution des préparatifs ?
Absolument. Quand on ne maîtrise pas le jour de la compétition, on travaille de manière approximative, on ne programme pas avec exactitude les entraînements, les temps forts et faibles de la préparation. C’est assez difficile d’évoluer dans un contexte pareil, nous sommes un peu inquiets. Mais nous faisons des efforts chaque jour en tenant compte du fait que chaque week-end peut être la date butoir. C’est d’ailleurs la seule difficulté que nous avons en ce moment.
Et si c’était le cas ?
Rires ! Je dirai que nous sommes prêts. Nous nous préparons en conséquence.
Quelles sont les ambitions des new-stars pour la prochaine saison sportive ?
Nous sommes arrivés en finale cette année, c’était notre objectif. Nous comptons pour la prochaine saison occuper au moins la 3eme place du championnat, aller aux compétitions africaines et titiller les deux trophées de la saison sportive.
Propos recueillis par M.L.M (Stg)
Un vrai marronnier ! Nouveau mystère autour de la date de la finale de la Coupe du Cameroun de football. Le fait est devenu si banal qu’il n’émeut presque plus personne. D’année en année, la préoccupation revient au devant de la scène et n’a visiblement pas dérogé à la règle cette année encore. Revoici donc les joueurs, encadreurs, dirigeants et le public se posant une fois de plus la même question (lancinante). A quand la finale ? A force de piaffer d’impatience, on a fini par céder au découragement. Paul Biya, seul maître du temps et de son agenda très énigmatique ne s’est pas encore décidé. C’est à croire qu’il trouve un malin plaisir à garder aussi longtemps le suspens. On se souvient que l’année dernière après maints reports, l’on a fini par jouer cette finale en l’absence du « premier sportif » finalement représenté par le Premier ministre, chef du gouvernement.
Et pendant tout ce temps, ce sont les deux équipes qualifiées pour cette finale qui en payent les frais. Elles, déjà privées de congé (ou en congé conditionnel) vivent un véritable calvaire car obligées de garder la forme à travers d’interminables heures de préparation. On continue de s’entraîner car nul ne sait ni le jour ni le moment. Dans cette incertitude caractérisée, le moral des joueurs, du staff technique et des dirigeants est mis à rude épreuve, l’effort qu’on déploie pour une échéance aussi incertaine devient mitigé. On s’entraîne juste pour plaire avec l’espoir de serrer la main au chef de l’Etat. Résultat: le jour J, le public assiste à une finale insipide, sans relief et dénuée de beaux gestes. Que dire de l’orientation des carrières qui est ainsi offerte en sacrifice à l’autel des humeurs du Prince ? Toutes choses qui ont forcément une incidence négative sur le marché des transferts. Découragés par cette interminable attente, les spectateurs boudent les équipes qu’elles ont pourtant choyées hier et désertent le stade. Pour les finalistes, l'attente se prolonge souvent jusqu'à ce que le découragement gagne les esprits. Cette année par exemple, c'est depuis le 28 octobre que se sont jouées les demi-finales. Cela va donc faire près de deux mois que les joueurs et leurs encadreurs attendent la fumée blanche du Cabinet civil. Plus grave, c'est cette finale qui marque la fin de la saison sportive au Cameroun et, pour commencer le nouveau championnat, l'on est obligé d'attendre. A-t-on vraiment le choix quand on sait qu’au Cameroun tout dépend du bon vouloir du Nnom Ngui, ses absences et ses silences étant généralement de nature à paralyser le pays ? Ce n’est donc pas une «petite» finale de football qui fera l’exception. Les voix du Cabinet civil restent insondables.
C. T.
Coupe du Cameroun: Comment Paul Biya a gâché la fête
Dans les Etats major: overdose de préparation chez Unisport et New star
Bienvenue en enfer ! Subjuguées entre l’enthousiasme de jouer pour certains leur première finale devant le président de la République, la fatigue et le mystère qui entoure la date de la finale de cette 53e édition de la Coupe du Cameroun, les deux finalistes broient du noir.
La nouvelle étoile de Mtn elite one veut briller sur l’étendue du territoire national au soir de la finale de la Coupe du Cameroun. Ce duel donc la date reste encore un secret pour les finalistes se discutera au stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé. Face au 7ème du classement de la toute première édition du championnat professionnel du Cameroun, un habitué de la compétition à l’instar d’Unisport du Haut-Nkam qui est sa quatrième participation. Une différence qui ne semble pourtant pas apeurer les poulains de Gérard Mbimi qui sont à leur première prestation. « Nous sommes sereins et restons concentrés sur les entrainements », rassure Thierry Makon, milieu de terrain des New stars Fc de Douala.
En fait, Gérard Mbimi et ses poulains sont en plein dans les préparatifs depuis le 29 novembre 2012. « Nous avons accordé deux semaines de repos aux enfants après la fin de la saison sportive. Nous avons débuté avec les préparatifs de la finale le 29 novembre », explique l’entraîneur principal du club, Gérard Mbimi. Sur le terrain cet après midi là, anciens et nouveaux joueurs étaient soumis sur le regard critique de leur coach, à une phase de perfectionnement tactique et technique au cours d’un match organisé pour leur évaluation. « Nous avons recruté une dizaine de joueur pour renforcer une équipe de 15 anciens», annonce le technicien.
Sacre
Même si quelques départs de joueurs ont été enregistrés au sein du club, le staff technique est resté le même pour préparer ce derby qui annonce des étincelles. Pour sa première participation le club de Faustin Domkeu veut conquérir le trophée face à un adversaire plein de talent à en croire son coach. « Nous savons qu’Unisport du Haut-Nkam est à sa quatrième participation, chacun de nous connaît ses valeurs et celles de l’autre. On respecte notre adversaire qui joue d’ailleurs très bien, mais ce n’est pas une raison suffisante pour baisser les bras », confie l’entraîneur principal. A sa suite, Saïdou Touré entraîneur adjoint chargé des gardiens ajoute que la jeunesse de l’équipe chérie de Douala est un argument de poids pour espérer le sacre.
Au quartier général de l’Unisport du Haut Nkam à Bafang, l’heure est également à la préparation de ce duel entre Western et peuple de la côte. Le Flambeau de l’Ouest, pour peaufiner son travail tactique, multiplie des matchs amicaux. Même si l’incertitude autour de la date reste un sérieux handicap. Pour l’heure, on alterne séances d’entraînements, matchs amicaux et repos. La semaine dernière, « nous avons donné un repos inactif de deux semaines aux joueurs puis, on les a rappelés pour les aider à faire de l’oxygénation afin qu’ils soient frais. Cet exercice a duré environ une semaine. Maintenant nous avons pris un mois à mettre l’accent sur la préparation technico-tactique pour que physiquement, les joueurs ne soient pas éprouvés. Avant cela, nous avons fait des tests physiques tels le « yoyo test », le « Luc léger »… Après les tests, nous avons recommencé à bosser. Nous attendons qu’on annonce la date officielle de la finale pour attaquer l’endurance vitesse pour que physiquement les gars puissent être d’appoint le jour-j », confie Pierre Ndjili Ndengue, entraîneur d’Unisport.
Entre temps, les joueurs croupissent dans la dèche. Entre dettes, assistance financière des personnes de bonne volonté et prières, on se bat comme on peut en attendant le jour salvateur où en plus de serrer la main du Chef de l’Etat, chaque équipe aura droit à des espèces sonnantes et trébuchantes. Nonobstant, sur le papier, c’est une finale très relevé que s’apprêtent à vivre les footeux. Avantage cependant à Unisport qui s’est déjà hissé à ce niveau de la compétition à trois reprises (2000, 2005 et 2011). Le Flambeau de l’Ouest entend cette année briser le signe indien et « laver » la malédiction qui la suit depuis trois éditions. Toutefois, il faudra faire attention à New star qui, pour sa première saison en Elite one, a réussi à terminer à la 5è place du championnat. Ce qui n’est pas rien. Le club de Faustin Domkeu est déterminé à faire d’un coup d’essai un coup de maître. La succession à Coton sport de Garoua, vainqueur de l’édition 2011, s’annonce donc des plus palpitantes même si Paul Biya et son éternel agenda incertain auquel il a habitué les Camerounais, pourrait gâcher le spectacle.
Christian TCHAPMI et Marie Louise MAMGUE (stagiaire)
Le regard des techniciens
Pierre Ndjili Ndengue, entraîneur d’Unisport du Haut Nkam«Nous croupissons sous le poids des dettes»
Comment le Flambeau de l’Ouest prépare-t-il la finale de la 53e édition de la Coupe du Cameroun ?
Je dois vous avouer que c’est très laborieux. Travailler pendant plus de deux mois dans un climat d’incertitude comme celui auquel nous sommes soumis est particulièrement contraignant. C’est très difficile autant chez les joueurs, le staff technique que dirigeant. Toutefois, on continue de bosser. Le travail pour l’instant repose sur le volet tactique où nous mettons l’accent sur le plan offensif et défensif. Nous estimons que si nous exposons les joueurs à un travail trop physique, nous risquons d’enregistrer d’importants cas de blessures. C’est pourquoi un point d’honneur a également été mis sur le volet récupération question de permettre aux joueurs de souffler un peu. Nous nous entraînons deux ou trois jours successifs, nous livrons un match amical et on se donne trois à quatre jours de repos.
Avez-vous déjà reçu la traditionnelle dotation de l’Etat pour mieux assurer la préparation de ce rendez vous ?
Pas du tout. Nous sommes sans nouvelles, subjugué entre les multiples reports et autres surprises auxquels nous ont habitué la Fédération camerounaise de football, le ministère des sports et le Cabinet civil de la présidence de la République. On a déjà tellement attendu que nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer. Les dirigeants, le staff technique et même les joueurs n’ont d’autre choix que de contracter des dettes à tel point où il devient vraiment difficile de continuer dans cette ambiance délétère.
Est-ce que le Mercato n’a pas plombé l’effectif de l’Uniport de Bafang ?
Non pas vraiment. L’ossature avec laquelle nous avons cheminé pendant la saison est encore là, consciente des enjeux de la finale qui l’attend. C’est vrai que les joueurs sont sollicités de toutes parts mais la question n’est pas encore à l’ordre du jour pour le moment. Toutefois, nous sommes victimes et déplorons ce que j’appelle la surutilisation de nos éléments pour d’autres compétitions. Tenez par exemple, le match amical que va livrer la sélection nationale A’ contre le « onze » angolais nous a sevré de 7 joueurs qui sont tous des pièces maitresse de mon dispositif. La Coupe d’Afrique militaire de football qui vient de s’achever en Côte d’Ivoire nous a sevré également de deux excellents joueurs. Toute chose qui bouleverse non seulement le chronogramme de notre préparation mais aussi use nos joueurs qui sont pourtant appelés à observer quelques jours de repos afin de mieux récupérer. Cette situation a le don de bouleverser notre moral.
Après avoir participé à quatre éditions de la Coupe du Cameroun sans jamais remporter la moindre, ne craignez vous pas de rééditer l’exploit cette année ?
Nous refusons d’être pessimistes. Certes, les éditions précédentes ne nous ont pas sourit mais cela ne saurait être un argument pour justifier notre découragement. Unisport du Haut-Nkam est conscient de l’enjeu et saura tout mettre en œuvre pour ramener ce prestigieux trophée à la maison. Les joueurs en ont fait la promesse et n’attendent plus que le jour pour montrer aux yeux du Cameroun et du monde qu’ils n’avaient pas eu tort d’y croire aussi fermement.
Entretien avec C.T.
Gérard Mbimi, entraîneur de New star de Douala: «C’est très difficile d’évoluer dans un climat d’incertitude»*
Comment New Star prépare la Coupe du Cameroun ?
Disons que dans l’ensemble tout se déroule comme prévu dans le calendrier. Nous sommes à l’avant dernière semaine des entraînements qui ont été repris le 29 novembre 2012 après deux semaines de repos accordées aux enfants. Les préparatifs de la coupe du Cameroun ont été programmés en trois phases. En premier lieu, nous avons remis les joueurs en état d’entraînement pour qu’ils retrouvent l’autonomie. Cette étape a été suivie par la préparation athlétique et tactique de l’équipe à travers des tests d’évaluation. C’est une phase qui est encore en cours d’exécution. A la fin, nous allons peaufiner les premiers travaux athlétiques et psychologique des joueurs afin d’arriver prêt au jour J.
Est-ce que l’incertitude qui plane encore sur la date effective de la finale a un impact sur l’évolution des préparatifs ?
Absolument. Quand on ne maîtrise pas le jour de la compétition, on travaille de manière approximative, on ne programme pas avec exactitude les entraînements, les temps forts et faibles de la préparation. C’est assez difficile d’évoluer dans un contexte pareil, nous sommes un peu inquiets. Mais nous faisons des efforts chaque jour en tenant compte du fait que chaque week-end peut être la date butoir. C’est d’ailleurs la seule difficulté que nous avons en ce moment.
Et si c’était le cas ?
Rires ! Je dirai que nous sommes prêts. Nous nous préparons en conséquence.
Quelles sont les ambitions des new-stars pour la prochaine saison sportive ?
Nous sommes arrivés en finale cette année, c’était notre objectif. Nous comptons pour la prochaine saison occuper au moins la 3eme place du championnat, aller aux compétitions africaines et titiller les deux trophées de la saison sportive.
Propos recueillis par M.L.M (Stg)