Coup d'Etat: Bozizé part comme il est arrivé
Yaoundé, 27 Mars 2013
© Olive Atangana | L'Actu
L'ex Président de la RCA, considéré depuis son arrivée au Cameroun comme réfugié, a été renversé dimanche dernier par la force des armes, dix ans après son coup d'Etat contre le régime d'Ange-Félix Patassé le 15 mars 2003.
Il était réputé pour tromper tout le monde. Arrivé au pouvoir le 15 mars 2003 avec l'aide de plusieurs groupes rebelles, il leur avait fait des promesses qu'il n'a malheureusement pas tenues. Mal lui en a pris. Ses amis d'hier sont donc devenus ses ennemis d'aujourd'hui. Ces derniers ont fait une première tentative de putsch en décembre dernier mais, le natif de Mouilla est sauvé in extremis par les forces tchadiennes, celles françaises ayant donné une fin de non recevoir à ses appels à l'aide. A l'issu de cette attaque, des pourparlers ont été organisé à Libreville, à l'issu desquels des accords entre le pouvoir et les rebelles ont été signé. Ceux ci prévoyaient de former un gouvernement d'union nationale. Mais, Bozizé ne les a pas respectés et a adjoint des Ministres délégués à chaque Ministre du Séléka pour continuer à avoir la mainmise au pouvoir. L'ex Président a par ailleurs continué des exactions contre les Rounga et les Goula, l'ethnie dont fait partie une partie de la rébellion. Une goutte d'eau qui a fait déborder le vase et a poussé Michel Djotodia et ses hommes à l'assaut final dimanche dernier. Comme quoi, «Celui qui règne par l'épée périra par l'épée». L'histoire se répète donc pour lui. Arrivé au pouvoir à la suite du coup d'Etat de mars 2003, François Bozizé Yangouvonda en est aussi reparti par un coup d'Etat le 24 mars dernier, perpétré par les rebelles de la Séléka. Dix ans tout juste après celui contre son ami et allié, Ange-Félix Patassé.
En effet, À la suite de l'échec du coup d'État de 1982 commis sous le régime militaire du Général André Kolingba, le Général Bozizé et Chef politique du coup d'État partent en exil au Togo. Dix ans plus tard, le Général Kolingba, suivant le mouvement amorcé dans les anciennes colonies francophones, tient une élection présidentielle libre, multipartite et équitable. Ange-Félix Patassé est élu Président de la République. Et au fil des ans, François Bozizé devient un des hommes forts du régime Patassé et surtout, sa courroie de transmission dans l'armée. Il sert loyalement Patassé lors de très fréquentes mutineries et autres tentatives de coup d'État.
Le coup d'État réussi de 2003
En mai 2001, un coup d'Etat contre le plus en plus contesté Patassé échoue. M. Bozizé est sur la sellette. De plus en plus contesté dans l'entourage du Président, on lui reproche une participation à cette tentative de renversement ou tout du moins, un certain laisser-faire. Sentant venir sa fin, il fuit la Centrafrique pour le Tchad voisin avec quelques troupes. Le soutien tchadien à l'égard des activités militaires de Bozizé irrite Patassé au plus haut point, d'autant plus que l'armée centrafricaine est acquise au général en exil le 15 mars 2003, alors que Patassé est en voyage au Niger, M. Bozizé rentre au pays et s'empare de Bangui sans coup férir. Patassé doit alors partir en exil au Cameroun, puis au Togo. Il devient Chef de l'État et promet un sacro-saint processus de normalisation politique pour le retour à la démocratie. Des élections démocratiques et multipartites sont promises par lui qui les fixe, après plusieurs reports dus à la mise à jour des listes électorales. Il est réélu au premier tour de l'élection présidentielle de 2011 avec 64,37 % de voix face à Ange Félix Patassé (21,41 %) et Martin Ziguélé (6,8 %).
© Olive Atangana | L'Actu
L'ex Président de la RCA, considéré depuis son arrivée au Cameroun comme réfugié, a été renversé dimanche dernier par la force des armes, dix ans après son coup d'Etat contre le régime d'Ange-Félix Patassé le 15 mars 2003.
Il était réputé pour tromper tout le monde. Arrivé au pouvoir le 15 mars 2003 avec l'aide de plusieurs groupes rebelles, il leur avait fait des promesses qu'il n'a malheureusement pas tenues. Mal lui en a pris. Ses amis d'hier sont donc devenus ses ennemis d'aujourd'hui. Ces derniers ont fait une première tentative de putsch en décembre dernier mais, le natif de Mouilla est sauvé in extremis par les forces tchadiennes, celles françaises ayant donné une fin de non recevoir à ses appels à l'aide. A l'issu de cette attaque, des pourparlers ont été organisé à Libreville, à l'issu desquels des accords entre le pouvoir et les rebelles ont été signé. Ceux ci prévoyaient de former un gouvernement d'union nationale. Mais, Bozizé ne les a pas respectés et a adjoint des Ministres délégués à chaque Ministre du Séléka pour continuer à avoir la mainmise au pouvoir. L'ex Président a par ailleurs continué des exactions contre les Rounga et les Goula, l'ethnie dont fait partie une partie de la rébellion. Une goutte d'eau qui a fait déborder le vase et a poussé Michel Djotodia et ses hommes à l'assaut final dimanche dernier. Comme quoi, «Celui qui règne par l'épée périra par l'épée». L'histoire se répète donc pour lui. Arrivé au pouvoir à la suite du coup d'Etat de mars 2003, François Bozizé Yangouvonda en est aussi reparti par un coup d'Etat le 24 mars dernier, perpétré par les rebelles de la Séléka. Dix ans tout juste après celui contre son ami et allié, Ange-Félix Patassé.
En effet, À la suite de l'échec du coup d'État de 1982 commis sous le régime militaire du Général André Kolingba, le Général Bozizé et Chef politique du coup d'État partent en exil au Togo. Dix ans plus tard, le Général Kolingba, suivant le mouvement amorcé dans les anciennes colonies francophones, tient une élection présidentielle libre, multipartite et équitable. Ange-Félix Patassé est élu Président de la République. Et au fil des ans, François Bozizé devient un des hommes forts du régime Patassé et surtout, sa courroie de transmission dans l'armée. Il sert loyalement Patassé lors de très fréquentes mutineries et autres tentatives de coup d'État.
Le coup d'État réussi de 2003
En mai 2001, un coup d'Etat contre le plus en plus contesté Patassé échoue. M. Bozizé est sur la sellette. De plus en plus contesté dans l'entourage du Président, on lui reproche une participation à cette tentative de renversement ou tout du moins, un certain laisser-faire. Sentant venir sa fin, il fuit la Centrafrique pour le Tchad voisin avec quelques troupes. Le soutien tchadien à l'égard des activités militaires de Bozizé irrite Patassé au plus haut point, d'autant plus que l'armée centrafricaine est acquise au général en exil le 15 mars 2003, alors que Patassé est en voyage au Niger, M. Bozizé rentre au pays et s'empare de Bangui sans coup férir. Patassé doit alors partir en exil au Cameroun, puis au Togo. Il devient Chef de l'État et promet un sacro-saint processus de normalisation politique pour le retour à la démocratie. Des élections démocratiques et multipartites sont promises par lui qui les fixe, après plusieurs reports dus à la mise à jour des listes électorales. Il est réélu au premier tour de l'élection présidentielle de 2011 avec 64,37 % de voix face à Ange Félix Patassé (21,41 %) et Martin Ziguélé (6,8 %).