Côte d’Ivoire : pièces à conviction
Côte d’Ivoire : pièces à conviction
(Les Afriques 04/01/2011)
L’argument de fraudes massives dans le Nord et de violences est balayé par les trois procès verbaux des préfets des régions concernées. Nous les publions ci-dessous.
La médiation de la CEDEAO s’apprête ce 3 janvier à rencontrer Laurent Gbagbo, président sortant de la Côte d’Ivoire, qui conteste le résultat du deuxième tour des élections présidentielles du 28 novembre 2010. Après la proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale, le conseil constitutionnel avait, l’on se rappelle, invalidé le vote de 7 départements du Nord au motif de violences à l’encontre des partisans de Gbagbo et fraude massive en faveur d’Alassane Ouattara.
Or, les procès verbaux des préfets du nord que voici disent tout le contraire. Les quelques incidents à signaler ont eu lieu loin des bureaux de vote et n’étaient pas de nature à remettre en jeu le scrutin. Les préfets de la région de Bandama (Bouaké), de la région des savanes (Korogho) et de Worodougou (Séguéla) ont transmis des rapports circonstanciés au ministère de l’Intérieur dans lesquels ils décrivent avec détails les conditions du vote. Ces documents envoyés par fax sont bien parvenus à destination du ministère de l’Intérieur. Mais pas à l’opinion publique ivoirienne, manipulée par la propagande des jeunes patriotes.
Apparemment, le conseil constitutionnel qui a invalidé 200 000 votes en l’espace de 24 heures n’avait pas accès à ces données ? C’est dire que les véritables raisons de l’impasse politique actuelle sont à rechercher ailleurs, loin de la nature de l’une des élections les plus transparentes jamais organisées en Afrique, selon tous les témoignages des observateurs africains et européens dépêchés sur le terrain. Aussi, les présidents Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap Vert) accompagnés du Premier ministre Raila Odinga du Kenya auront aujourd’hui une médiation presque impossible. Des quatre hommes d’Etat, c’est le premier ministre Kenyan qui montre le plus de détermination, se rendant en Côte d’Ivoire disait-il «pour sauver le vote du peuple ». Arrivera-t-il à convaincre Gbagbo de cette nécessité ?
pièce 1
www.lesafriques.com/docs/piece_1.pdf
pièce 2
www.lesafriques.com/docs/piece_2.pdf
pièce 3
www.lesafriques.com/docs/piece_3.pdf
M.C
(Les Afriques 04/01/2011)
L’argument de fraudes massives dans le Nord et de violences est balayé par les trois procès verbaux des préfets des régions concernées. Nous les publions ci-dessous.
La médiation de la CEDEAO s’apprête ce 3 janvier à rencontrer Laurent Gbagbo, président sortant de la Côte d’Ivoire, qui conteste le résultat du deuxième tour des élections présidentielles du 28 novembre 2010. Après la proclamation des résultats provisoires par la Commission électorale, le conseil constitutionnel avait, l’on se rappelle, invalidé le vote de 7 départements du Nord au motif de violences à l’encontre des partisans de Gbagbo et fraude massive en faveur d’Alassane Ouattara.
Or, les procès verbaux des préfets du nord que voici disent tout le contraire. Les quelques incidents à signaler ont eu lieu loin des bureaux de vote et n’étaient pas de nature à remettre en jeu le scrutin. Les préfets de la région de Bandama (Bouaké), de la région des savanes (Korogho) et de Worodougou (Séguéla) ont transmis des rapports circonstanciés au ministère de l’Intérieur dans lesquels ils décrivent avec détails les conditions du vote. Ces documents envoyés par fax sont bien parvenus à destination du ministère de l’Intérieur. Mais pas à l’opinion publique ivoirienne, manipulée par la propagande des jeunes patriotes.
Apparemment, le conseil constitutionnel qui a invalidé 200 000 votes en l’espace de 24 heures n’avait pas accès à ces données ? C’est dire que les véritables raisons de l’impasse politique actuelle sont à rechercher ailleurs, loin de la nature de l’une des élections les plus transparentes jamais organisées en Afrique, selon tous les témoignages des observateurs africains et européens dépêchés sur le terrain. Aussi, les présidents Boni Yayi (Bénin), Ernest Koroma (Sierra Leone) et Pedro Pires (Cap Vert) accompagnés du Premier ministre Raila Odinga du Kenya auront aujourd’hui une médiation presque impossible. Des quatre hommes d’Etat, c’est le premier ministre Kenyan qui montre le plus de détermination, se rendant en Côte d’Ivoire disait-il «pour sauver le vote du peuple ». Arrivera-t-il à convaincre Gbagbo de cette nécessité ?
pièce 1
www.lesafriques.com/docs/piece_1.pdf
pièce 2
www.lesafriques.com/docs/piece_2.pdf
pièce 3
www.lesafriques.com/docs/piece_3.pdf
M.C
© Copyright Les Afriques