Côte d’Ivoire: Blaise Compaoré privilégie la diplomatie sans écarter l’option militaire de la CEDEAO
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Côte d’Ivoire: Blaise Compaoré privilégie la diplomatie sans écarter l’option militaire de la CEDEAO(Fasozine 20/01/2011)
A la tête d’une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Blaise Compaoré a eu, les 17 et 18 janvier 2011, des séances de travail avec le président français, Nicolas Sarkozy et le vice-Premier ministre britannique, Nick Clegg, sur la crise ivoirienne. A l’issue de ses entretiens, il a indiqué que les chefs d’Etat de la CEDEAO privilégient le dialogue.
«Les Chefs d’Etat ont décidé de poursuivre le dialogue, mais en même temps, ils se sont accordés sur la nécessité d’envisager des mesures afin de rétablir l’ordre constitutionnel», a indiqué le président burkinabè. Cependant, il n’exclue pas une intervention militaire sur les berges de la Lagune Ebrié.
«L’intervention militaire fait partie des décisions prises lors du sommet extraordinaire de la CEDEAO, le 24 décembre à Abuja.
Nous n’y avons pas du tout renoncé, même si nous la considérons comme la toute dernière solution», a ajouté Blaise Compaoré qui a, par ailleurs, dit que le Burkina sera solidaire de la CEDEAO dans les décisions qu’elle prendra. «Le Burkina Faso prendra toute sa part de responsabilité lorsque la CEDEAO décidera de passer à l’option militaire pour écarter le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo du pouvoir», a-t-il déclaré. Sur la situation des ressortissants des pays ouest africains en cas d’attaque, le chef de l’Etat burkinabè a sa petite idée. «L’intervention militaire ne changera rien à leur situation. Ils peuvent actuellement être soumis à des exactions alors qu’il n’y a pas encore eu cette intervention. Je confirme que nos chefs d’état-major continuent de travailler sur l’intervention militaire», a poursuivi Blaise Compaoré.
Le président du Faso a également tenu à démentir les propos du camp Gbagbo qui dit être victime d’un «complot international». «Les décisions que nous avons prises sur la crise ivoirienne sont conformes aux textes de la CEDEAO. Il est inexact de prétendre que nous prenons des ordres auprès des puissances ou des pays tiers», a indiqué Blaise Compaoré.
Jacques Théodore Balima
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