Côte d'Ivoire: Transfèrement de Laurent GBAGBO à la Haye: J'avais prévenu!
Ne provoquons pas une tempête dans un verre d'eau. Je veux bien me faire comprendre. Ne créons pas une fausse guerre juridique. Le droit a foutu le camp depuis le 11 avril 2011 de la Côte d'Ivoire. La Justice l'a suivi en prenant de son côté, la poudre d'escampette. Ce qui se joue sous nos yeux, est une affaire de muscles. Alors arrêtons de jouer le jeu de l'ennemi !
Je suis de très près comme vous, la situation du Président Laurent GBAGBO et de ses camarades de lutte. Des détentions sans accusation ou sur la base d'accusations complètement insensées, nous en sommes aujourd'hui à une affaire d'inculpation. Soi-disant pour crimes économiques. Cette farce grotesque ne m'a point surpris. Et je lui accorde très peu d'intérêt.
Mais je reste surtout préoccupé par le réveil et la levée de bouclier des Juristes de la Majorité Présidentielle. Cela est une excellente chose. Mais croyez-moi, ce qui se joue n'est pas une affaire de droit. C'est pourquoi je vous prie de me permettre d'insister : ni le droit encore moins les avocats ne sortiront le Président GBAGBO de prison.
La raison
Vous la connaissez tous. D'abord, Dramane OUATTARA ne croit pas en l'existence du droit comme il ne croit pas non plus en l'existence de Dieu. Il croit au Pouvoir. Il croit en l'énergie de domination, de conquête, d'élévation métaphysique. D'une part parce qu'il est bouddhiste. D'autre part, et presque fondamentalement, parce qu'il est un mystique membre des sectes qui enseignent la théorie des Maîtres du Monde.
Ensuite,
et cela est une démonstration de ce que j'ai déjà affirmé, Dramane
OUATTARA a toujours évolué en marge du droit en Côte d'Ivoire. Alors Voltaïque,
il s'est décrété Ivoirien en se faisant fabriquer un Certificat de
Nationalité par le juge Zoro Bi de la Section de Tribunal de Dimbokro.
Il a utilisé là une tactique qu'il va rééditer en 2010 en demandant à
Youssouf Bakayoko d'aller annoncer un résultat imaginaire à l'Hôtel du
Golf. Une fois que OUATTARA a trouvé quelqu'un d'apparence crédible pour
lui produire du faux, il est en mesure de mettre en œuvre sa machine
mafieuse internationale composée de journalistes véreux, d'hommes
politiques de premier rang, de nationaux ivoiriens à l'âme corrompue.
Alors
suivez-moi bien, ce qu'il faut à OUATTARA pour évoluer dans la vie,
pour atteindre ses objectifs, c'est créer l'événement sur la base du
faux. Une fois qu'il tient un bout de papier contenant du faux dans la
main, il s'occupe du reste. Dans cette entreprise, tout se passe comme
si les lois sont inexistantes. Mieux, OUATTARA ne cherche jamais à
prouver ce qu'il brandit pour consolider son imposture car la preuve
relève du domaine du droit et donc des lois.
Alors pour son
Certificat de Nationalité grossièrement faux, son résultat électoral
imaginaire, sa citoyenneté ivoirienne conçue à coup de millions et de
pots de vins versés aux Politiques et aux hommes des média, OUATTARA
nous a démontré qu'il est un objecteur de Loi et de Justice.
Il voulait un chef d'inculpation. Il en a un : le crime économique. Le reste est entre les mains de son réseau mafieux. Vous verrez bientôt le faux débat, complètement ahurissant, dénué de tout bon sens pour dire du faux droit destinés aux analphabètes qui le suivent. Du faux droit également, destiné à ceux qui regardent la Côte d'Ivoire de loin, parfois de très loin.
Les résultats
En marge des lois nationales et internationales, le
Président GBAGBO sera jugé à guichet fermé. Pas de présence de
journalistes ni de membres de sa famille. Il sera condamné sur le seul
fondement de la volonté de OUATTARA de l'humilier, de lui ôter la vie,
de souiller sa mémoire. Je touche du bois. Mais c'est cela le premier
objectif de OUATTARA.
Le second objectif, c'est qu'il ne peut pas
garder Laurent GBAGBO en Côte d'Ivoire comme prisonnier. L'homme
politique est trop populaire et en passe de devenir une icône africaine
de la lutte anticoloniale. Alors comme du temps de la traite des Noirs,
il faut lui trouver une terre de déportation. C'est la Haye.
Pour gérer ce volet de la forfaiture hors-la-loi, il y a un certain Luis Moreno-Ocampo. Il est de la trempe du Sud Coréen Young-Jin Choi. Ils déforment la vérité. Ils déforment le droit. Ils mentent sans cligner de l'œil. Parce qu'ils ont été dressés pour faire ce genre de sales boulots. Dans leur méthode, il y a beaucoup de racisme. Ne regardez pas seulement la couleur de peau. Quiconque adhère à un projet qui vise à rabaisser une race différente de la sienne se fait raciste.
Alors Moreno-Ocampo, Procureur formé pour emprisonner les Noirs d'Afrique, en marge du droit international, sur la foi de faux témoignages de témoins choisis parmi les hommes de OUATTARA pour témoigner contre GABGO ou pour enfoncer GBAGBO en jouant les repentis d'un certain régime GBAGBO, fera condamner le Président des Ivoiriens, tout juste pour créer un cadre judiciaire pour sa déportation, loin des terres ivoiriennes.
Ma conviction
Elle commence par une affirmation toute simple. Faire du juridisme par bonne éducation, par compétence technique, par réflexe d'homme civilisé, ne rendra pas la liberté au Président GBAGBO.
La raison est que l'humanité du 21ème siècle évolue en marge du Droit et de la Morale. Ceux qui prétendent être les Maîtres du Monde ont compris que les lois sont un obstacle à leurs entreprises immorales. Aucune loi internationale n'autorise la recolonisation d'un pays. Aucune Justice civilisée n'autorise l'arrestation et l'emprisonnement d'un homme tout simplement parce qu'il a gagné une élection. Aucune norme sociale n'autorise le massacre de civils en Libye pour installer des terroristes à la place du représentant légitime d'un peuple.
Alors ne soyons pas naïfs. Il faut forcer OUATTARA à libérer le
Président GBAGBO. Vous n'avez peut-être pas bien compris le sens des
proverbes africains que j'ai utilisés dans l'article 55ème de la
Révolution Permanente. Je vous les communique de nouveau : "Si à ton
époque, le coq devient une monture, eh bien utilise-le comme un âne".
Ainsi parle le Sage. Et pourquoi pas faire comme les autres ? "Si vous
arrivez dans un village en fête et que les joueurs de tambours se
servent de pioches pour battre le cuir sans l'abîmer, vous aussi en
dansant, marchez dans le feu, vous n'aurez rien". Parce que dans un
univers de paradoxe, seul le paradoxe est la règle. Cela s'appelle, les
travers de l'histoire.
A la guerre comme à la guerre. Alors dès cet
instant, il faut exiger puis obtenir dans le cadre de la Révolution
Permanente, la libération sans délai du Président GBAGBO ! Cela est un
appel lancé à tous les Ivoiriens, Patriotes et Combattants de la liberté
de l'Afrique afin qu'ils se tiennent prêts pour le Mot d'ordre. Vive la
Côte d'Ivoire libérée et restaurée.
!A très bientôt !
Hassane Magued